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1720 Rennes est mise à sac. L'écoeurante conspiration du silence des historiens en place
1720 : La ville de Rennes est mise à sac par la soldatesque française. Les historiens, collabos et complices, parlent encore et toujours "d'accident". Plus d'un siècle après le premier, un autre historien relance la vraie histoire et la vraie historiographie
Par pour Durand Touz Ghildas le 4/05/09 19:47

1720 : Rennes est mise à sac ! L'écœurante conspiration du silence des historiens «en place».

La ville est mise à sac par la soldatesque française. Les historiens, collabos & complices, parlent encore & toujours « d'accident ». Plus d'un siècle après le premier, un autre historien relance la vraie histoire & la vraie historiographie.

PRÉALABLE.

1720 : Rennes en 1720, c'est comme en 1675 ! … où « l'on viola les femmes sous les yeux de leurs maris» (attachés aux chaises ), où «l'on écartela», où «l'on grilla les enfants à la broche» sous les yeux de leurs parents !.

Pour notre propos, on détruisit des rues, déjà ! Ce fut, à Rennes, en 1675, le fait ! Ce fait, dont a rendu témoignage l'honorable Marquise de Sévigné, pour ceux qui aimeraient lire sa correspondance «dans le texte» comme on dit, et dont M. Louis Mellenec a fait un utile résumé sur ABP.

1675 : ça va mal. D'un côté, une masse de parlementaires et de «fonctionnaires» issus des Etats et du Parlement de Bretagne. Avec eux, la bourgeoisie.

De l'autre, le pouvoir royal-français s'impose, outrepassant ce qu'il restait des accords de 1532, en voulant obtenir une nouvelle source de revenus : la taxe sur le papier des actes notariés ou judiciaires ! D'où la fronde qui s'ensuit, dite du «papier timbré». (Sans parler de l'impôt sur la vaisselle d'étain). A noter : la grogne est initialement urbaine et sans doute insufflée initialement par ces sortes de «fonctionnaires» en robe, du Parlement.

Mais elle s'étend vite au reste de la Bretagne, et va se greffer avec ce qui a été décrit par certains « modérés » des salons parisiens ou des officines universitaires comme une "jacquerie", alors qu'il s'agit bien d'une révolte, celle dite des « Bonnets Rouges ».

Un historien russe, naguère bien en cour, historien de la révolution et du régime soviétiques, M. Porchnev, étudia notre révolte du fait que les archives la concernant sont essentiellement conservées à Saint-Pétersbourg. Donc l'historien russe, M. Porchnev, l'a décrite, notre révolte, comme la première grande révolte annonciatrice du communisme et des luttes de libérations nationales. Cela ne plut guère aux historiens du PCF, très présents dans les hémicycles universitaires depuis 1946 ... (comprenne qui peut).

On sait comment la ci-devant «jacquerie» fut matée.

Notons au passage cet autre incommensurable oubli, incommensurable notamment dans la lâcheté et complicité des historiens républicains et même encore : contemporains -- historiens négationnistes de la nomenclatura universitaire qui font l'impasse totale sur ces faits gravissimes : les déportations en masse des populations révoltées ayant échappé aux massacres, pour servir d'esclaves dans le royaume français du Roi Soleil, et où tant mourront à la construction du château de Versailles -- superbe Dachau cependant ! On peut le dire. Il faut le dire ! Versailles est un beau château. Superbe Dachau ! A Dachau, sont morts moins de Bretons qu'à Versailles ! En ont-ils faits amende honnorable pour autant les Françouses ?

Il y a fort à croire que moins de cinquante ans après, les autorités françaises de tutelle en Bretagne en avaient encore des sueurs froides, notamment quand souffla derechef le vent de la colère : 1715-1720.

