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- Communiqué de presse -
Dihun: la DDEC de Loire-Atlantique s'oppose à l'ouverture d'une filière bilingue à Pornic
DIHUN demande une médiation d’urgence (dans les jours qui viennent) et propose Monsieur Jean-Yves Savidan, directeur de la DDEC 22 et président du GPLR dont la DDEC 44 est membre, comme médiateur.
Par Yannig Baron pour DIHUN le 15/06/06 16:01

A la suite de « l’inaction » de Yannig Baron, il avait été annoncé à Pontivy le 10 mai par les directeurs diocésains, un certain nombre de mesures parmi lesquelles l’ouverture de 7 nouvelles filières bilingues dont une à Pornic.

Mais voici que l’Enseignement Catholique de Loire Atlantique s’y oppose et, pire encore, que le Comité diocésain de l’Enseignement Catholique (CODIEC) de ce département breton annonce son intention de bloquer le développement du bilinguisme en dépit du règlement administratif.

Nous vous invitons à faire connaître votre sentiment sur cette affaire en intervenant auprès de :

Monsieur le Directeur Diocésain Centre Ozanam 15 rue Leglas Maurice BP 44 104 44 041 Nantes cedex 1

Tél : 02.51.81.64.00 Fax : 02.51.81.64.20 Mail : messagerie : ec44.scolanet.org

Evêché de Nantes Monseigneur Soubrier 7 rue du Cardinal Richard 44 300 Nantes

En Loire Atlantique :

Monsieur et Madame JAMET, parents d’élèves de l’école l’Ange Gardien de Pornic avaient demandé l’ouverture d’une filière bilingue dans cette école dès le début de l’année.

Le 10 mars, le directeur avait reçu fort aimablement une délégation composée, en plus des parents de son école, de Monsieur Roue de l’Ofis ar Brezhoneg de Nantes et de Yannig Baron, président de DIHUN –Breizh.

Au cours de cette rencontre très cordiale et positive, il avait été décidé de la visite du directeur dans diverses écoles bilingues de Vannes la semaine suivante, constaté que cette ouverture ne demandait aucun moyen supplémentaire et souligné qu’il y avait une enseignante de Saint-Nazaire en formation prête à prendre le poste.

Le directeur s’est déclaré d’accord pour l’ouverture dès la rentrée 2006, pour organiser l’information des parents, avec la seule réserve (bien normale) de l’accord de la DDEC.

Puis les choses ont commencées à se déconstruire. Le directeur a remis ses projets de visite, puis n’est pas venu, puis nous avons appris qu’il avait reçu consigne « de ne pas bouger ».

Les parents ont écrit à l’école le 14 avril, puis à la DDEC 44 le 20 avril toujours sans recevoir de réponse.

Le 5 mai, l’association DIHUN 44 a écrit à la DDEC, à l’Evêché et à plusieurs correspondants pour expliquer son dépit des conditions faites au breton dans l’Enseignement Catholique de Loire Atlantique. Pas plus de réponse …

Le 31 mai les parents rencontrent le directeur de Pornic qui leur fait part de l’opposition de la DDEC 44 au projet.

Le 15 mai, Yannig Baron prévient les autre directeurs diocésains que la non ouverture de la filière de Pornic constituerait une rupture morale des accords conclus le 10 mai.

Le directeur diocésain du Finistère, également président du CAEC (Comité Académique de l’Enseignement Catholique de Bretagne) de même que le directeur diocésain des Côtes d’Armor et président du GPLR interviennent et insistent auprès de leur collège de Loire-Atlantique pour qu’il réponde favorablement à cette demande. Aucun succès. L’Ofis ar Brezhoneg écrit aussi sans plus d’ écho …

En bref :

Entre le 24 janvier et le 21 mai 2006, l’Enseignement Catholique de Loire-Atlantique n’a répondu à aucun des courriers des parents de Pornic,de DIHUN 44, de DIHUN Breizh et de l’Ofis ar Brezhoneg. Cela est-il normal ?

Sa seule action aura été de donner des instructions au directeur de Pornic «de ne pas bouger. »

Dans le communiqué du CODIEC du 24 mai, on nous parle de «LA filière bilingue breton/français » et on nous dit que le CODIEC « s’engage à soutenir la filière de Sainte Madeleine … » on se demande bien comment … « à en faire un pôle scolaire linguistique fort en y introduisant d’autres langues à vocation européenne et internationale … » outre que, grâce à DIHUN et à son travail, cela est déjà fait depuis longtemps … on ne voit le rapport direct ni avec Pornic ni avec le breton. Pour finir, le CODIEC « exclut, pour l’instant, toute autre implantation de la filière bilingue breton/français dans son réseau d’établissements … » Et là nous touchons l’essentiel si les mots ont un sens !

Au nom de quelles valeurs l’Enseignement Catholique de Loire-Atlantique refuse-t-il, arbitrairement, de répondre à la demande des parents ?

Refuse-t-il d’ouvrir toute autre filière bilingue ?

Refuse-t-il d’appliquer les textes de l’Education Nationale qui invitent à la construction de Pôles de développement constitués de plusieurs écoles et à la recherche de nouveaux sites (B.O n°33 du 13 septembre 2001 et sur le développement de l’enseignement des langues et cultures régionales.)

Refusent-ils d’informer les parents, comme le demande, par exemple, l’I.A de la circonscription de Couëron/Savenay. « Conformément au B.O l’information des parents d’élèves doit être assurée par les représentants de l’Education Nationale et je vous demande de faciliter la mise à disposition des documents d’information qui vous seront remis par les associations habilitées par l’Enseignement National » écrit-il aux chefs d’établissements. Pourquoi donc ce qui est possible dans l’enseignement public de Savenay est-il empêché dans l’Enseignement Catholique de Pornic !

Pourquoi la DDEC de Loire-Atlantique se refuse-t-elle à résoudre les problèmes posés comme les autres départements l’on fait ?

A quoi comptent les parents si on leur refuse d’office de répondre à leurs droits les plus élémentaires conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme article 26 para 3 : « les parents ont, en priorité, le choix du type d’éducation à donner à leurs enfants…»

L’Enseignement de l’Eglise, les encycliques, le discours de Jean-Paul II à l’ONU, n’ont-ils de sens que pour les autres ?

Conclusion :

DIHUN demande une médiation d’urgence (dans les jours qui viennent) et propose Monsieur Jean-Yves Savidan, directeur de la DDEC 22 et président du GPLR dont la DDEC 44 est membre, comme médiateur.

Voir aussi :
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