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1966 :Yann Brekilien reçoit le prix Bretagne et dédicace son livre
1966 :Yann Brekilien reçoit le prix Bretagne et dédicace son livre "La vie quotidienne des paysans en Bretagne au XIXe siècle". (collection privée Deneza Brekilien)
Yann Brékilien (à droite) en 1942 près de Carhaix juste avant de rejoindre le maquis (collection privée Deneza Brekilien)
Yann Brékilien (à droite) en 1942 près de Carhaix juste avant de rejoindre le maquis (collection privée Deneza Brekilien)
En 1962 (photo : (collection privée Deneza Brekilien)
En 1962 (photo : (collection privée Deneza Brekilien)
Au barreau de Quimper (photo : collection privée Deneza Brekilien)
Au barreau de Quimper (photo : collection privée Deneza Brekilien)
Dessin de Yan Brekilien (collection Sylviane Le Men )
Dessin de Yan Brekilien (collection Sylviane Le Men )
- Dépêche -
Disparition de Yann Brekilien (1920-2009)

Yann Brekilien fait partie des nombreux autonomistes (il apprend le breton à 18 ans) qui ont rejoint la résistance et ceci dès 1941. Il y fonde d'ailleurs un journal clandestin. Après avoir pris le maquis en 1943 il devint chef d'une section de FFI et participe à la libération de la Bretagne en 1944 comme chef d'une section FTP. Voir à ce sujet le livre de Jean-Jacques Monnier : Résistance et Conscience bretonne",

Philippe Argouarch pour ABP le 14/03/09 12:35

Nous avons appris le décès, le 12 mars, à l'âge de 88 ans, de Yann Brekilien, de son vrai nom Jean Sicard, un écrivain breton auteur de nombreux ouvrages. Il est né a Paris d'une famille originaire de Blain, en Loire-Atlantique.

Yann Brekilien fait partie des nombreux autonomistes (il apprend le breton à 18 ans) qui ont rejoint la résistance et ceci dès 1941, l'année où il obtint sa licence de droit et s'inscrit au barreau de Paris. Il rejoint le réseau "Ceux de la résistance". Il y fonde un journal clandestin avec Jean et Pierre Dupouy qui mourront en déportation. Refusant le STO, il part en Bretagne où il se cache sous le nom de "Jean-Marie Le Gouez". Recherché par la gestapo, il rejoint en 1943 le maquis de Rohantic autour d'Elliant. Il participe à la libération de la Bretagne en 1944 comme chef d'une section FTP. Voir à ce sujet le livre de Jean-Jacques Monnier : "Résistance et Conscience bretonne, l'hermine contre la croix gammée", (Yoran Embanner, 2007).

Après la guerre, il poursuit une carrière de magistrat. Il fut vice-président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Vannes (1975-80).

Auteur d'une quarantaine d'ouvrages consacrés à la Bretagne et au monde celtique, il a marqué les lettres bretonnes de sa personnalité se faisant un nom, dès 1966, avec "La vie quotidienne des paysans en Bretagne au XIXe siècle" (Prix Bretagne).

Yann Brekilien a été un ardent défenseur de la culture bretonne : il fut président fondateur du cercle celtique "Ar Vro Wenn" de La Baule. Pendant 10 ans, il dirige la revue "Breiz", organe de la confédération "Kendalc'h". En 1978, il a créé l'"Association des écrivains bretons" (voir le site) . Il était aussi membre du comité de rédaction d'"Armor Magazine" dont on fête ce mois-ci le 40e anniversaire et durant de longues années Président puis administrateur de Coop Breizh.

Il était passionné d'histoire et a publié une "Histoire européenne de l'Europe", (1965) et une "Histoire de la Bretagne", (1977) plusieurs fois rééditée.

Yann Brekilien a de plus écrit plusieurs ouvrages sur les druides dont "La Mythologie celtique". À ce sujet il était membre du "Gorsedd des druides, bardes et ovates de Bretagne".

Ses obsèques seront célébrées lundi, à 14 heures, à l'église de Kerfeunteun, à Quimper.

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 2 commentaires
  Francine Sicard
  le Vendredi 21 février 2014 13:58
Je suis par hasard tombée sur cet article. Mon père s'appelait aussi Jean Sicard et je suis Bretonne par ma mère, issue de la famille Le Bris.
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  Loïc Le Saüder
  le Dimanche 15 janvier 2017 11:04
Je suis impressionné par la qualité de La Louve et le Sanglier. Le parcours de cet homme aussi, à la fois Républicain, humain et conscient qu'un pays est fait de peuples. Pas l'inverse comme semblent le penser tout Français élu à Paris. Quel courage, quelle plume.
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