LE CONTEXTE POLITIQUE

1715: après 70 ans d'absolutisme d'un prince se prenant pour le soleil, de démence impérialiste tous azimuts et de mégalomanie, Louis le Quinzième est tant attendu de tous qu'on le surnomme «Le Bien-Aimé» ! Pas pour toute la durée de son règne. Ne recherchant pas de si tôt la responsabilité du pouvoir, Louis XV ne l'acceptera qu'en 1743, donc bien loin après 1720. Auparavant, le pays connu deux Régences, sinon trois. Le première, qui nous concerne le plus est celle du Duc Philippe V d'Orléans - 1715-1723, ambitieux prétendant aux trônes de France et d'Espagne. C'est cependant une sorte de modéré, et anti-absolutiste, qui comme Louis XVI plus tard, tentera de redresser la barre – si l'on peut dire, avec méthodes et avec mérite.

Le piètre historien que nous sommes, avoue d'autant plus benoîtement son ignorance au regard des raisons politiques éventuelles du déclanchement de l'opération de 1720, qu'il n'est pas «moderniste», c'est-à-dire spécialiste des ces périodes récentes (mais médiéviste et renaissantiste). Cependant, cette opacité dans sa compréhension de la phénoménologie ne peut pas suffire à masquer la véridicité, et hélas aussi la véracité des faits, que les hasards de glanes parmi les archives ont porté à sa connaissance.

Notons, cependant, une coïncidence, celle de la banqueroute de Law, en 1720, donc.

Est-ce que cela aura pu suffire à générer une grogne suffisamment inquiétante pour qu'on lâche la soldatesque dans les rues de Rennes ? C'est possible; c'est même assez probable, mais je laisse à d'autres le soin de faire la jonction. Je pressens toutefois cette hypothèse de recherche se profilant comme ci-après.

1720 : on craint encore pour les droits de la Bretagne, (notamment en matière fiscale, et l'on sait combien le précédent règne, de mémoire encore toute proche, avait outrepassé les dispositions du traité de 1532. On sait combien y sont attachés les représentants aux États & au Parlement (quand ils ne sont pas stipendiés avec de fortes sommes), attachés, d'autant qu'ils se font un honneur d'en débattre tous les deux ans, puisque c'est avec cette périodicité que l'on débat de la reconduction du traité. (Voir les fameux travaux du vénérable Michel de Mauny, et le DESS d'Histoire de M. Louis Melennec, et, plus anciennement, ceux de notre regrettée Marie Kerhuel) .

On reconduira les dispositions de 1532 jusqu'à la nuit du 4 août 1789, où les Français, dans leur infinie sagesse et leur immense soif de liberté et de démocratie, confondront la notion de «privilèges» avec la notion de «droits» (cf : "Les corps ont des privilèges, les nations ont des droits", dira un député breton, en vain. Voir le Dr. L. Melenec).

Il est bien probable qu'au début de ce même siècle, XVIIIe, ils aient eut chaud en Bretagne à nouveau, en craignant qu'une crise économique sévère ne se résolve comme sous Louis XIV par une levée d'impôts nouveaux, ou de taxes, faisant fi, à nouveau disions-nous, des droits légitimes et juridiques de la Bretagne.

Quelque chose nous échappe encore toutefois; les archives manquent!

Où sont-elles passées, où sont-elles passées, une fois encore !?.

Une nouvelle révolte va-t'elle repartir ? Les historiens savent que les révoltes partent presque toutes des centres urbains, là où se concentrent les conditions 'sine que non' à une révolte : information, communication en nombre, facilité d'organisation, spontanéité, réaction rapide.

LE CONTEXTE URBAIN

Comme toutes les villes d'époque médiévale sous nos latitudes, la Rennes de 1720 n'est pas sise sur un plan orthogonal, avec des rues bien droites que l'on peu balayer aisément au mousquet, au canon, ou à la charge de cavalerie. C'est un dédale de rues courbes, avec surtout un parcellaire permettant de passer d'une rue à l'autre en s'échappant par les cours et couloirs intérieurs. Idéal pour des émeutiers !

Mais c'est aussi une ville où le bois abonde. Dans l'intra-muros, les maisons ou demeures entièrement de pierre se comptent sur les dix doigts. Ce n'est pas une raison pour prétendre comme les naïfs ou les historiens complices, que «la ville est un brûlot» ! Rennes n'est pas plus un brûlot potentiel que des milliers de centres urbains post-médiévaux comparables en Europe. Et ce serait d'autant plus faux de dire que ces villes eussent été des «brûlots» que des lois sont émises depuis les XIIIe et XIVe siècles par toutes les communautés urbaines d'Europe pour se préserver des incendies.

