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- Chronique -
Michel Debré : L’unité de la Bretagne, une trahison !
La partition de la Bretagne est sans cesse imposée du sommet de l’Etat central français. Nantes, Rennes ou une assemblée bretonne n’ont ni voix au chapitre ni pouvoir législatif. La doctrine de Michel Debré est plus que jamais d’actualité, impulsant la promulgation de tout décret sur la régionalisation par la Cinquième République française, dont celui du 2 juin 1960.
Par Fañch Gaume pour NHU le 28/09/16 15:50

La partition de la Bretagne est sans cesse imposée du sommet de l’Etat central français. Nantes, Rennes ou une assemblée bretonne n’ont ni voix au chapitre ni pouvoir législatif. La doctrine de Michel Debré est plus que jamais d’actualité, impulsant la promulgation de tout décret sur la régionalisation par la Cinquième République française, dont celui du 2 juin 1960.

Partitionner la Bretagne : volonté politique et anathème

Paris, 2 juin 1958 : En pleine crise des « événements d’Algérie » , le Général de Gaulle obtient les pleins pouvoirs du Parlement français pour former un nouveau gouvernement et rédiger une nouvelle Constitution. Le projet est piloté par le ministre de la justice, le Dr. Michel Debré, maître de requêtes au Conseil d'Etat à Vichy de 1941 à 1943 et qui prêta serment au Maréchal Pétain en 1941, au cœur d’un Etat collaborant tout entier avec l’Allemagne nationale-socialiste.

En septembre 1957, Michel Debré fait paraître son livre « Ces princes qui nous gouvernent » , lequel fait l’effet d’une bombe parmi les milieux politiques de la Quatrième République. Il pilote les débats sur l’élaboration de la Constitution, y compris sur les collectivités territoriales, de mi-juin à mi-juillet 1958. Le 8 janvier 1959, Debré redevient lui-même « prince » , c'est à dire Premier ministre. Arrive le 12 mai 1960 et la question des limites territoriales des régions. « Je ne vois pas là de question, les limites de la Bretagne, tout le monde les connaît, elles n’ont jamais changé » reconnaît Charles de Gaulle, président de la République, en conseil des ministres (notes du Ministre de la justice Edmond Michelet).

Nous sommes à Paris, le 12 mai 1960. Son constat indéniable se base sur une cohérence, celle de l’unité de destin : la Loire-Atlantique appartient à la Bretagne depuis plus de mille ans. Mais il va s’aligner sur la doctrine de sa haute fonction publique : « Une région n’a pas de territoire, seule la Nation en a un » . Pourtant, le constat indéniable du Général se base sur une cohérence, celle de l’unité de destin : la Loire-Atlantique appartient à la Bretagne depuis plus de mille ans. Mais il va s’aligner sur la doctrine de sa haute fonction publique : « Une région n’a pas de territoire, seule la Nation en a un » .

Son premier ministre, Michel Debré, ne veut pas de réponse administrative à cette question administrative : « Laisser Nantes à la Bretagne, mon général, ce serait de la trahison ! » assène-t-il (notes du Ministre de la justice Edmond Michelet). Le huis clos du Conseil lui permet de ne pas rendre publique cette politique d’Etat de partition de la Bretagne. Le Général l’approuve tacitement. Il refuse toujours d’arbitrer devant témoins ou préfère décider seul.

Pour Debré, nier, uniformiser et suspecter permet de diviser puis régner : « J’évoque la longue tradition, d’abord monarchique et ensuite républicaine. Par des revendications d’ordre économique, par l’appel à des souvenirs d’histoire le plus souvent injustifiés, par l’ardeur de certaines minorités à cultiver des différences déraisonnables, une coalition se forme en vue d’affaiblir l’État. Cette coalition trouve des appuis, et d’abord à l’étranger, pour saboter l’indépendance et la capacité de la France » se justifie-t-il, le consignant dans ses Mémoires. (in: Trois républiques pour une France, tome 2)

Diviser l’Allemagne et... la Bretagne

En 1956, l’énarque Serge Antoine, 28 ans, employé à la Cour des comptes, est chargé par l'Etat français d'un projet d’uniformisation des limites des régions. Elles doivent avoir une fonction administrative et technique, surtout pas politique, dans le sens de pouvoir régional élu. La cohérence historique, économique et culturelle en est exclue. En 1959 et 1960, le travail technocratique de Serge Antoine est terminé mais doit être validé politiquement par Michel Debré, pour lequel l’unité de la Bretagne est « une trahison ! »

