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- Communiqué de presse -
Enseignement catholique : pourquoi cette attitude négative vis-à-vis de l'enseignement bilingue ?
Il fallut attendre 15 ans après Diwan et 7 ans après l'Enseignement Public pour que l' Enseignement Catholique de Bretagne accepte enfin d'ouvrir les deux premières filières de Bretagne, après de grosses colères de la Soeur Arzur dans le 29 et de Yannig Baron dans le 56. Le Père
Yannig Baron pour DIHUN le 1/03/08 14:55

Il fallut attendre 15 ans après Diwan et 7 ans après l'Enseignement Public pour que l' Enseignement Catholique de Bretagne accepte enfin d'ouvrir les deux premières filières de Bretagne, après de grosses colères de la Soeur Arzur dans le 29 et de Yannig Baron dans le 56. Le Père Moulac directeur diocésain du 56 allait à St Gwenn pour tenter d'empêcher le directeur de le faire : « Pauvres enfants, ils ne sauront jamais le français » (Témoignage public du directeur, Daniel Yvon)

Pour la création de la seconde du 56, le directeur diocésain suivant, le frère Lamendé créait le couplet que l'on entend maintenant depuis 15 ans: « Je suis pour le breton mais je ne peux ouvrir à Carnac car je n'ai pas de maître... ». Il fallut organiser une classe sauvage dans les menhirs et une médiation du Vicaire Général de l'époque le père Mahuas pour ouvrir. A cette époque la DDEC nous demandait de fournir nom, adresse, tel, et « origine sociale » des parents...tellement il lui paraissait incroyable qu'ils puissent souhaiter cette chose pour leurs enfants.

On pourrait continuer ainsi longtemps mais résumons, les trois quart des filières bilingues de l'E.C ont été créées sous la pression de DIHUN alors qu'il n'y avait aucune raison à cela. Dans les derniers exemples: St Avé, près de Vannes, 136 élèves aujourd'hui, mais il fallut 5 ans de lutte. Dans une autre école il était affiché « jamais cela ici.. » dans la salle des profs... ou Pornic, où c'est le Codiec-44 et les responsables de la DDEC-44 qui ont interdit l'ouverture, alors que la commune a signé la charte « Ya d'ar brezhoneg »... Les responsables ne cessent de dire (depuis 18 ans) qu'ils n'ont pas de maîtres formés: N'était-ce pas leur travail de prévoir ? Ils ajoutent maintenant que l'enseignement bilingue leur « coûte » 29,5 poste...pour le seul Mor Bihan... et 52 pour la Bretagne... alors que les taux d'encadrement des élèves sont les mêmes dans les écoles avec filières bilingues que dans les écoles monolingues...

Vous avez dit formation ?

La première formation à l'UCO de Vannes, fut créée par DIHUN et le directeur de l'UCO de l'époque. C'est en secret que Christian Quenehervé, responsable du 1er degré du 56 et Yannig Baron devaient mettre les choses en place avec Monsieur Cussey. Christian disait : « Passons par derrière car si l'on nous voit cela va faire des problèmes... » C'est Dihun qui trouva l'argent auprès de l' Europe et du Conseil Général du Morbihan... 3 mois après l'ouverture des cours. Mais l'année suivante le directeur arrêta en disant : « Je n'ai reçu aucun soutien de l'Enseignement catholique... » Nous poursuivions alors avec Stumdi, avant de reprendre les choses plusieurs années après et de les recasser en 2007.

Car l'histoire se répète. Mandaté par le CAEC et J.Y Savidan pour le faire, DIHUN et son président avaient obtenu l'argent de la Région et menaient la publicité avec les responsables des UCO durant plusieurs années très amicalement. On a éloigné volontairement Dihun et on observe le résultat. Fermeture à Vannes, 4 élèves à Guingamp.

Pour la formation dans les CFP Dihun dû aussi se mettre en colère et claquer la porte à une réunion à Rennes. Les quatre directeurs de CFP proposaient une semaine de formation, la dernière de l'année scolaire, mais sans fournir les planches à voile. La semaine suivante Jean Yves Savidan tapait sur la table à Guingamp et disait aux directeurs : « Je ne vous demande pas de le faire je vous en donne l'ordre... » Ce fut fait, mais on trouve encore un des directeurs pour dire aux futurs maîtres bilingues qu' ils ont le choix d'aller ou pas à la formation et.... « de faire le choix intelligent... »

Quant aux formations de weekends et de semaines elles ont toutes été montées et soutenues par DIHUN. L'Enseignement Catholique « a repris les choses en mains », elles disparaissent toutes. Reste le stage d'Iraty qui risque fort de subir le même sort cette année. Le stage de fin août qui avait la plus grande importance pour les suppléants a été organisé par DIHUN durant 10 ans. « Repris en mains » en 2005 il a disparu en 2006.

Programme Multilingue Breton...

Il y a 12 ans DIHUN nouait des liens avec Monsieur ARTIGAL. Il en résulta la mise en place d'un programme et d'une approche des langues qui donne totale satisfaction aux parents. Ce travail est remarqué par sa qualité et son efficacité. Il a été primé plusieurs fois par le Conseil de l'Europe en 1998 et le Duc d'Edinbourg en 2007 puis évalué de manière élogieuse par Gilbert Dalgalian linguiste de réputation internationale. Que fait l' Enseignement Catholique aujourd'hui ? Il le laisse vivre dans les 44, 35 et 22 mais tente de casser la chose dans le Morbihan. Dans le 29 il est interdit depuis l'origine. Pourtant, Formiris (organisme de formation de l'E.C.) a organisé un stage d'une semaine de Formation en février 2007 et une personne est payée à ½ temps pour le suivre. Comprenne qui pourra! Où est la cohérence ? Que devient l'intérêt des enfants ? J Y Savidan le soutenait à fond et l'ancien directeur diocésain du 56 disait aux élus que « c'était le fleuron de l' E C ... » Nous venons de recevoir le « Label Européen des langues » et le représentant du Ministère de la culture a présenté le PMB comme exemplaire à tous les participants venus de l'Europe...

