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Howard Crowhurst (archives ABP)
- Dépêche -
Débat autour de la date de Pâques
Le problème est relaté par un Gallois qui vit en Bretagne, Howard Crowhurst, un spécialiste mondialement connu des mégalithes bretons. Howard Crowhurst a déterminé que l'Église calculait la date de Pâques selon un vieux compute issu du Concile de Nicée, trop approximatif.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 22/01/19 19:14

La date de Pâques est traditionnellement le dimanche qui suit la première pleine lune après l'équinoxe de printemps. L'équinoxe cette année est le mercredi 20 mars 2019 à 22:58. La pleine lune est le 21 mars quelques heures plus tard à 2:43. Donc Pâques aurait dû être le dimanche 24 mars et non le 21 avril. Alors pourquoi ?

Le problème est relaté par un Gallois qui vit en Bretagne, Howard Crowhurst, un spécialiste mondialement connu des mégalithes bretons. Howard Crowhurst a déterminé que l'Église calculait la date de Pâques selon un vieux comput issu du Concile de Nicée. L'Église utilise le comput suivant : la date de Pâques est le dimanche qui suit le 14e jour de la lunaison (la pleine lune en gros) , ce 14e jour doit venir après le 21 mars. Une première approximation puisque l'équinoxe n'est pas toujours le 21 mars, il peut être le 22 et même le 23. De plus le comput de l'Église utilise une pleine lune dite ecclésiastique qui ne correspond pas forcément à la pleine lune astronomique observée. Howard Crowhurst a écrit au pape (voir le PDF) pour proposer une méthode plus moderne et plus en accord avec l'observation mais, à ce jour, il n'a pas eu de réponse.

Document PDF La lettre au pape. Source :Howard Crowhurst
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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 6 commentaires
Arsene Le Mardi 22 janvier 2019 20:55
Il serait tellement plus simple de toujours avoir le même dimanche
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Yann Gwern Le Mercredi 23 janvier 2019 09:20
Pâques est la dernière fête chrétienne cosmique: C'est la raison de sa mobilité dans le calendrier, et elle doit rester fête mobile sous peine de devenir une simple commémoration. Merci à Howard Crowhurst pour cette contribution au maintien d'un donnée traditionnelle. Mais il y a à craindre que ce ne soit pas le souci de François, d'autant que beaucoup d'ecclésiastiques sont favorables à une normalisation du calendrier liturgique.
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Pierre Robes Le Mercredi 23 janvier 2019 14:06
Encore un mystère dévoilé par un Celte, l'église aurait-elle quelque chose à nous cacher concernant la pâques, le Messie remplacé lors de son chemin de croix par un disciple ?
En célébrant la résurrection du Messie, (meshi'ha משיחא, en araméen, qui veut dire l'envoyé de Dieu qui a reçut l'onction par l'huile(*), c'est à dire un des prophètes) , par l'équinoxe de Mars.
Le terme Christ ( Christos en Grec, avec le X en forme de croix, Χριστός , qui veut dire poissons en grec ancien) est plus tardive lors des migrations de ses disciples, ils ont repris le terme Christos par le symbole de la mort sur la croix (Christos) et le fait que le Messie selon ses apôtres distribuait et multipliait les poissons par faits de miracles.
Les voies du ciel sont impénétrables, elles ne répondent donc pas.
(*) A savoir que Mess veut dire enfant roi en Égypte, que les rois égyptiens étaient revétus de l'onction par l'huile à leur naissance et aussi à leurs morts, ils étaient complètement imbibés d'huile pour leur embaumement puis entourés de bandes de lin. Que de nombreux prêtres égyptiens étaient juifs et ont repris les croyances de basse et haute Égypte pour définir leur religion. Les Chrétiens aussi notamment par le fait de passer par les ténèbres de la terre pour renaître dans le ciel.
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Baloum Kaya Le Mercredi 23 janvier 2019 22:59
Pâques n'a jamais été une fête chrétienne. L'église chrétienne se l'est appropriée. Encore une légende qui n'a rien à voir avec Jésus et sa crucifixion. Et pourtant, s'il n'y avait pas eu de résurrection que serait devenu l'église chrétienne?
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Naon-e-dad Le Jeudi 24 janvier 2019 13:09
Pour rassurer les tatillons du calcul des dates; faut-il rappeler que en Occident (Rome, i.e. catholicisme et protestantisme) et en Orient (Byzance, i.e. chez les orthodoxes), Pâques - la toute première fête liturgique chrétienne - n'est pas célébrée aux mêmes dates?
On peut le regretter, mais celà relativise certaines préoccupations, qui relèvent presque d'élucubrations (fussent-elles "celtiques"!). Rappelons aussi que chaque Eucharistie (messe, qu'elle soit dominicale ou en semaine) est pascale, ou en tout cas conséquence directe de la Résurrection christique qui s'est produite, à l'insu du monde, dans le tombeau de Jérusalem, voici vingt siècles. Et que cet événement, à jamais unique, concerne l'ensemble de l'univers, c'est-à-dire touche au rapport de la matière à la divinité. Telle est du moins la portée du message chrétien qui essaie de rendre compte de la réalité christique.
Il faudrait aussi entreprendre et exposer une véritable réflexion sur le temps et l'éternité, pour couper court à certains discours de charlatans qui fleurissent jusqu'en Bretagne, mais tel n'est pas l'objet de ce simple post..
Savet eo a varv da vev...ha ni d'e heul pa teuio ar mare. Setu kreizig-kreiz ar Feiz, Feiz a-vremañ hag a-viskoazh, evit ar gristenien.
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Naon-e-dad Le Jeudi 24 janvier 2019 15:33
@Baloum Kaya
"Pessah" est la fête juive, dont le nom a été transposé en "Pâques"/ "Pask" ou "Gouel Fask" (en breton). Cela dit, la montée (de Jésus) à Jérusalem a bien eu lieu à l'occasion et dans le contexte de la fête de Pessah. La Pâques chrétienne est, du point de vue du calendrier sans parler du reste, très intimement corrélée à la Pâques/Pessah juive.
On pourrait aussi considérer la Pessah juive, en corrélation avec d'autre fêtes dans les civilisations anciennes célébrant la moisson (en terre d 'Israël, pour des raisons climatologiques, la moisson a lieu vers avril, quand elle est effectuée en juillet/août, dans notre terre d'Armorique).
Aussi le fond du sujet n'est pas d'ordre culturel, il est d'ordre historique - le Christianisme, si l'on en regarde la teneur, tire son origine dans l'aventure christique et dans l'aventure biblique qui, selon la perspective chrétienne, a préparé la vie de Jésus -, et théologique (si l'on décide de réfléchir à ces faits). Cela n’empêche pas le Judaïsme contemporain de persister et de se développer en continuant de creuser son propre sillon.
Bien sûr l'historien des civilisations et le sociologue peuvent projeter leur propre regard sur tout celà. Mais ce regard, pour intéressant qu'il puisse être, reste assez secondaire par rapport au coeur du sujet. Le regard connexe ne permet pas de rentrer dans la compréhension de l'événement pascal christique, même s'il en précise les contours.
D'al lec'h ma z'an ne c'hellit ket dont (Yann 13,33) / Où je vais, vous ne pouvez venir (Jean 13,33).
Pour préciser un autre post: la toute première messe est bien le repas de la (Sainte) Scène (voir par exemple Luc 22 , 14-19), sujet abondamment traité par les peintres. De quoi rendre encore plus vertigineuse la réflexion chrétienne. A-walc'h evit lakaat dispar ar prederiadenn gristen.
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