On connaît la polémique née de la phrase de Nicolas Sarkozy rapportée par Mme Rezza : « Je me fous des Bretons ». Au-delà des mots employés, les faits politiques de la rentrée montrent que c'est le président de la république, et non plus le candidat d'alors, qui affiche un véritable mépris pour les citoyens de Bretagne. En effet les élus du suffrage universel siégeant au conseil régional ont voté peu après leur prise de fonction deux textes que l'État Sarkozy bafoue, au détriment de la démocratie, avec des conséquences dans le Morbihan.
Le premier texte rappelait la volonté des bretons et de leurs élus de construire une Bretagne sans OGM du champs à l'assiette. Or cet été l'État a autorisé la culture d'une parcelle OGM sur le canton de Rochefort-en-Terre. Malgré les demandes des citoyens manifestant à Vannes le 27 août, l'administration a refusé de communiquer la localisation de cette culture aux élus du peuple présents.
Le deuxième texte visait à lancer un plan de développement de l'enseignement en breton à l'école voté à l'unanimité des groupes politiques. Or cette année encore une ouverture d'école bilingue est refusée par l'État, à Ploeren, alors que toutes les conditions sont réunies, avec 16 élèves inscrits. Dans le même temps le développement d'une des deux écoles bilingues publiques de Lorient est freiné.
Ces deux événements dans le Morbihan montrent que l'État prend ses décisions à l'encontre des souhaits des Bretons. Ils suffisent à prouver que pour pouvoir mettre en place avec efficacité les actions politiques voulues par ceux qui les ont élus, les conseillers régionaux doivent disposer de véritables pouvoirs décisionnels autonomes en matières culturelles, économiques, environnementales, comme dans les autres régions d'Europe. Les Bretons ne veulent pas d'un État qui « s'en fout » d'eux, mais qui laisse les territoires se développer en conformité avec leurs souhaits.
Aussi , avant cette nécessaire avancée législative, l' UDB Morbihan demande aux responsables de l'État dans le Morbihan de révéler les informations nécessaires sur cette parcelle OGM, et d'autoriser les demandes d'ouvertures de classes bilingues, afin que la démocratie bretonne soit respectée.
Yann SYZ Responsable des affaires extérieures Fédération Morbihan (voir le site)