Car la vision de Michel Debré est viscéralement absolutiste : « La centralisation est chez nous le garant de l’unité et de la puissance, donc de la liberté. Le mot de région ou de province est écarté de la nouvelle Constitution. De ce débat, il demeure une trace dans la rédaction de l’article 72 de la Constitution où, après avoir énuméré les collectivités territoriales de la République, communes, départements, territoires d’outre-mer, il est ajouté : Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi. » La personne morale « Bretagne » sera ignorée et divisée, Michel Debré ayant même inventé l’étrange vocable d’ « extrême ouest » pour la nommer, préfigurant un « grand ouest » pour noyer son identité.

Lors d’une conférence en Bretagne, le 1er mars 1960 à Rennes, l’ancien fonctionnaire de l’Etat collaborateur de Vichy martèle à nouveau sa doctrine centraliste, avant la création de la région administrative amputée dite « Bretagne » : « Je ne vais pas vous parler de la politique bretonne de la France : je vais vous parler de la politique française et de son application particulière dans quatre départements. » (in: L'épopée du CELIB, de Joseph Martray) Fondateur du Comité d'étude et de liaisons des intérêts bretons (CELIB), Joseph Martray résuma ainsi l’attitude du Premier Ministre Debré : « Nous fûmes tous confondus dans une accusation à peine voilée d’autonomisme. » (in: Debout Bretagne, de M. Phlipponneau) Debré va par tous les moyens saboter puis annihiler l’action du CELIB, unité territoriale comprise.

Mais, sitôt promulguée, la nouvelle Constitution est contournée. Les treize départements composant l’Algérie française d’alors relèvent tout autant de l’article 72 de la Constitution mais le ministre de la justice Edmond Michelet déclare en pleine guerre d’Algérie : « La constitution unitaire de la Cinquième République n'est pas un obstacle à une sécession algérienne. Tout est dans le processus. » (in: Les porteurs de valise, de H. Hamon et P. Rotman)

Onze ans plus tôt, en 1947, Michel Debré n’était aucunement dans la logique de respecter l'unité d’un Etat, voulant détacher la Sarre de l’Allemagne occupée en se justifiant ainsi : « Les Alliés, au lendemain de la guerre, voulant une Allemagne faible, ont insisté sur l’importance des Länder » , Debré appuyant ses revendications sur les annexions françaises en Sarre de 1680 à 1815. « Une annexion par la France est justifiée et il convient d’y préparer les esprits. » Mais la nouvelle République Fédérale d’Allemagne, créée en 1949, s’opposera à ses sinistres plans. En 1955, les Sarrois s'expriment par référendum et la Sarre sera réunie à l’Allemagne en 1957. Son unité territoriale est depuis respectée.

L’État français dans l’illégalité

En 2016, le Conseil de l’Europe réprimande la France en lui indiquant que la fusion des régions, qu’elle a opérée sans consultation ni concertation en 2015, est illégale, car elle viole la Charte européenne de l’autonomie locale. Cette charte est un traité international, de fait supérieur aux lois nationales, ratifiée par l’État français en 2007 et qui vise à garantir les droits des collectivités locales et de leurs élus.

Le Conseil de l’Europe, fondé en 1949, est une organisation intergouvernementale dotée d’une personnalité juridique reconnue en droit international public. Le Conseil de l’Europe invite alors la France à « revoir le processus de consultation des représentants directs des collectivités locales et régionales pour toutes les décisions les concernant » , mais cette dernière ne s’engage nullement à prendre les mesures préconisées par le Congrès européen.

Ainsi, l’État français reste juge et partie pour la Bretagne, qu’elle a amputée de la Loire-Atlantique en édictant pas moins de quatorze décrets et arrêtés concernant les régions françaises (en 1919, 1926, 1938, 1941, 1954, 1955, 1956, 1959, 1960, 1964, 1972, 1982, 2015, 2016), sans jamais avoir consulté la population des cinq départements bretons, issue d’écoles où l’histoire de Bretagne n’est pas enseignée. Ce qui fit dire à l’écrivain Morvan Lebesque : « Enfer est privation d’histoire » .

Rien ne se passe dans les urnes, tout est décidé entre les murs du pouvoir centralisé de l’État parisien. Le pouvoir de l’Etat français reste régalien. En 2014, son président a décrété la réunification de la Normandie, tout en niant à nouveau le droit légitime à la Bretagne d’être traitée comme une région normale, avec une cohérence historique, économique et culturelle.

