Contrairement à l'opinion exprimée par Madame COLAS(UMP) dans l'entretien publié dans le Télégramme du 14 juin l'Union Démocratique Bretonne affirme que l'enseignement du breton est une priorité.
C'est une priorité pédagogique car l'enseignement précoce des langues régionales (le seul enseignement bilingue en France qui commence dès la maternelle) permet, comme le démontrent de nombreuses études concordantes, le développement des capacités intellectuelles, amèliore la maîtrise des deux langues utilisées et favorise l'apprentissage ultérieur d'autres langues.
C'est une priorité culturelle car chaque individu a besoin, notamment face à la mondalisation des relations, d'un enracinement culturel et, en Bretagne, la langue bretonne apporte une bonne réponse. La diversité culturelle, défendue par la France hors de ses frontières, doit aussi s'appliquer sur son territoire comme le font les pays démocratiques.
C'est une priorité économique car la langue bretonne permet d'accéder, en Bretagne, à des emplois de plus en plus nombreux. Près d'un miller a été recensé en 2006.
L'UDB constate avec satisfaction que la question de l'enseignement de la langue bretonne et de son usage dans la société sont de plus en plus présents dans les programmes électoraux. Il est vrai que les parents des onze mille élèves bilingues de Bretagne en 2006 ( 50 000 en France), plus nombreux chaque année malgré les obstacles, constituent un électorat qui doit être pris en considération. En devenant un enjeu électoral la langue bretonne renforce ses chances de développement et ceux qui l'ignorent ou s'élèvent contre elle réduisent leurs chances d'être élus.
Yann SYZ