Le 27e Festival du Film Britannique à Dinard vient de se terminer, il a duré du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre 2016 avec un très prestigieux président du jury : Claude Lelouch.
Le succès de cet événement, cette année, est confirmé par une fréquentation de 30.000 spectateurs ! Les salles étaient pleines à craquer. Les habitués et connaisseurs de cet événement savaient que pour être sûrs d'avoir une place il fallait venir en avance. Un festival unique, qui cherche à montrer des films qui ne vont pas forcément passer dans les salles en France.
Le grand gagnant est une petite perle nommée Sing street , de John Carney. On est dans les années 80, le lycéen Conor monte son groupe de musique pour oublier les disputes et la séparation de ses parents dans un contexte où, à l'époque, beaucoup d'Irlandais doivent émigrer en Angleterre pour y trouver du travail.
Il y a aussi une belle fille bien sûr - Raphina. Pour elle, le jeune Irlandais est prêt à bouger des montagnes ou précisément traverser le pays dans un petit bateau, car comme dit Claude Lelouch "l'amour peut résoudre tous les problèmes".
Ce Film « feel good » est très bien rythmé, pas une minute de longueur, du vrai film anglais. On regardera ces belles images qui vous donne envie de faire un retour dans les années 80.
Dans la compétition, il y avait aussi la proposition originale de Alice Love. Une humoriste britannique qui, pour la première fois, a fait un scénario pour un film où elle tient le rôle principal. A sa manière, Alice Love signe une histoire noire, une comédie nommée Prevenge où l'héroïne enceinte est aussi une tueuse en série. La réalisatrice a été vraiment enceinte de sept mois pendant le tournage. Son personnage Ruth, a perdu son mari lors d'un accident et reste toute seule avec sa grossesse . Ruth "élimine" les responsables de cet accident. Sur sa lancée et dans la peau de différents personnages elle "nettoie" de cette planète les égoïstes par la voix imaginaire de sa fille qui, dans son ventre, lui dit qu' il faut venger la mort de papa, ce qui rappelle le film The voices de Marjan Santrapi (là c'est le chat qui pousse à tuer). Derrière une façade de tueries comiques, ce film montre la situation d'une femme enceinte seule qui doit trouver sa place et se battre avec la société pour assumer son prochain nouveau rôle très exigeant de mère.
Le Festival a rendu hommage à une excellente actrice britannique Kate Dickie, avec la projection de quatre de ses films, dont un en présence de l'actrice : Red road de Andrea Arnold. Une histoire originale, comme beaucoup de films présentés à Dinard. Jackie travaille dans la télésurveillance. Par pur hasard, un jour, elle voit sur un des écrans le visage d'un homme qu'elle a connu, et qu'elle souhaitait ne jamais revoir dans sa vie. On ne peut mettre ce film dans aucune catégorie , il casse l'étiquette du "film polar".
Le suspense et une excellente performance de l'actrice donnent à ce film un formidable résultat.
Pour la première fois durant ce festival, des courts-métrages étaient en compétition.
Palmarès 2016 :
Hitchcock d'Or Ciné et Grand Prix du Jury :
« Sing Street » de John Carney
Hitchcock du meilleur Scénario :
« Sing Street « de John Carney
Mention spéciale du président Claude Lelouch :
« Away » de David Blair
Hitchcock du Public :
« Sing Street » de John Carney
Hitchcock « Coup de coeur »
« Sing Street » de John Carney
Hitchcock d'Honneur:
Rémy Julienne
Palmarés Shortcuts :
Prix de Jury :
« Operator » de Caroline Barleet
Prix du public :
« Balcony » de Toby Fell- Holden.