Plusieurs rencontres entre les quatre partis basques d'Iparralde (Pays basque nord) se sont déroulées ces derniers mois en vue d'une coalition électorale ponctuelle lors des élections législatives de juin prochain. Elles étaient motivées par le fait que l'union abertzale (nationaliste) pourrait montrer à la France que le vote de ceux qui sont attachés à la liberté de décision en Pays basque représente, en termes uniquement électoraux, une force qui joue un rôle essentiel dans le jeu politique.
Pour que chacun des quatre partis accepte de mettre de côté les divergences fortes qui existent entre eux, il fallait un climat de paix ou du moins de pacification que la trêve d'ETA avait rendu possible. La condition de base pour toute avancée dans des négociations était l'absence de violence.
Or après l'attentat de l'aéroport de Madrid il est clairement apparu que l'un des quatre partenaires éventuels, Batasuna, avait malheureusement, face à l'utilisation de la violence, une position diamétralement opposée à celle des trois autres partis éventuels. La coalition à 4 est donc en l'état actuel irréalisable.
Dans ces conditions nouvelles, EAJ-PNB a proposé de poursuivre le même but aux deux autres partenaires : à savoir montrer un front basque démocratique, EA et AB, dans une alliance Iparraldea bai. Cette coalition serait similaire à celle que nous avions mise en place pour les élections européennes de juin 2004 ou encore comme la coalition Nafarroa bai présentée en mai prochain en Navarre par trois partis abertzale, EA, EAJ-PNB et Aralar et qui pourrait amener la victoire de l'opposition et son entrée au Gouvernement navarrais