Le Comité de Vigilance avait demandé au Gouvernement français de surseoir au transfert de l'ex-Clemenceau en Grande-Bretagne tant qu'une enquête approfondie sur la conformité du 'chantier' d'Hartlepool au cahier des charges n'avait pas eu lieu. Le Comité s'indigne de la manière dont s'est opéré le transfert de l'ancien porte-avions. Si le référé n'a pas donné gain de cause à AE2D, permettant ainsi de débloquer le navire, le jugement n'a toujours pas eu lieu sur le fond.
Il déplore que Brest n'ait pas saisi l'occasion de développer dans son port une activité d'avenir porteuse d'innovations technologiques. Il conviendra de bien situer les différentes responsabilités. Le Comité de Vigilance entend cependant poursuivre son action pour établir à Brest une activité exemplaire de déconstruction de navires en fin de vie, à commencer par celle des navires militaires, qui sont de la responsabilité de l'État.
En attendant, une délégation a été désignée pour se rendre à Hartlepool au moment de l'arrivée de l'ex-Clemenceau. La délégation apportera sa solidarité à la population locale et aux employés d'Able UK pour une réelle protection sanitaire et environnementale. Elle dira le refus du Comité de laisser se perpétuer un chantage au moins-disant social, sanitaire et écologique. Le Comité a l'intention de mettre sur pied avec nos amis britanniques