Réunis en Congrès à Blain le 31 mars dernier, les militants du Parti Breton ont exprimé par le vote d’une motion leur intérêt et leur satisfaction suite aux réponses apportées par François Bayrou et Dominique Voynet à deux revendications fondamentales pour les Bretons.
Ces deux candidats sont les seuls à se déclarer activement pour la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires et pour la réunification administrative de la Bretagne. Par ailleurs les militants ont noté que seul François Bayrou a montré jusqu’ici une véritable volonté de rupture avec le jeu politicien parisien habituel et proposé un projet novateur. Les autres candidats, pour certains venus pourtant faire des discours en Bretagne, se sont contentés de développer des thèmes hexagonaux, exprimant ainsi leur désintérêt, voire leur mépris à l’égard des Bretons.
La campagne des élections présidentielles met en évidence une nouvelle fois le discours très franco-français, voire cocardier, de la plupart des candidats. Cela confirme ce que le Parti breton avait exprimé, il y a déjà plusieurs mois, en s’attendant à ce que, comme chaque fois, les élus bretons des deux principaux partis français, le PS et l’UMP, se rangent derrière leur direction parisienne sans chercher à mettre en avant les revendications particulières des Bretons aussi bien économiques, culturelles qu’institutionnelles. Cela montre, une fois de plus, le décalage entre les tenants d’institutions françaises néo-monarchiques et les préoccupations quotidiennes des Bretons qui ne sont pas prises en compte.
Les maigres et vagues promesses habituelles de déconcentration du pouvoir parisien évoquées ici ou là ne doivent pas faire illusion. Cette absence de prise en compte des intérêts bretons conforte le Parti Breton dans sa volonté de rassembler les Bretons, pour obtenir à terme la mise en place d’institutions propres à la Bretagne et véritablement démocratiques.
Pour le Parti Breton, Le président, Gérard Olliéric