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Photo Areva-Wind
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- Reportage -
La Sea Tech Week à Brest : Les énergies marines renouvelables (EMR), une nouvelle industrie en Bretagne

Les Britanniques construisent en ce moment le plus grand parc éolien offshore au monde. La France a 18 ans de retard. 5 000 emplois vont être créés. 7 000 tonnes d'aciers seront assemblées à Brest. Il manque 3000 MW à produire pour 2020. Le point de vue des autonomistes.

Philippe Argouarch pour ABP le 11/10/12 20:58

Tous les deux ans a lieu à Brest la Sea Tech Week. Le thème cette année était centré autour des énergies marines renouvelables (EMR). Plus d'un millier de congressistes se sont rassemblés cette semaine au Quartz à Brest. Parmi eux, des scientifiques, des universitaires et des ingénieurs, des spécialistes du droit, des centres de recherche comme Ifremer, des partenariats territoriaux comme MERIFIC (Cornwall-Finstère), des industriels comme Siemens qui vient de produire une turbine de 154 m d'envergure, la plus grande au monde, le pionnier danois DONG Energy, Alstom qui va construire des usines de fabrications de pales, de tours et de générateurs, AREVA WIND impliqué dans la construction du parc offshore de la baie de Saint-Brieuc, ou STX qui construira des superstructures sous-marines en acier pour les éoliennes offshore et les barges pour les transporter.

18 ans de retard

Basé sur la recommandation européenne de 15% d'énergie renouvelable pour 2020, le Grenelle de l'Environnement prévoyait une accélération du développement de l'énergie éolienne en mer et des énergies marines. Le but est une puissance totale installée de 6 000 MW à l'horizon 2020. Après un premier appel d'offres, le site de la baie de Saint-Brieuc, le site de Saint-Nazaire et deux autres sites en Normandie ont été retenus et attribués à des consortiums.

Les Danois furent les pionniers. Le premier parc d'éoliennes offshore fut installé au Danemark en 1991. Le premier parc éolien en mer en Grande Bretagne a été mis en production en 2000. Depuis, 500 turbines ont été inaugurées de l'autre côté de la Manche.

D'autre part, les Britanniques construisent en ce moment le plus grand parc éolien offshore au monde : 175 turbines qui produiront 630 mégawatts électricité avant la fin de l'année (première phase), soit l'alimentation de 470 000 foyers. Ben oui, la Grande Bretagne, ce n'est pas uniquement le capitalisme financier. La GB estime qu'en 2020, 40 000 personnes travailleront directement ou indirectement pour cette industrie. (source Uk Trace and Investment).

Baie de Saint-Brieuc : coquilles et turbines

Le parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc ne sera en production qu'en 2018. 18 ans après le premier parc au Royaume-Uni. Ce parc éolien breton, d’une surface de 80 km², sera implanté à 17 km des côtes. Une centaine d’éoliennes géantes de 170 mètres de haut, en bout de pale, seront installées sur des structures métalliques de 1 000 tonnes, maillées comme des tours Eiffel et ancrées dans la roche. Les socles de béton à l’impact environnemental trop important ont été écartés. D’une puissance unitaire de 5 MW, elles devraient, à terme, fournir environ 7 % de la consommation électrique bretonne. Afin de limiter les nuisances pour les pêcheurs, en particulier la pêche à la coquille, les câbles électriques, dont les diamètres font 50 cm, seront enfouis à 1,5 mètre sous le fond marin. Il est estimé que l’investissement nécessaire pour l'ensemble du projet sera de 2 Mrds €.

Les emplois prévus en Bretagne

Si les régions administratives de Haute-Normandie et des Pays-de-la-Loire sont les grandes bénéficiaires de la première série de projets de l'éolien offshore, la région administrative Bretagne bénéficiera aussi de créations d'emplois. A Saint-Brieuc pour la maintenance des installations mais aussi à Brest pour l'assemblage des énormes superstructures métalliques qui soutiendront les tours. Une usine d'assemblage va être créée à Brest. Les superstructures seront en principe construites par STX, l'entreprise coréenne qui a repris les chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire et ceux de Lorient. A ce sujet, Jean-Jacques Le Norment a présenté un projet de développement du port de Brest qui devra offrir de vastes zones d'assemblages et des facilités pour le chargement de 7 000 tonnes de superstructures en acier. Les sols et les quais du port breton doivent pouvoir supporter de grosses charges.

