Le Président de la République vient de procéder à la nomination des membres du Gouvernement du nouveau Premier Ministre François Bayrou. On a peine à voir la réelle différence avec l’ancien Gouvernement du bloc central, de droite, pourtant renversé par le vote d’une motion de censure. Pour l’Union Démocratique Bretonne, le tandem Macron-Bayrou n’a jamais semblé aussi éloigné des préoccupations des Français et de la crise en cours et à venir.

 L’arrivée de Manuel Valls, un jacobin méprisant nos régions, qui a manifesté avec l’extrême droite en Catalogne, ainsi que les nominations de Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, illustre la volonté d’Emmanuel Macron de se rapprocher davantage de l’extrême droite. Ces choix témoignent d’une politique qui reste déconnectée des réalités territoriales.

 « Après moi le chaos » semble être la devise du Président-Monarque de la République Emmanuel Macron. Nous devrions en attendre davantage du chef de l’État, mais n’en attendons malheureusement plus rien.

 Aujourd’hui, ce seront donc les corps intermédiaires, les PME et les collectivités locales qui devront assumer les conséquences de la crise économique, sociale et budgétaire causée par l’exécutif parisien.

 Nous avons besoin de stabilité politique à court terme afin de mettre fin aux plans sociaux, et de pouvoir offrir des perspectives aux foyers, aux administrations et aux entreprises. Mais nous avons aussi besoin de perspectives d’évolutions institutionnelles pour répondre aux attentes des territoires.

 Le nouveau gouvernement Bayrou ne répond à aucun des enjeux démocratiques auxquels la France fait face et n’a qu’un avenir : celui de la censure.

 Face à un État centralisé qui apporte chaque jour davantage la preuve de son incompétence et de son impuissance, l’alternative d’une Bretagne enfin autonome dans une République fédérale s’impose comme une évidence.

Tifenn SIRET

Porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne