Hier, sur les ondes de France Info, un Kofi Yamgnane entre douleur et colère, appelle à la résistance
Banane jetée sur les marches, une de Minute, racisme ordinaire s'infiltrant partout dans les média, dans la bouche des gens ordinaires, ici et ailleurs. Kofi cite les deux guerres mondiales, les tireurs sénégalais, la France qui a dédaigné les populations qu'elle a colonisées, rendues dépendantes, dont elle a exploité les diamants, le pétrole, l'uranium...
Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d'Etat des gouvernements Cresson et Bérégovoy a dit :
"La France n'est pas devenue raciste, la France a toujours été raciste. Sauf qu'il y a eu un moment où le racisme en France sous la République n'étant pas une opinion mais un délit, les gens en avaient honte, ils en parlaient sous le manteau. Aujourd'hui les langues se sont déliées parce qu'il y a eu quelques évènements graves".
"En particulier je peux vous citer le discours de Sarkozy à Dakar qui dit : L'Homme noir n'est pas rentré dans l'Histoire, ça veut dire que l'Homme noir est resté un animal, l'Homme noir est un singe ! Aujourd'hui les Français se sentent libres, libérés, de pouvoir dire derrière leur président: Les Noirs sont des singes".
A chacun de dire haut et fort que la République existe, que la démocratie est possible, dans ses paroles et dans ses actes. Et que tous les hommes sont égaux, comme tous les citoyens d'une même République.
Et en Bretagne, que ce soit pour le vote anti-front national, ou la défense des sonneurs du bagad de Quimper, on sait ce que négation d'une identité et mépris des petits peuples veulent dire. Le génocide culturel à petit feu, on connaît. La culture du mépris doit cesser, ici et partout où les droits des peuples à exister, à parler leur langue et à vivre leur culture est nié. Gant ma vo trec'h, un devezh bennak ar pobloù hag ar yezhoù bihan...
Ce jeudi, Kofi, devant les caméras du "Grand soir" de France 3, revient sur ses paroles :