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- Communiqué de presse -
Le MEDEF tient son bouc émissaire
Une mission parlementaire émanant de la commission des affaires culturelles et sociales avait déjà renvoyé la Cour des comptes à ses chères études (comptables), récusant dans un rapport,
Par Marie-Claire Herriau pour Profession Spectacle le 4/03/14 17:25

Une mission parlementaire émanant de la commission des affaires culturelles et sociales avait déjà renvoyé la Cour des comptes à ses chères études (comptables), récusant dans un rapport, l'importance du déficit dénoncé par les détracteurs du régime spécifique. « Un régime qui couvre uniquement des contrats de courte durée est par nature déficitaire » , avait déclaré le député Jean-Patrick Gille.

Du milliard spectaculaire annoncé par la Cour des Comptes et mis en scène par le MEDEF, la commission parlementaire plus réaliste revient à un déficit de 320 millions, ce qui n'est pas rien, mais loin du chiffre médiatisé qui ne tient pas compte du coût réel des artistes s'ils passaient au régime général.

Mais imaginons un mode de calcul qui prendrait en compte les cotisations, non pas des seuls intermittents, mais de ceux de l'ensemble des professionnels du spectacle. Si on décidait de la création d'un régime des professionnels du spectacle en intégrant les cotisations des permanents qui présentent un solde positif parce qu'ils travaillent à plein temps tout au long de l'année, cela appauvrirait peut-être le régime général, mais équilibrerait sans aucun doute le déficit des intermittents et donnerait une visibilité plus juste de la réalité du monde du spectacle dans un ensemble solidaire.

On sait bien que la suppression pure et simple des annexes 8 et 10 aurait pour effet d'envoyer des milliers d'intermittents au chômage en leur claquant au nez la porte d'une carrière artistique ou technique en provoquant un séisme culturel dans notre pays.

Il est donc facile de jeter des chiffres en pâture au public pour justifier l'arrêt de mort programmé de l'économie culturelle dont on sait qu'elle est plus importante en France que l'économie automobile, notamment par son impact sur le tourisme, la restauration et les commerces de toutes sortes qui profitent de la proximité d'un événement culturel.

Mais quand on tient un bouc émissaire ça évite de réfléchir et de poser les vraies questions.

Toute la rédaction de Profession Spectacle partage solidairement les inquiétudes et la colère du monde du spectacle devant cette menace récurrente et demande la tenue d'un Grenelle de la culture.

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