Il importe de les rappeler pour bien saisir qu'un incendie dévastateur d'origine accidentelle était impossible à Rennes en 1720. Impossible.

Nous le répétons : impossible !

On notera bien ici la nuance que l'historien d'art-archéologue établit maintenant entre incendie dévastateur (d'une ville), et, incendie ponctuel d'une maison, ou même partiel de quelques maisons.

LES GRANDS INCENDIES DÉVASTATEURS DISPARAISSENT AU XIVe SIECLE.

C'est constaté : les grands incendies dévastateurs disparaissent au XIVème siècle. Après l'explosion démographique du XIIIe siècle, l'exode rural au profit des centres urbains et les grands incendies qui s'ensuivirent, les communautés urbaines réglementent : interdiction des toitures de chaume, obligation de séparation des maisons à structure porteuse de bois par des murs de pierre épais d'au-moins un pied (dits, en Bretagne: Cloutaisons côtières, (Voir les illustrations)). Certaines villes (comme Paris) promeuvent l'enduit de plâtre (ignifuge).

De plus, les villes adoptent quand ce n'était pas encore fait, des lois de solidarité sociale que l'on peut regrouper en les désignant sous l'appellation «la part du feu».

Quand un feu se déclare et que les conditions pour le neutraliser se présentent mal, on fait la part du feu en délimitant un périmètre sous le vent que l'on va sacrifier en l'abandonnant au feu. En deçà, on sacrifie encore une couronne de maisons en les abattant volontairement (le démontage du pan-de-bois le permettant assez vite) pour couper le front de l'incendie, comme dans les forêts contemporaines. Si la ville survit, la collectivité urbaine remboursera aux sinistrés et aux spoliés le prix des maisons sacrifiées.

Ainsi, les historiens de l'urbanisme constatent que les grands incendies dévastateurs ont disparu totalement au XIVe. Il faut donc voir tout cas postérieur comme lourdement suspect (Londres, la Grande Brûlerie, en 1666, dévastation peut-être jugée opportune contre la Grande Peste ?), Saint-Malo à la même époque, 1661, étant un cas spécifique, quoique presqu'assurément volontaire : un agent anglais).

Pour ce qui est de Rennes en 1720, on lira ci-dessous que les soldats firent usage de la force pour empêcher la population de faire la part du feu, mais sans doute avec la noble intention de les préserver d'attraper chaud !

Pour lors, il est donc impossible que la ville ait brûlé en 1720 par inadvertance comme nos bons seigneurs «les historiens en place» le répètent tous depuis toujours, affabulant la théorie d'un menuisier ivrogne rentrant dans son échoppe, au 3 rue de l'Horloge (du Beffroi) et laissant tomber sa chandelle sur les copeaux non balayés. Notons à ce sujet la proximité de la Vilaine du lieu supposé du départ de l'incendie, (rendant plus facile l'acheminement de l'eau), notons aussi la plus grande proximité encore du symbole architectural urbain : la Tour de l'Horloge.

Hors, c'est malchance pour les détracteurs de ce qui pourrait n'être encore qu'une hypothèse, l'impossibilité de la thèse de l'accident coïncide avec la survie, miraculeuse cette fois-ci, on peut le dire, d'archives de l'époque, décrivant les évènements et corroborant l'évidence de la mise-à-sac de la ville — sous entendant les massacres, brutalités et viols qui l'accompagnèrent. On aurait dénombré (seulement ?) une bonne vingtaine de morts, sur lesquels les historiens «en place» ont toujours passé très vite, en laissant attribuer ces morts au sinistre seul, ce qui, dans ce cas, ferait déjà beaucoup d'imprudents !

Voici ci-dessous quelques extraits que nous avons retrouvés dans des notes, vieilles d'une trentaine d'années, et prises quasi clandestinement, vu leur chaleur. On ne pourra pas suspecter l'historien d'avoir lu de travers, car la paléographie du XVIIIe siècle lui est plutôt d'un genre aisé pour le médiéviste qu'il est. On ne pourra pas suspecter ces sources d'être des faux, car il est certain qu'elles aient été lues avant nous par … un archiviste départemental d'Ille-et-Vilaine (c'est dérangeant!) : M. Paul Delabigne-Villeneuve, qui, diplômé de l'École des Chartes au XIXème siècle, devint inéluctablement un érudit grandement respecté.

