Yann Puillandre, le président actuel de Kan an Douar, association qui gère et anime le Presbital Kozh nous précise que l'audience en référé du 2 septembre concerne la procédure d'expulsion de KAD et le paiement de prétendus loyers à régler depuis la dissolution de la SCI, à laquelle ont procédé les apporteurs majoritaires, Yann Miniou et Marie Thérèse Hemon (devenus époux depuis), sans l'accord des apporteurs minoritaires. Le loyer mensuel a été estimé à 740 E par mois par un expert, somme que conteste Kan an Douar : cela fait 38.866 E pour 4 ans !
Une deuxième expertise a eu lieu pour l'estimation du bâtiment, valeur à ce jour. Ce dossier sera déposé au tribunal vers la mi- septembre. Pour 12.000 E investis, les époux ont estimé leur part à environ 200.000 E, ceci avant expertise. Cette somme ne constitue en rien une valeur à trouver pour sauver le Presbital Kozh ou remonter la pente. Contrairement à Ti Kendalc'h, Kan an Douar n'a pas de dette et se porte bien moralement et financièrement. Les époux sont deux ex-militants culturels bretons et bretonnants qui veulent faire une plus-value sur leur investissement de départ dans la SCI. Ceci, n'ayant jamais été prévu, est moralement injustifiable et incompréhensible. En effet pourquoi des défenseurs de la langue bretonne voudraient fermer un lieu d'expression qu'ils ont contribué à bâtir ?
La deuxième expertise fixera la valeur actuelle du Presbital et définira la plus-value apportée au bâtiment par les apporteurs minoritaires d'une part et Kan an Douar d'autre part. La SCI étant dissoute et ses ex-membres étant actuellement en Indivision, le Presbital fera l'objet d'une vente judiciaire, le bien n'étant pas partageable. L'accord amiable proposé par les 5 minoritaires (remboursement de la mise avec intérêt de 3 % puis 5 %, sur 20 ans) n'a pas été accepté par les époux qui veulent plus.
Le juge statuera prochainement sur cette deuxième affaire. L'audience du 2 septembre pour l'expulsion de KAD est une étape à franchir. "Nous avons confiance, notre bonne foi devrait être reconnue au Tribunal", souligne Yann.
Pour ceux qui veulent soutenir l'association, rendez-vous devant le tribunal de Quimper, quai de l'Odet, à 9 heures.