L'unité de maintenance du parc éolien au large de Saint-Nazaire sera basée à La Turballe. Avec celui de Saint-Brieuc, les deux sites représenteront quelques centaines d'emplois pérennes. AREVA Wind construira au Havre 1 usine de pâles, 1 usine de Nacelles (turbines) et 1 banc de test a déclaré Pierre Charpentier, responsable du développement industriel d' AREVA) WIND. La construction du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc sera réalisée par Areva Wind et l'entreprise basque Iberdrola basée à Bilbao mais des sous-traitants bretons sont aussi à prévoir.

Béatrice Buffon, d'EDF-EN (EDF Energie-Nouvelle) a présenté un plan industriel associant Alstom pour la construction de turbines qui prévoit deux usines à Cherbourg et deux usines à Saint-Nazaire pour un total de 4 000 emplois directs et 1000 emplois indirects.

Un deuxième appel d'offres va être lancé : il s'agit d'un parc au large de Noirmoutier et d'un autre au large du Tréport en Normandie, chacun pour 750 MW. Si cet appel d'offres ne contient aucun site breton, on est encore très loin de l'objectif de 6 000 MW à l'horizon 2020. Tout n'est pas fini.

De l'eau et du vent au moulin des autonomistes

Tous ces chiffres ne font que donner davantage d'arguments à ceux qui pensent qu'une Bretagne plus autonome, voire indépendante sur ses grands choix stratégiques et qui gérerait ses projets énergétiques aurait pu éviter ces 18 ans de retard. Dès 2005, un chroniqueur comme Bernard Le Nail, de retour d'un voyage au Danemark, avait tiré la sonnette d'alarme ( voir l'article ) s'en prenant à la fois à l'État et au Conseil régional. Autonome, la Bretagne aurait pu développer beaucoup plus tôt l'éolien offshore, voire l'houlomoteur et l'hydrolien, tout simplement parce que la Bretagne est naturellement tournée vers la mer et les EMR font tout naturellement partie du futur breton. Dans le même article, Bernard Le Nail rappelait que, dès 1980, le Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (CELIB) avait entrepris de rassembler toutes les compétences et toutes les capacités existant en Bretagne pour développer une industrie de production d'aérogénérateurs mais s'était heurté à un mur d'obstacles administratifs. En 2010, Bretagne Prospective rappelait la vocation maritime de la Bretagne et le retard pris dans le développement des EMR ( voir l'article ). Dans un communiqué de janvier 2011, l'UDB rappelait que la France n'était que le 11ème pays en Europe à s'engager dans l'éolien offshore ( voir l'article ). Quant au Parti Breton, son communiqué de mars 2010 titrait "Seule l'autonomie politique permettra une autonomie énergétique" ( voir l'article ) appelant en 2009 à un Grenelle breton de l'énergie.... à Brest.

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 11 commentaires
  ivan causse
  le Samedi 13 octobre 2012 19:00
L’HOMME SEDENTAIRE sur MER.