Il publia des passages, sans oser en faire plus, il faut bien le constater, pressentant les risques qui pesaient sur son poste, on peut l'imaginer. On le sait gré de cette sagesse, qui lui imprima prudence et humilité : savoir attendre, dans l'espoir que les générations futures puissent dire les faits !

Voir donc : P. Delabigne-Villeneuve, Une relation inédite et contemporaine de l'incendie de Rennes en 1720, in Mélanges d'Histoire et d'Archéologie Bretonnes, tome I, 1885, p. 287.

Les curieux sauront retrouver cette publication sans qu'on ait à leur signaler l'endroit où la trouver, mais ils auraient tout intérêt à photocopier ce texte jamais cité depuis sa parution … dans une publication devenue introuvable !).

Maintenant, chacun comprendra évidemment, que nous ne citerons ni la cote, ni le lieu de conservation du document original d'où est tiré ce qui s'ensuit.

LE TÉMOIGNAGE

et « [ … ] les militaires bourraient de leurs fusils les ouvriers et les habitants qui désiraient porter du secours aux incendiés, les traitant de voleurs, pendant qu'ils volaient et pillaient eux-mêmes toutes les maisons, qu'ils allumaient le feu dans les caves, afin de tout embraser, ce qui est cause que le feu a fait si grand progrès.

Monsieur l'Intendant, qui est un magistrat très humain, craignait de désobliger l'habitant en faisant travailler ses soldats à abattre les maisons, espérant que le feu pourrait s'éteindre, ce qui a causé la perte de la ville.

[ … ] Le quatrième jour de l'incendie, tous les couvents d'hommes ou de filles furent ouverts. Les habitants s'y réfugièrent (…) là, ils étaient à l'abri des voleurs et des soldats. Mais ces derniers jetèrent des fusées et des grenades dans les couvents, afin de pouvoir y exercer leur pillage … ».

COMMENTAIRES MINIMAUX

Le témoin du drame, qualifiant l'Intendant de « Magistrat très humain » ne peut tout de même pas être suspecté de partialité envers les troupes royales ni de haine envers le représentant du roi !

On imagine cet Intendant tout empoudré, affichant son nonchalant optimisme en prétendant que le feu pourrait s'éteindre de lui-même (alors qu'on le sait avoir été attisé par un fort vent continu dès le début du drame), pendant que ses troupes empêchaient les Rennais de faire la part-du-feu, tout en allumant de nouveaux foyers. Pour une fois que l'Intendant ne voulait pas «désobliger» les Bretons !

EN RÉSUMÉ : QUE RETENIR DE TOUT CELA ?

1) --- Les règles d'urbanisme, si elles n'empêchent pas les incendies locaux qui restent fréquents, ont fait disparaître les grands sinistres urbains depuis des siècles; on est parfaitement organisé et juridiquement pourvu à Rennes comme ailleurs pour y faire front efficacement.

2) --- Les dégâts auront été beaucoup trop importants à Rennes en 1720 pour qu'on ait eu affaire à un accident, attisé par un phénomène climatique auquel on n'a jamais été accoutumé en Bretagne comme on s'en doute, surtout les jours d'incendie, celui du vent !

Il s'agit donc d'une action criminelle concertée avec le soutien des autorités administratives royales françaises et de l'armée royale française.

