Au cours d'une conférence de presse qui se tenait à Quimper suivie d'un débat à Penhars, Kofi Yamgnane, l'ancien maire de Saint-Coulitz, élu Breton de l'année par Armor Magazine en 1990, devenu député, conseiller général et régional puis secrétaire d'État à l'intégration sous François Mitterrand, a vivement dénoncé la fraude électorale et la corruption des dirigeants du Togo. Le candidat Yamgnane à la présidence du Togo, son pays d'origine, demande à la France et à l'Europe de venir observer le processus électoral l'année prochaine.
Kofi Yamgnane a rappelé que lors des dernières élections de 2005 le gouvernement avait orchestré une fausse panne du téléphone et de l'électricité pour justifier l'intervention de l'armée pour transporter les boîtes de scrutin (et modifier leur contenu). Il y aurait eu des fraudes massives.
Répondant à une question d'ABP, Kofi Yamgnane a accusé les gouvernements français, de gauche comme de droite, d'avoir soutenu le régime corrompu de Gnassingbé Eyadéma pendant 34 ans, puis de son fils Faure Gnassingbé. Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 à la suite d'un coup d'état , lui-même suivi d'une élection bidon qui lui aurait rapporté 60 % des votes. Un sondage américain, commandité par Gnassingbé Eyadéma lui-même, lui donnerait seulement 15 % d'opinions favorables aujourd'hui.
Kofi Yamgnane a ses chances.
Texte, photos et vidéo : Philippe Argouarch