Enfin le début de l’énergie éolienne offshore en France !...L’appel d’offre (A.O.) de juillet 2011 prévoit la sélection des entrepreneurs chargés de réaliser les 5 parcs en avril 2012 L’administration finit de reformer la gestion du littoral, suite au Grenelle de la mer, mais ce n’est pas encore « le guichet unique ».Le secteur privé s’est mis en ordre de marche et l’on ne compte plus les Pôles, Technopoles,…Clusters, Consortia, Instituts d’excellence, IEED -
-La 1eretranche ne concerne que l’énergie éolienne avec exploitation extensive et coloniale des ressources brutes sans aucune valorisation locale. La 2etranche de l’A.O. (3000 MW aussi) doit modifier le cahier des charges et on devrait y privilégier une vision innovante.
- L’énergie en un point donné, en mer, est un mix : vents, houle, courants, solaire, thermodynamique. L’histoire montre qu’elle a toujours accompagné l’évolution de l’homme et ses ruptures : par ex. la vapeur, le charbon .Plus récemment la houille blanche a d’abord fixé les populations montagnardes, puis crée des usines électrochimiques et électrométallurgiques (Savoie, Tarentaise et Maurienne), le tourisme d’été et enfin le tourisme d’hiver (1945) en s’appropriant la haute montagne. Mais déjà les Plateformes multi-énergies en mer, apparaissent : projet H2Ocean en catalogne, San Diego usa, Malte … Les concepts sont : sobriété, autonomie et stockage de l’énergie, smartgrid, implantation locale de gros consommateurs d’énergie,(data center, froid industriel,…),création systématique d’une valeur ajoutée locale, approche avec mesure d’une économie de pénurie.
- L’évolution de l’homme en mer sous la pression démographique littorale, doit être pensée au delà du nomadisme et de la cueillette. Des projets (souvent vues d’artistes) présentent des iles artificielles, des navires gigantesques. L’architecte marin, académicien ROUGERIE2 évoque une université de 7000 personnes en 2050 mais aussi des villages de la mer de 50/100 personnes pour des séjours de 3/6 mois. L’industrie pétrolière exploite en mer du nord, depuis 40 ans, des plateformes de vie pour plusieurs centaines de célibataires et séjours de 15/28 jours. Le parc éolien Danois, Horns Rev 2, à 30 km en mer du nord, possède une plateforme d’habitation pour 24 personnes et un poste de transformation électrique. Mais déjà l’axe maritime, Baltique, Mer du nord, Mer celtique est traversé d’éléments du futur grand réseau de transport électrique : Supergrid.
- Le premier site habité permanent rassemblerait une collectivité diversifiée (un village triangulaire de 800m) pour200/400 personnes résidentes permanentes à une distance de 7/14 km de la cote. Cela correspond à chacun des 5 parcs choisis dans l’A.O. mais aussi à l’ouest Cotentin, du Raz Blanchard au Passage de la Déroute, hors de l’horizon du mont St Michel. Comme tous nos villages ruraux, les liaisons vicinales sont primordiales .Au delà des navettes maritimes, à hydrogène bien sur,( et hélicoptères en survie ), le télécabine mixte à conteneurs spécialises pour le fret (2,5 tonnes sous crochet permettant, par ex. Le transport du poisson depuis le bateau en mer jusqu’aux marchés nationaux, sans rupture de froid ni de charge)
- Comment ne pas intégrer la sédentarité sur mer, dans les études fondatrices en cours : NACRE, Navire du Futur, réorganisation portuaire, Port du Futur, nouvelle flottille de pèche, audit des écoles Hydro et création de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime…comment ne pas intégrer au nouvel enseignement maritime, une pédagogie de l’objet réel (O.R.) au delà du monde artificiel littoral des aquariums, des parcs de jeux et à thèmes, d’une muséification générale. La pédagogie de l’O.R. dés les classes sur mer, jusqu’aux écoles d’ingénieurs mais aussi, en associant le grand public des le chantier, comme prévu dans le grenelle de la mer.
-Technologiquement, le pylône éolien naval innovant (P.E.N.I.), au lieu d’être le repoussoir des esthètes de la mer, constitue par sa robustesse la colonne vertébrale des sites en mer. Il sert de support à la télécabine associée à la plateforme piétonnière et chemin de câbles de la liaison terre-mer mais aussi d’ancrage et d’accès pour les hydroliennes et autres objets sous-marins. Aucun câble ni tuyau sur le sol marin, ni sur l’estran et protection du benthos-L’accord franco-britannique du 17.fev.2012 offre une opportunité rare : les hydroliennes dans le raz Blanchard et l’ile d’Aurigny ainsi qu’une liaison électrique de 1800 MW vers l’Angleterre. La liaison de 16 km (dont 50 % en France) comprendrait avec des portées de 800 m, 19 P.E.N.I.de 6 MW (soit 114 MW sans compter les hydroliennes et le câble standard de 1800MW)-