3) --- Il semblerait que les autorités n'aient été que partiellement satisfaites de leur "coup" (945 maisons dans 32 rues), car, si elles pourront reconstruire la ville le long de belles rues orthogonales facilement nettoyables au canon, les quartiers les plus populaires n'ont pas été touchés :

- nous citons les rues bretonnantes comme la rue Saint-Michel, la rue de Saint-Malo, la rue de Dinan (on ne sera venu à bout de cette dernière qu'à la fin du XXe siècle ! ). Ces quartiers bretonnants disais-je, sont mal contrôlés; c'est eux qui avaient été frappés par l'horrible répression des soudards du Duc de Chaulnes en 1675. Or, au XVIIIe, après 1720, à cet égard peu de choses ont changé, je dis, à cet égard, après l'incendie de 1720 : les rues populaires sont intactes ! ... D'où «une certaine persévérance d'une certaine malchance» (pour le Roi des Français, ou son Régent), pourrions-nous penser : sans avoir mené l'enquête archivistique systématiquement, tous quartiers confondus, on a noté à Rennes jusqu'à la Révolution, une bonne douzaine de nouveaux départs d'incendie, les suivants. (Sources : Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine, cote C 350).

Les voici.

1740, rue de la Poissonnerie

1747, 24 mars, rue Saint-Michel

1755, rue Saint-Michel

1755, place Saint-Michel

1755, rue de la Fracasserie

1770-71, rue Haute

1770-71, rue d'Orléans

1776, non localisé

1779, rue Toussaints

1779, rue Saint-Thomas

1781, rue de la Poissonnerie (46 ménages)

1784, rue du Champ Dolent

1787, localisé près de l'Évêché.

Seule la rue d'Orléans (du nom de la famille princière) était alors, en 1770-71, une rue bourgeoise, rebâtie en pierre après la mise-à-sac.

On a donc ici une série d'incendies dans des secteurs à pans-de-bois, série pas vraiment impressionnante, mais cependant troublante dans un contexte encore proche de 1720.

Pour noyer son chien, on l'accuse souvent d'avoir la rage, et, pour discréditer l'interprétation des faits, on nous dira que l'essentiel de ces feux frappent des secteurs en bois.

Non ! En pierre et en bois !

En pierre-et-bois comme disent les historiens de l'architecture, tout comme ils disent le "brique-et-pierre", parce que sous nos climats, dans l'architecture à pans de bois, ce dernier n'est pas le seul matériau usité : le soubassement, quand ce n'est pas le premier étage, ou plus, est de pierre; les séparations entre parcelles sont des murs pignons, épais, de pierre, montant jusqu'au faîtage (voir encore les illustrations pour ce qui est des murs pignons «communs».)

De plus, le bois n'est pas du bois d'allumette : c'est du chêne, qui offre une très haute résistance au feu ((tout pompier vous dira qu'il a plus confiance en une structure de chêne porteuse, (un pan-de-bois) en feu, qu'en une charpente métallique de notre époque, sous feu)). Les départs d'incendie existent, mais se maîtrisent vite -- (sauf rue de la Poissonnerie, et encore ? : Y eut-il à cet endroit, en 1781, un haut et large bâtiment reconstruit de pierre (sur cour de bois) sinistré sur plusieurs étages ? : c'est probable pour ne totaliser que 46 ménages ! Et .. avant 1720 ?).

Bref ! Ceci pour dire Qu'On devait fortement craindre la Rennes post-médiévale, au XVIIIème siècle, pour que les secteurs à pan-de-bois apparaissent dans les archives plus de 10 fois en cinquante ans.

Si Rennes est un «brûlot» pour citer l'explication facile d'un historien (Nières) — expression considérée comme suffisamment bonne par d'autres pour qu'ils la reprennent avec référence et révérence — on pourrait dire mieux maintenant, en précisant que le brûlot était … politique et social !

Il est quand même stupéfiant, si ce n'est ahurissant que tous ceux qui ce sont piqués d'historiographie, la nomenclatura des historiens bien en vue et bien en cour, et bien en place, ces historiens de l'urbanisme, ces historiens de l'architecture, que tous, donc, aient été aveuglés par l'incendie, au point de se rendre coupables ou complices d'un crime de lèse-vérité.

Ghildas Durand Touz, mai 2009.

Nota bene : pour, entres autres audaces, avoir osé développer ces théories dans son projet de manuel destinés aux intervenants de la restauration immobilière : "L'habitat à Pans de bois : le cas de la Bretagne. Introduction à la démarche de sa restauration", votre serviteur attend toujours un éditeur, et les fonds adéquats, depuis les années 1980, pour le publier ! C'est dire ... jusqu'où la conspiration du silence peut aller. Que les Bretons le sachent !

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