Pour tous les citoyens bretons, quelle que soit leur condition, se présente ou non le devoir et le courage de la doctrine du philosophe Henry David Thoreau, dans son essai sur « Le devoir de désobéissance civile » : « Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter main forte, en aucune manière, au mal que je condamne. »

Contenu texte libre de copie et de diffusion sous condition de mention de la source d’origine, soit www.nhu.bzh

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Mon quotidien est le management du sport. La Bretagne l'est tout autant, pour son histoire, son économie, ses relations internationales et tout ce qui la caractérise, d'hier, d'aujourd'hui et de demain, avec ses neuf Broioù / cinq départements et son potential national au coeur des autres nations celtes. Avec "Bretagne est Univers", Saint-Pol-Roux nous a tracé un chemin sans limite. Que la Bretagne s'affirme et rayonne : Put Brittany On The Map / Exportons la Bretagne !
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Vos 7 commentaires
Luigi Barsagli Le Mercredi 28 septembre 2016 22:39
"Soit-disant", Michel Debré aurait décidé également qu'Orléans (pourtant plus petite) deviendrait la capitale de la Région Centre à la place de Tours du fait de son inimitié avec Jean Royer (maire de Tours).
Sauf que, quand on regarde le décret du 28 septembre 1938 (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=426045D308C72001ABA067500193A686.tpdjo06v_3?cidTexte=LEGITEXT000006071345&dateTexte=19810822) portant sur l'organisation en Région économiques, l'on s'aperçoit qu'Orléans est déjà citée comme ville N°1 de la Région dénommée "Centre" regroupant les mêmes départements que la Région actuelle (Centre-Val-de-Loire depuis 2015)...idem avec l'existence d'une Basse-Normandie, des Pays-de-la-Loire etc ...
Toutes ces anecdotes sur la réalisation de la carte administrative dans les années 50-60-80 etc sont du PIPEAU car la carte des régions de 1956, c'est un COPIER-COLLER de 1938. Seuls changement postérieurs (mais avant Hollande), le rajout de la mention "Alpes" à la Région Provence-Côte d'Azur, et la Région Rhône-Loire rebaptisée elle aussi du nom des Alpes...sans doute dans un contexte de développement du tourisme alpin...et la sécession de la Corse de PACA, en raison de la rébellion armée dans les années 70.
Méfions nous donc particulièrement de ces "petites histoires personnelles", et autres bruits de couloirs...ces découpages ne sortent pas de nulle part et ne sont pas le fruit de fantaisies personnelles.
En revanche il est évident que le but premier est de casser les identités et les possibles autonomies. Cela a commencé avec les Flandres...tout le Nord pas-de-Calais a la base est marqué par un héritage "flandrien"...rappelons aussi le rattachement de la Corse à Provence-Côte d'Azur, la division de la trop grande Bretagne, idem pour la Normandie (devenue aujourd'hui une banlieue parisienne inoffensive) etc etc...
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Caroline Le Douarin Le Mercredi 28 septembre 2016 23:53
Ah l'histoire des découpages et des réunifications, ou pas !
La Normandie, qui ne demandait plus rien, a été réunifiée au dernier charcutage.
Et pourquoi elle ne demandait plus rien : le président de l'association pour la réunification de la Haute-Normandie et de la Basse-Normandie de 1999 à 2007 était Hervé Morin - il est même venu à Nantes, à une assemblée générale de l'association Bretagne Réunie, association pour la réunification de la Bretagne comme chacun sait ici - eh bien, "pour le faire taire", on l'a nommé ministre ! de la Défense... (interprétation personnelle, mais les dates collent, voir sa page wiki).
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Lucien Le Mahre Le Jeudi 29 septembre 2016 17:10
On réfléchit d'emblée à deux choses, à travers cette très utile remise en lumière des conditions de l'annexion/absorption de la Bretagne par la France.
D'abord on est frappé par le caractère autoritaire récurrent, à chaque étape, les anciennes comme les récentes.
Depuis le fameux "Traité d'Union de 1532" (dont une plaque commémorative subsiste encore sur les murs du Château de Vannes ...) camouflant, sous une apparence de consentement mutuel, les "Edits Royaux" de l'annexion ("décrets" de l'époque) près desquels on chercherait en vain la signature du Duché de Bretagne (ce qui en droit international invalide définitivement cette opération), de 1532 donc jusqu'à la suppression pure et simple en 1789 des 13 pays à Etats (Provinces à Parlement, dont la Bretagne) qui étaient diversement rattachés à la couronne de France, suivie de l'émiettement général en départements, la règle a clairement été de se passer de notre avis.