Conclusion
-Au-delà du trait de cote et de l’estran, il y a une rupture entre la civilisation des nomades de la mer, aux objectifs de défense de l’acquis, et les nouveaux sédentaires Meriens2 .La nouvelle génération Y (18-30 ans) est prête à TRAVAILLER ET VIVRE SUR MER3 et à S’Y REPRODUIRE4. Une écologie de l’admiration contre une écologie vintage de l’accusation. Vivre ensemble sur une nouvelle frontière, défi des 300 premiers pionniers -
-En avril 2012 , la sélection des entrepreneurs du 1er A.O. éolien offshore et surtout la définition du 2e A.O.représente une lourde responsabilité pour la C.R.E. et les trois ministres compétents. Le citoyen se souviendra de leurs noms et surtout de leur perspicacité - Ivan Causse1 Ingénieur – 22 mars 2012 -
- 1-Google, lemonde.fr Ivan Causse offshore 11 mai 2009 - 2 -Jacques ROUGERIE Centre d’architecture de la mer - 3 - Google lemonde.fr Ivan Causse offshore 18 mai 2010 - 4 -Françoise HERITIER anthropologue, ethnologue
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  P. Argouarch
  le Samedi 13 octobre 2012 20:25
@Ivan Causse Il est certain que les immenses superstructures en acier seraient sous exploitées si utilisées uniquement pour soutenir les tours éoliennes. Des unités houlomotrices voire des hydroliennes peuvent y être associées selon les endroits. D'autres utilisations pour le moment inconnues peuvent y voir le jour après construction. J'ai une question à la quelle vous pouvez peut-être répondre : Comment se fait'il qu'aucun site n'a été retenu entre Saint-Brieuc et Saint-Nazaire ? Il me semblait que la zone Lorient-Groix était sur la liste ?
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  Michel Prigent
  le Dimanche 14 octobre 2012 07:02
Si l'on en croit les propos d'Anne Lapierre, juriste au cabinet Norton Rose, membre de France énergie éolienne, rapportés dans le
OF du vendredi 12 octobre, le "guichet unique" pour les projets d'aérogénérateurs préconisé dès 1980 par Le Celib, comme le rappelait Bernard Le Nail, n'est toujours pas constitué illustrant les avatars de notre foutoir administratif et décisionnaire qui perdure envers et contre tout.
Anne Lapierre, participante au Sea Tech Week de Brest nous décrit "...les procédures trop complexes pour implanter un parc éolien off-shore, il faut encore 3 autorisations de 3 administrations différentes...empilement des procédures...multiples études d'impact et enquêtes publiques."
Sans vision prospective "les textes sortent au fur et à mesure des besoins. C'est très amateur. Le grand absent, c'est l'Etat....manque d'organisation, de planification....concertation faîte à la petite semaine...il est anormal que le porteur de projet organise sa consultation publique" (j'en conclus par manque de compétence des services publics)… Il faut que l'état assume sa politique énergétique comme l'Angleterre qui lance des appels d'offres après avoir fait lui-même les études géotechniques des sols" (Je croyais que notre état omnipotent savait tout faire !).
Enfin, "un décret en cours place le préfet maritime comme guichet unique....mais les garanties données aux investisseurs (durée de concession, indemnisations) sont insuffisantes" et exigence à mon sens ahurissante "...il est demandé au promoteur d'immobiliser à la caisse des Dépôts tout l'argent nécessaire au futur démantèlement, dès le départ." !!! (L'exige t'on pour les centrales nucléaires de la part d'EDF qui est déjà endettée de 42 Mds€, presque autant que sa valeur boursière !).
Il n'y a pas à dire, les français ne mesurent pas la chance qu'ils ont d'avoir une gouvernance et des élites aussi performantes ! MDR.
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  Michel Prigent
  le Dimanche 14 octobre 2012 07:48
Additif:
dette actuelle d'EDF: 42,5 Md€,
valeur boursière: 30,55 Md€ (actionnaire principal, l'Etat à 87%), soit un prix de vente de MOINS 12 Md€ !
Dette AREVA: passée de 6,2 à 3,7 Md€ suite à des ventes d'actifs.
Valeur boursière: 5,3 Md€.
Il ne faut pas compter sur la vente de ces 2 fleurons industriels pour rembourser nos dettes !
Les capacités d'investissement quasi-nulles de l'Etat n'empèchent pas celui-ci d'exiger des conditions draconiennes aux sociétés qui investissent à sa place dans l'éolien comme on l'a vu plus haut !
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  eugène Le Tollec
