Des policiers de la police espagnole tentent de s'emparer d'une urne où s'agrippe avec la rage du désespoir une Catalane en pleurs. (photo Manu Brado)
- Dépêche -
Catalogne : la photo qui a fait le tour du monde
Cette photo (ici la version twitter) a fait le tour du monde. Manu Brado est un photographe espagnol qui a déjà remporté le prestigieux Pulitzer Prize.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 23/10/17 21:33
Cette photo prise lors du référendum du 1er octobre à Barcelone (ici la version twitter) a fait le tour du monde. Son auteur, Manu Brado est un photographe espagnol qui a déjà remporté le prestigieux Pulitzer Prize.
Les images sont-elles plus efficaces que les coups de matraques ? Assurément. Celle-là en est la preuve car elle a fait le tour du monde alors que ces policiers n'ont fait que le tour des bureaux de vote. Ce sont lors de ces moments forts de l'histoire, quand l'émotion s'empare de tout un peuple, que (re)naissent les nations.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
La question que nous sommes en droit de nous poser est la suivante. Un homme, ou une femme, détenteur d'une certaine autorité, n'a t-il pas le droit de refuser de commettre un acte contraire au droit, des peuples, des gens, d'une minorité. Possède t-il un droit de retrait, comme possède tout salarié au-devant d'un potentiel danger (clients irascibles ou conditions de travail). Étant fonctionnaire de l’État (militaires, policiers, administratifs...), où, ou sur quel support, se situe sa déontologie. L’État, tel qu'il soit, peut-il employer ses forces armées contre un peuple pacifique. En principe la réponse est non. On condamnera alors des militaires (quelquefois pratiquement centenaires), pour avoir obéi aveuglément aux ordres donnés. « C'était les ordres ! », diront-ils dans un repentir sincère (ou non). Que de malléabilités dans la politique. On use, on abuse, on se disculpe, on pardonne, on rétabli puis on recommence. Personnellement j'admire ce peuple catalan, résolu à subir la violence sans broncher. J'admire sa soif de démocratie et de vérité. Je me demande tout simplement jusqu'où ira sa patience. (NB : Il eut été utile de préciser dans cet article, des policiers en civil.)
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Caroline Le Douarin Le Mardi 24 octobre 2017 19:05
Policiers en civil ? Non Mansker, je regrette. On voit bien leurs gilets jaunes fluorescents marqués POLICIA.