Et puis, la suite ( je ne les connaissais pas tous ) des 14 "Décrets" recensés par l'article qui en souligne à nouveau le caractère unilatéral et par voie de conséquence, peu démocratique. Avec une mention particulière pour le pétainiste, abrogé 3 ans plus tard, ainsi que ceux de l'après-guerre (1956, 58 ) qui remettent en selle le principe B4 dont nous subissons encore les effets restrictifs en termes de territoire et de pouvoir interne.
Annexion, effacement, reconnaissance partielle, division, assimilation, le tout en l'absence de consultation des intéressés : l'ensemble se
rapproche en fin de compte fâcheusement d'un traitement gestionnaire de type quasi colonial par l'Etat jacobin françaistout sauf néophyte en la matière...
Et par ailleurs on constate que les Décrets de "régionalisation", bien sûr "économique" ou "administrative" (et le moins "politique" possible, hopala ! même sous forme coopérative comme dans un Etat Fédéral) qui se sont succédés depuis un siècle étaient en réalité repris sous une forme ou sous une autre par les uns et par les autres, la Dextre hexagonale ayant tendance - ceinture et bretelles - à doubler les instances démocratiques régionales de Préfets (survivances napoléoniennes dépendant directement du Pouvoir Central ) que la Senestre contestait parfois en oubliant ensuite étourdiment de s'en séparer...
La ré-appropriation de leur Histoire par les Bretons est capitale et demeure un droit imprescriptible, (comme les langues) quelle que soit la façon dont l'Etat français, attardé dans son système étatique centraliste paralysant, tente de contourner la question face au Droit Européen et Universel. Elle constitue de plus la base nécessaire pour concevoir et ajuster le "statut" qui nous est nécessaire, sous forme spécifique ou dans un cadre fédéral par exemple ...
Et quoique, pour l'instant, nous sommes collectivement infoutus de présenter ne serait-ce qu'une équipe "régionaliste" au Conseil Régional ...
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Jacques Le Mardi 4 octobre 2016 11:05
Quand on voit les réactions à l'article de Philippe sur la responsabilité des Socialistes pour la partition de la Bretagne... Il n'y avait principalement que des réactions d'étonnement et de surprises d'une totale naïveté!
Et pourtant, nous somme 60 ans après les faits dans une communication principalement adressée au mouvement breton!
C'est dire la rapidité avec laquelle l'information réelle circule en Bretagne, on n'est pas prêt de toucher l'ensemble des citoyens!
Maintenant la petite phrase de Debré....!
Ok, so what?
Au rythme ou l'information progresse en Bretagne, il nous faudra quelques siècles pour prendre conscience du caractère autoritaire et anti-démocratique, pour ne pas dire clairement discriminatoire et raciste de cette soit disant union!
Les Africains auront probablement déjà passé le cap de la décolonisation et de la post-décolonisation avant que les Bretons ne fassent surface!
On le voit bien, l'Emsav communique mal, très mal même!
Ce ne sont pas des articles ici et là qui vont révolutionner la chose!
Il est temps que l'Emsav ait la modestie de repenser sa communication!
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Jacques Le Dantec Le Mardi 4 octobre 2016 11:50
Pour moi, cet article permet un nouvel éclairage de notre histoire. Nous parler de décrets, c'est bien, c'est tellement anonyme... C'est ce que veut l'Etat français... Mais c'est la POLITIQUE qui est derrière qui conditionne tout !!!!! Et cette phrase est ENORME, ce n'est plus une vague possibilité : Non, il s'agit bien d'une POLITIQUE D'ETAT, qui stigmatise tout un pays et toute une population !!!!!
Nous sommes dans un pays - la Bretagne - où la presse est bâillonnée, oeuvre frontalement contre les intérêts de la Bretagne (Ouest France, Le Télégramme, France 3, etc.). Idem pour les historiens "bretons". Et vous croyez vraiment que ces gens là sortirait cette "petite phrase" bientôt vieille de soixante ans ? NON, évidemment !
Mais, vraiment, ça c'est du commentaire : "Maintenant la petite phrase de Debré....! Ok, so what?" Désolé d'être ironique, mais enfin, moi j'ai appris quelque chose que personne n'a jugé bon d'écrire avant, mouvement breton ou non. C'est particulièrement affligeant de ne pas l'avoir écrit avant, cet article, mais mieux vaut tard que jamais... J'étais parmi les naïfs qui pensaient que la dizaine de décrets pré-2014 n'étaient que des "erreurs" administratives...
