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- Communiqué de presse -
Extension de Cargill : au-delà des nuisances de l’usine, la question des OGM se pose de manière évidente.
La section de Brest et du Bas Léon de l’Union Démocratique Bretonne (UDB) tient à réagir aux propos prêtés dans la presse à Marc Sawicki, adjoint à la santé de la mairie de Brest, lequel estime, au sujet de l’enquête publique relative à l’extension de capacité de l’entreprise Cargill, que
Julien Hay Par UDB Brest le 27/06/05 13:19

La section de Brest et du Bas Léon de l’Union Démocratique Bretonne (UDB) tient à réagir aux propos prêtés dans la presse à Marc Sawicki, adjoint à la santé de la mairie de Brest, lequel estime, au sujet de l’enquête publique relative à l’extension de capacité de l’entreprise Cargill, que la question des OGM « n’est pas la question posée » (Ouest-France, 25 juin 2005).

Pour la section de Brest et du Bas Léon de l’UDB, les inquiétudes liées à ce projet tiennent autant au doublement envisagé de la capacité de production de l’usine Cargill, synonyme d’un accroissement significatif des diverses nuisances -bruits, odeurs, poussières- subies par les populations riveraines immédiates et éloignées, qu’à la nature des céréales importées par l’entreprise, dont plus de la moitié sont des OGM.

Comme le souligne l’élu, la notion de développement durable nécessite de prendre en compte tout autant les dimensions économique, sociale et environnementale dans les décisions publiques. Toutefois, du point de vue de l’UDB, elle oblige également à dépasser l’échelle brestoise de l’affaire et implique que la question des OGM soit considérée de manière globale.

L’argument selon lequel l’entreprise Cargill représente actuellement un tiers de l’activité portuaire brestoise ne doit pas servir à prendre en otages les décideurs publics locaux. Cette part importante témoigne avant tout de la trop faible activité du port et de la nécessaire stratégie de développer durablement le trafic portuaire, notamment en donnant Brest une place de choix au sein d’un véritable système d’autoroutes de la mer, et par conséquent l’emploi.

L’un des objets de l’enquête publique est précisément de recueillir, préalablement à la décision d’autoriser ou non l’extension, les appréciations, suggestions ou contre-propositions du public. Dans ces conditions, il paraît pour le moins maladroit de donner l’impression d’avoir aussi peu de considération à l’égard de l’opposition aux OGM exprimée par la très grande majorité des citoyens à Brest, en Bretagne, à travers l’hexagone ou en Europe, lesquels ne souhaitent pas voir Brest se transformer en une véritable porte d’entrée des OGM sur le continent.

L’autorisation d’augmenter la capacité de production de l’usine s’opposerait de façon malheureuse au texte intitulé « Une Bretagne sans OGM du champ à l’assiette », voté en octobre 2004 par le Conseil Régional de Bretagne administrative, qui vise à promouvoir une Bretagne sans OGM, en raison notamment des incertitudes sur la santé humaine, des risques de dissémination, de la nécessité de permettre la survie et le développement d’une filière sans OGM et des dérives possibles quant à l’appropriation et à la manipulation du vivant.

Elle serait par ailleurs incohérente avec la décision de la Bretagne, le 4 février dernier à Florence aux côtés de 19 autres régions européennes, d’adopter une charte revendiquant le droit de se protéger de la contamination transgénique et demandant des sanctions contre les responsables de pollutions génétiques.

Enfin, elle ferait tristement fi de la délibération récente des ministres de l’environnement européens autorisant les Etats membres de l’Union Européenne à invoquer des "clauses de sauvegarde" nationales pour s'opposer à l'entrée sur leurs territoires respectifs de certaines variétés génétiquement modifiées, un vote révélateur de la grande incertitude et de l’inquiétude légitime à l’égard des OGM.

La section de Brest et du Bas Léon de l’UDB rappelle aux citoyens que l'enquête publique concernant l'extension de Cargill est ouverte jusqu'au 1er juillet, au service santé-environnement de la ville, 16, rue Alexandre-Ribot et les invite à faire part de leurs avis directement ou par fax au 02.98.80.31.01.

"Il nous reste le parfum violent d'une patrie à construire" Paol Keineg

Contact: 02 98 05 27 69.

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