Négatif dans tous les domaines...

Voici que nous commençons à faire du bon travail autour du Gallo: Que fait l'E C ? Il convoque l'intervenante de DIHUN sans en parler à son employeur (partenariat...) pour lui dire que les écoles devraient choisir entre le gallo et l'anglais, ce qui est absurde... Choisit-on entre anglais et l'option breton dans l'E C du 29 ? Là aussi il tente de casser le travail remarqué par tous.

Il y a trois ans Dihun et JC Le Ruyet avaient présenté à la CPLR une charte en 10 points pour mieux organiser le travail pédagogique. Les responsables de la CPLR refusèrent et dirent: « on va s'en occuper ». Qu'est devenue la chose ? Disparue aux oubliettes...

Et voici qu'en fin 2006 la Région propose à L'E.C et à DIHUN une Convention tripartite et triannuelle fort avantageuse portant sur la formation dans les UCO et les CFP, les stages, la publicité et les personnels d'encadrement. Alors que tout le monde semblait d'accord, en particulier à l'unanimité de la CPLR (Commission Pour les Langues Régionales du CAEC) de janvier 2007 à Pontivy, 4 des 5 directeurs diocésains la vident de son contenu, la rendent insignable et l'expédient à la Région sans consulter leur « partenaire... » refusant tout engagement concret. Résultat pas de Convention et remise en cause de tout le travail fait depuis 4 ans. Disparition des formations et pour la première fois depuis 18 ans il n'y a plus aucun site nouveau de programmé pour la rentrée 2008.

Comparaison selon les filières du Finistère Enseignement catholique Enseignement public 1998 10 filières ou sites 11 filières ou sites 2007 18 filières ou sites 30 filière ou sites Soit + 8 et + 19 !

NON et non !

POURQUOI cette attitude constamment négative ? Est-ce un défaut congénital de l'Enseignement Catholique dans son ensemble ? Que non ! A Bayonne c'est lui qui créa la première filière bilingue avant le public et avant les Ikastola. Il y a déjà 15 ans son CODIEC votait un motion indiquant que c'était son devoir d'utiliser tous les moyens légaux quand ils existent pour ouvrir des filières et « de mettre en place des structures originales non encore reconnues par l'Etat, si nécessaire, pour la transmission des cultures », 15 ans aussi que l'association correspondante à DIHUN y est membre du Codiec et a même ses locaux à la DDEC. L'Enseignement Catholique de Bayonne a-t-il plus de moyens que celui de Bretagne ? Il n'a même pas un CFP particulier et pourtant plus d'une école sur deux y dispose d'une filière bilingue. Combien cela lui « coûte-t-il » ?

Dans sa lettre pastorale « Le renouveau de la culture bretonne , un défi pour l'Eglise», l'évêque de Vannes écrivait: « Je demande à l'Ecole Catholique d'accentuer son effort, de continuer à prendre les mesures utiles pour permettre à tous les enfants et jeunes des écoles, collèges et lycées qui le souhaitent de pouvoir accéder à cette langue et à cette culture en utilisant les possibilités offertes par les règlements et en créant d'autres offres si besoin » .

Nous en sommes très loin, très très loin.... Force est de constater que l'Enseignement Catholique de Bretagne développe une attitude constamment négative (à part quelques exceptions) et que tout ce qui a été obtenu l'a été contre sa volonté. Au lieu d'utiliser sa « liberté » son objectif se limite à une application restrictive des règlements sans vision, sans volonté, sans objectif autre que celui d'appliquer bêtement le règlement qu'il confond avec les Tables de la Loi. Ses responsables sont plus « républicains » que le président de la république qui dit : « Je veux que les enseignants ne soient plus notés sur leurs capacités à appliquer la dernière circulaire du dernier ministre...» et ce n'est pas peu dire... Cela ne le gène pas de donner le « coup de grâce », si l'expression convient... à la culture de ce pays, contrairement aux enseignements de l'Eglise.

Ce à quoi nous assistons c'est la mort programmée du breton dans l'Enseignement Catholique. Plus aucun projet d'ouverture. Fermeture de plusieurs filières prévisibles, manque d'enseignants dans de nombreuses écoles et collèges par défaut d'organisation et de prévisions. Qu'est-ce qu'une politique de pôle qui refuse à la fois d'ouvrir hors des pôles mais à l'intérieur aussi. Le Rectorat a planifié le renfort de ces pôles par la création de 18 nouvelles filières. Que fait l'Enseignement Catholique ? Suivi bilingue dans un seul lycée pour toute la Bretagne. En 10 ans il a toujours refusé d'ouvrir le bilinguisme dans un lycée de Vannes... Ville qui compte le plus d'élèves bretonnants... DIHUN apporte son soutien à tous ceux qui, à la base, luttent pour le développement de l' enseignement bilingue et du plurilinguisme : Parents d'élèves, enseignants, conseillers pédagogiques, directions d'écoles de quelques collèges et d'un lycée, souligne la bonne volonté de quelques rares responsables de l' E.C, mais dénonce le refus du dialogue et la programmation de la mort du breton par les responsables au plus haut niveau. Les responsables des parents d'élèves s'étonnent aussi du silence assourdissant des cinq évêques de Bretagne.

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