  le Dimanche 14 octobre 2012 12:29
Michel Prigent
Que faisons nous ,en Bretagne ,de la filière"Hydrolienne"?
On entend parler que d'Openhydro avec EDF,donneur d'ordre et sommité ayant à sa main ,tous les organismes d'état de style ADEME.
Dans un autre secteur ,que faisons nous de la filière "Algues".
Avons nous réexaminé et réactualisé le projet "Caquot".
Mais que fait la Région et sa flopée de conseils(machines à recommandations)?
Mais que fait la région?
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  Michel Prigent
  le Lundi 15 octobre 2012 06:12
Comme l'énonce Eugène le Tallec, il reste des potentialités, des secteurs d'avenir très largement sous-exploités en Bretagne dans le domaine halieutique, maritime, agricole, énergétique...en Bretagne.
Nous ici, en Loire-Atlantique ne savons pas si la région de Rennes (dite B4) déploie autant de zèle, tout au moins dans la communication, que Mr Auxiette dans "sa" région en matière d'aide aux entreprises.
Le problème de la carence française en matière de développement de PME ne proviendrait-il pas de l'incompétence de nos dirigeants politiques en matière économique et industrielle.
Pourquoi le secteur productif ne représente que 12% de notre PIB contre 30% en Allemagne ?
A croire que la sentence prononcée en 1794 sous la Terreur par le sinistre président du tribunal révolutionnaire J.B. Caffinhal: "La République n'a pas besoin de savants" lors de l'exécution de l'immense savant Lavoisier, membre de l'Académie des sciences à 26 ans est toujours d'actualité.
Combien parmi les ministres de droite ou de gauche ont reçu une formation scientifique ou de gestion d'entreprise ?
Qu'ils soient issus de professions libérales à droite ou de la fonction publique ou associative, ils sont avant tout des professionnels de la politique.
Quelle part donne t'on à l'économie et à la gestion d'entreprise à sciences-Po et à l'ENA ?
Nos élus n'ont d'attention que pour les ingénieurs sortis des grandes écoles qui font le succès de nos grosses entreprises du CAC40, pour des projets grandioses et souvent mégalomanes qui trop souvent sont hors de prix puisque trop sophistiqués tels le char Leclerc 2 fois plus cher que le Léopard allemand, l'avion Rafale, les centrales EPR qui rappellent trop l'avion Concorde, le "plan calcul" et leur échec commercial.
Je n'hésite pas à attribuer à notre système hyper centralisé cette tendance mortifère à privilégier les grosses entreprises au détriment des PME soumises aux caprices d'une bureaucratie pléthorique et tatillonne.
C'est la conséquence d'une classe politique beaucoup plus formée pour le verbe que pour l'action.
Avec ses 56% de prélèvement du PIB, notre système s'apparente à celui de l'Ex-URSS.
Et toujours ce secteur improductif de l'administration qui ne cesse de croitre comme le signale dans l'OF du 12 oct. 2012 "Mr J.L.Hamon, vice président de Bayeux Intercom, en charge des finances" en prenant l'exemple édifiant de l'académie des Sciences qui dénonce "...la recherche publique française qui souffre de trop de complexité, de trop de papiers à remplir, de trop peu de temps passé à la recherche elle-même."
En 50 ans, les services centraux (des administratifs) du CNRS ont vu leur personnel augmenter de 900% alors que le nombre des chercheurs augmentait de 400%.
"Toujours plus de normes, d'évaluations, de contrôles, de papiers à n'en plus finir, sans amélioration significative des services rendus à la population."
"Sur le terrain, les fonctionnaires eux-mêmes et les élus locaux sont exaspérés. Le poids de la bureaucratie est devenu infernal et nuit à l'efficacité de l'action publique."
Hélas, malgré les déclarations d'intention, le nouveau gouvernement n'a pas le courage de s'attaquer à notre usine à gaz administrative;
Paradoxalement la réforme Lebranchu risque de complexifier encore plus notre mille-feuille bureaucratique avec la création des métropoles et, paraît’ il, d'organes de coordination des collectivités chargé de définir qui fait quoi ?!
Et ce n'est pas la création de 38 ministères, tous grands consommateurs de paperasses, règlements et rapports, qui améliorera les choses, on en arrive à souhaiter qu'ils travaillent le moins possible !
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  eugène Le Tollec
  le Lundi 15 octobre 2012 12:54
MADAME Béatrice Buffon de EDF -EN
Je vous écoute et j'écoute EDF
Soit de l'offshore puisque tout semble aller sur cet énergie dite renouvelable....
Mais quelque part ,j'aurai aimé voir la même démonstration avec l'hydrolien français et que français.
