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nd des trois fontaines
- Communiqué de presse -
Droit des femmes et Conseil départemental du Finistère : Gast s'insurge
Dans un article d'Ouest-France, en page Bretagne, une ligne assassine sur le collectif "Gast" et le travail qu'il mène pour les droits des femmes, contre l'homophobie a entraîné la colère
Par Fanny Chauffin pour FC le 6/02/16 0:45
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Dans un article d'Ouest-France, en page Bretagne, une ligne assassine sur le collectif "Gast" et le travail qu'il mène pour les droits des femmes, contre l'homophobie a entraîné la colère de ces militant(e)s

Aussi, suite à cet article où il leur était reproché de gaspiller l'argent public (organisation d'un festival qui a draîné des centaines de personnes), la réponse ne s'est pas fait attendre et voici leur réponse :

" Les militant.e.s de Gast!, collectif féministe bilingue du sud-Finistère, sont ravi.e.s de constater que leur festival déchaîne les passions pour la somme de 800€ (pour rappel, l’article portait sur l’utilisation des 1, 013 milliard de budget global du département du Finistère) que leur a attribué le département du Finistère, mais tiennent à revenir sur quelques points qui n'ont visiblement pas été compris. Le festival Clito'rik! n'est absolument pas la caricature qu'en a fait l'élue de l'Alliance du Finistère.

Le festival Clito'rik! (et non GAST!) a eu lieu à la MJC de Trégunc pendant 3 jours en avril 2015. Le thème "plaisirs et sexualités " y a été développé à travers le prisme de l'égalité femmes-hommes. Ce festival fédérateur a été un franc succès attirant un public venant de toute la Bretagne. Les générations s'y sont mêlées tout le week-end dans un esprit de solidarité, de confiance et de dialogue.

Les partenaires étaient nombreux (LDH, Drôle de genre heureux, Le mouvement pour le planning familial, Marche En corps, le Département et la Région…) et le programme extrêmement varié.

Deux conférences gesticulées sur le sexisme et la sexualité féminine, des projections de films de la cinémathèque de Bretagne, une écoute collective de l'émission de France Culture réalisée par Eloise Plantrou,un atelier sur la gynécologie, encadrée par des professionnels, pour lutter contre la méconnaissance de nos propres corps, des groupes de discussions ou ateliers sur différents thèmes : la contraception, l'éducation non-sexiste , l'homophobie, la connaissance de son corps, le consentement (notion-clé dans les rapports humains)... Et nous proposions également un atelier de recyclage pour fabriquer son "pisse-debout" : pratique qui se développe dans les festivals breton afin d'éviter aux femmes des attentes interminables pour aller au toilettes ou des prises de risque dues au fait de s'isoler pour uriner. Le collectif Gast étant bilingue, nous proposions aussi un atelier linguistique sur les mots de l'amour et de la sexualité en breton. Il nous semblait important de proposer un atelier d’échange sur ce thème, afin que tous les bretonnants qui désirent enrichir leur vocabulaire puissent le faire. C’est une façon moderne et valorisante d’employer cette langue à nos yeux.

Tous les ateliers et discussions ont affiché complets, les 2 conférences ont totalisé plus de 500 entrées. Le public, mixte, nous a grandement remerciés. Beaucoup nous ont dit qu'il était nécessaire d'aborder tous ces sujets de manière publique et décomplexée et que cela leur avait fait le plus grand bien, quelques un.e.s en étaient mêmes ému.e.s aux larmes. En effet, au nom du vivre-ensemble il nous paraît essentiel d'aller de l'avant toutes et tous ensemble afin de faire reculer complexes, tabous, préjugés qui sclérosent notre société et nourrissent les inégalités.

Clito'rik, grand élan collectif vers l'égalité femmes-hommes et le respect des un.e.s envers les autres ne peut donc être réduit à la phrase lapidaire de l'élue de l'Alliance du Finistère. En ces jours où l'opinion publique se mobilise contre les violences faites aux femmes, nous ne pouvions pas rester insensibles à cette méprise de notre travail militant. La défense du droit des femmes, des minorités sexuelles, des questions de genre nous semble au coeur des problématiques socioculturelles aujourd’hui. La créativité et l’humour fédérateur qui découlent de nos activités ne décrédibilisent en aucun cas le coeur de notre propos, au contraire, tant que des personnes peu scrupuleuses et mal informées n’en déforment pas le sens. L’action portée par le collectif Gast! n’est pas une vulgaire caricature en matière de planification à l'échelle départementale. On espère donc que le Département continuera de soutenir ce festival, rendez-vous à la deuxième édition en 2017."

Voir aussi sur le même sujet : merc\'hed, stourm