Et il s'agit d'histoire, pas de communication. En effet, Jacques, vous-mêmes auriez pu nous en parler avant de cette "petite phrase" très très lourde de sens... Et il faut faire des propositions pour communiquer, trouver des moyens, etc. Ce n'est pas nouveau... "So what?" Que proposez-vous Jacques ?
Quand on voit les réactions à l'article de Philippe sur la responsabilité des Socialistes pour la partition de la Bretagne... Il n'y avait principalement que des réactions d'étonnement et de surprises d'une totale naïveté!
Et pourtant, nous somme 60 ans après les faits dans une communication principalement adressée au mouvement breton!
C'est dire la rapidité avec laquelle l'information réelle circule en Bretagne, on n'est pas prêt de toucher l'ensemble des citoyens!
Au rythme ou l'information progresse en Bretagne, il nous faudra quelques siècles pour prendre conscience du caractère autoritaire et anti-démocratique, pour ne pas dire clairement discriminatoire et raciste de cette soit disant union!
Les Africains auront probablement déjà passé le cap de la décolonisation et de la post-décolonisation avant que les Bretons ne fassent surface!
On le voit bien, l'Emsav communique mal, très mal même!
Ce ne sont pas des articles ici et là qui vont révolutionner la chose!
Il est temps que l'Emsav ait la modestie de repenser sa communication!
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Jacques Le Mardi 4 octobre 2016 18:55
@ Jacques Le Dantec
Je ne peux pas grand chose au fait que les militants bretons soient des naïfs ou des aveugles....!
Franchement, petite phrase de Debré ou pas cela fait plus de 200 ans que nous sommes sous le régime de la République! Faut pas venir dire...: "Ah, mais j'avais pas compris... Ils sont méchants avec nous alors?!!!!"
Les livres pour comprendre la République sont en vente libre, les politiciens français nous expliquent tous le jours de l'année ce qu'est la République...... Et vous nous dites : "mieux vaut tard que jamais...! C'est Debré et sa phrase qui m'a ouvert les yeux....!"
Vous dormiez quand E.Walls affirmait que le peuple alsacien n'existait pas ou lors de la réforme territoriale...? Pour ne parler que du passé proche!
Le vieux Debré n'a rien dit que plus que ce que disait la majorité des Sénateurs lors de la réforme territoriale en évoquant la Bretagne...! Vous les avez pas entendu non plus nos sénateurs...! Pourtant, ils parlent clairement en français!
Non sérieusement, le militant breton qui n'a pas compris le fait volontairement....! Libre à lui d'assumer le fait ou pas!
Car le Basque il a compris, le Corse aussi, l'Alsacien est un peu comme le Breton il met du temps d'où le Grand-Est,... l'Algérien lui fut le plus rapide de tous!
Tout le monde sait parfaitement que le mouvement breton à pris un virage socialiste au sortir de la guerre, socialiste et non social-démocrate comme en Écosse (cela a son importance pour ceux qui savent la différence)... Et sauf à ne pas connaître les bases du socialisme, on peut là aussi faire semblant que ne pas savoir les connexions entre cette idéologie et l'idéologie Républicaine : imposer aux peuples ce qui est bien pour eux, même si cela est contraire à leur volonté...! (Vous n'avez certainement jamais entendu parler de Jules Ferry non plus, il a pourtant une petite phrase lui aussi....)
Franchement dans le milieu militant breton, dès que vous vous approchez du centre politique vous entrez dans la catégorie "fasciste"...! Ce n'est pas sans raison si certains se sont crus autorisé à couper le micro du Parti Breton!!!
Sont super "fasciste" au Parti Breton.... En Bretagne, mieux vaut le FN à 18% que le Parti Breton à 18%....!
Oui, ça c'est énorme!
Alors, flute et reflute avec ceux qui après 60 ans (ou 200 ans) nous expliquent qu'ils découvrent le monde!
A l'évidence en Europe, il n'y a que les Bretons qui ont un problème de compréhension à un tel niveau... Cela mérite réflexion!
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Mickaël Cohuet Le Mercredi 5 octobre 2016 16:13
@ Jacques,
Merci pour vos deux excellents commentaires, nécessaires (même si dans le fond c'est invraisemblable !) pour ceux qui n'auraient toujours pas compris. Terriblement lucides...
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