Madame, la France n'a pas à servir de terrain d'enjeu de toutes les firmes sous la coupe d'EDF et de ses propres sous-traitances!
EDF -EN doit démontrer aux bretons que leur filière "hydrolien " va enfin être prise en compte avec le système "EDF".
L'état français et la Région doivent veiller à cela
Je n'ai pas voulu aller voir cet énorme show(étant inconditionnel des hydroliennes)
pS /
Dans votre boutique,les penseurs techniques se sont-ils penchés sur une réactualisation du projet "caquot" à partir de champs d'hydroliennes et je ne suis pas plus royalistes que le roi à un champ d'hydroliennes peut être couplé de l'offshore.
Mais les "penseurs" pensent-ils?
Le but du projet final serait d'éviter le lagunage.
Alors qu'EDF -EN phosphore!
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  eugène Le Tollec
  le Mardi 16 octobre 2012 17:23
P. Argouach
Je lis l'article et la question que je voudrais poser à la comuniquante de EDF-EN est celle ci
3000Mw d'ici 2020
soit ,mais cela peut s'obtenir avec autre chose que de l'éolien "offshore".
Il faut arrêter de vanter le produit "EDF" comme ça,Madame Béatrice Buffon,où est "l'hydrolien français et breton".
Chère Madame,on peut aller chercher les 3Gw à 4Gw dans cette filière,mais il faut la volonté politique régionale et nationale pour y arriver et non le désir d'un énorme consortium faisant travailler son pool(openhydro)
Monsieur Argouach,il nous faut sauver notre industrie,nos opportunités sont là.
Je parle souvent du projet "caquot" revisité et réactualisé aux techniques d'aujourd'hui (voilà une des sources pour 3000MW.
J'ai écrit aussi que un champ éolien peut se coupler sur un champ hydrolien.
sincères salutations
ELT
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  P. Argouarch
  le Mardi 16 octobre 2012 17:31
@ Le Tollec
l\'hydrolien et le houlomoteur ont été couverts amplement au sea tech week mais je n\'ai pas pu couvrir tous les sujets, préfèrant couvrir bien un sujet que trois médiocrement.
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  eugène Le Tollec
  le Mercredi 17 octobre 2012 12:07
P.Argouach
OK,mais un des problèmes bretons est de promouvoir les filières à partir des produits bretons,de la main d\'oeuvre bretonne ,l\'hydrolien est un de ces aspects sur le long terme (au moins 50 ans AVANT d\'avoir un nouveau pas technique nucléaire ou toute une énergie basée sur l\'Hydrogène.
En termes de pure sécurité maritime ,je suis contre les champs d\'offshore (uniquement voulus que pour une recherche de vent pour essayer de faire tourner une machine à plus de 20à 25% et de stabiliser le produit),je rappelle qu\'une turbine hydrolienne de quelques MW aura et a un rendement supérieur,d\'autre part ,il n\'y a aucune nuisance environnementale, cette machine tourne à quelques tours /mn, la faune peut passer entre les pales sans problème( nous avons bien suivi \"SABELLA\").
In fine les hydroliennes peuvent être positionnées partout (espaces à fort courant).
Le champ \"hydrolien\" permet la navigation et peut permettre un type de pêche (crustacés - mytiliculture -homards - langoustes, etc à 30 /40m, autour des unités),voir l\'épave du torrey canyon.
Le point principal qui me chagrine est la totale mainmise d\'un pool EDF sur cette filière( pourquoi ce choix openhydro via ADEME,pourquoi la région est si peu sensible à l\'économie des nouvelles filières bretonnes?).
Monsieur ,je verrai bien Le même show ,à Brest ,Lorient sur l\'ensemble des filières bretonnes (les plus innovantes).
Mais qu\'avons nous dans cette prospective bretonne ,une soumission totale !
J\'ose vous suggérer un interview avec la direction \"SABELLA\"
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  eugène Le Tollec
  le Vendredi 19 octobre 2012 17:37
Les nouvelles filières bretonnes
Je relis en ce moment un excellent article sur "carburant: l'algue marine prometteuse"
ou transformer les microalguesmarines desmarais salants encarburant
La piste industrielle est prometteuse (voir l'avance prise par cette industrie ,en Espagne ,au Portugal).
n Bretagne nous avons des espaces propices à cette exploitation(élevage d'algues vertes, exploitation de ces mêmes algues - micro algues en bassins en place ou à créer - ou lagunage,etc )
Je l'ai dit ,la Bretagne a là toute une filière à mettre en place ,actuellement les PME parties prenantes sont trop isolées,le Conseol régional doit s'atteler à cette possibilité.
Nous devons faire feu de tout bois!
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