Comme si tout allait bien, comme si l'environnement n'était pas un souci en Bretagne, comme si on pouvait foncer dans le mur les yeux fermés ...
La signature du pacte d'avenir semble bien avancée. On revient déjà sur l'événement historique des bonnets rouges, on est fier, on regarde dans l'armoire ce beau bonnet qu'on remettra quand ce sera nécessaire. On n'a pas bien lu que finalement on ne faisait que retarder l'échéance de construire un vrai projet pour la Bretagne, une austérité heureuse et consentie par tous autour d'un texte qui rassemblerait tous les Bretons, hommes et femmes, paysans, ouvriers, intellectuels, chefs d'entreprise, patrons ...
On va continuer, agrandir les exploitations, payer les ouvriers, l'emploi d'abord. Mais dans six mois ? Il y a dix ans que les entreprises comme Doux savent qu'il faudra débaucher, délocaliser... Que le poulet breton ne s'exporte plus, que le cochon va coûter trop cher (les coûts du soja ont doublé en deux ans). Alors, reproduire éternellement le même modèle, ou être plus courageux ? Respecter les gens en leur proposant un modèle, certes pas très enthousiasmant en termes de revenus et de perspectives, mais pas un licenciement assuré dans six mois. Mais dans six mois, c'est vrai, les élections, ce sera fini ...