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- Communiqué de presse -
2000...1...2...3...4
Bilan partiel et partial : ERIKA : - 4 ans après le naufrage, le Fipol a payé 37% des sommes dont il dispose. - Les contribuables français vont payer l'essentiel des 190 millions d'euros du plan Polmar. - Total revient sur ses engagements et réclame le remboursement des 171 millions d'euros du pompage.
Par Keep it Blue le 6/01/04 19:59

Bilan partiel et partial :

ERIKA :

- 4 ans après le naufrage, le Fipol a payé 37% des sommes dont il dispose.

- Les contribuables français vont payer l'essentiel des 190 millions d'euros du plan Polmar.

- Total revient sur ses engagements et réclame le remboursement des 171 millions d'euros du pompage.

- Les affirmations des scientifiques décrétant que l'Erika c'était fini ont été diversement appréciées.

PRESTIGE :

- Un an après le naufrage, le Fipol a payé O euro et a annoncé qu'il ne paierait les dommages qu'à hauteur de 15%.

- Pour essayer de redorer son blason l'Etat espagnol s'est substitué au Fipol défaillant et a indemnisé les victimes espagnoles. Le Fipol a face à lui un seul créancier espagnol, l'Etat. On aurait apprécié que la France en fasse autant pour les victimes de l'Erika.

- Un des responsables de l'éloignement du Prestige a annoncé que si c'était à refaire, il le referait.

- Les espagnols gérent l'épave, ne soyons pas inquiets.

PORT-REFUGE :

On est passé de la notion de port-refuge à celle de zone-refuge, on arrive doucement à la notion de planète-refuge.

FIPOL :

L'augmentation décidée en octobre 2000 est entrée en vigueur le 1er novembre dernier. 3 ans pour que l'information aille du Fipol au Fipol. Le plafond actuel est d'environ 240 millions d'euros.

FIPOL SUPPLEMENTAIRE

Doté d'environ 900 millions d'euros, il est ouvert à la signature depuis le 31 juillet. Aucun pays ne l'a signé. Si vous voulez savoir pourquoi, il faut interroger l'Union européenne. A Bruxelles nul n'a jugé bon de répondre aux questions de Keep it Blue à ce sujet. Ayant droit à la pollution on devrait avoir droit à l'information. Ils n'ont sans doute pas le temps.

L'EUROPE :

a montré la voie en interdisant les pétroliers à partir de 23 ans d'âge et le transport du fuel n°2 dans des pétroliers simple coque.

L'OMI (Organisation Maritime Internationale) :

- a gagné du temps comme d'habitude en se faisant une joie d'attaquer l'Europe et ses mesures unilatérales. Moralité : aujourd'hui les bateaux-poubelles type Erika et Prestige sont toujours autorisés à naviguer. L'OMI est moins virulente quand les mesures unilatérales sont prises par les U.S.A.

- a changé de Secrétaire général. Un canadien pour un grec. Ce dernier s'empressant de parler de nécessaire changement tout en disant qu'il y avait déjà assez de règles comme cela et qu'il suffirrait tout simplement de les appliquer. Ce qui n'est pas faux mais démontre l'impuissance de l'OMI à gérer le transport maritime.

KEEP IT BLUE

Tel le coolie courbé sous la charge qui suit ses pieds pour ne pas voir la longueur du chemin, KEEP IT BLUE continue à avancer. Avec une prédilection pour le concret qui s'exprime à travers la réalisation d'une base de données qui recensera les capacités de réception de déchets de navires d'environ 120 ports européens. Cette base de données sera en ligne fin mai-début juin. Nous allons essayer d'avoir une vision claire des équipements des ports. Il risque d'y avoir des surprises.

Les solutions aux problèmes maritimes étant mondiales mais aussi européennes, KEEP IT BLUE s'est rapprochée d'un collectif d'associations, essentiellement nord-européennes, regroupées dans une ONG, Seas at risk. Prochaine réunion à Amsterdam les 22, 23 et 24 janvier prochains.

OMI (bis)

L'OMI, monument de lenteur, trouve les solutions pour aller à la vitesse de l'éclair quand les U.S.A le lui demandent poliment.

Ainsi en est-il du fameux ISPS Code, International Ships and Port facilites Security Code, imposé à la suite de la destruction des 2 tours du World Trade Center.

Des milliers de kilomètres de grillages ont été installés dans le monde entier autour des ports, des milliers de vigiles ont été embauchés, les douaniers américains imposent leurs normes, les policiers américains remplissent leurs fiches, la planète vit au rythme de leurs cauchemars.

On aimerait voir l'OMI aller aussi vite dans un autre domaine. Il serait bien qu'elle n'oublie pas qu'elle est un organisme des Nations Unies et qu'en tant que tel elle ne doit pas accepter des normes de fonctionnement qui soient sous les minima des autres organismes des Nations Unies.

Or les règles qu'elle a fixées permettent à des armateurs peu scrupuleux d'embaucher de pauvres hères qu'ils paient, quand ils les paient, très largement sous les minima de l'Organisation Internationale du Travail, l'OIT, qui est aussi un organisme des Nations Unies.

Les défenseurs de ces marins surexploités n'ayant pas la force de persuasion des Etas-Unis, chacun apprécierait que les démocraties avancées que nous sommes, regroupées dans cette Union européenne dont le chemin est semé d'embûches, montrent la voie et interdisent l'accès à leurs ports aux navires dont les marins n'ont pas les minima OIT.

Ce serait soulager une toute petite partie de la misère du monde, mais une bonne partie de la misère de ces marins et de leurs familles.

En France l'actualité maritime va se focaliser sur le déjà fameux RIF, Registre International Français. Honteux pavillon de complaisance pour les uns, planche de salut pour les autres, il résume bien les enjeux globaux de ce début de siècle.

La marge de manoeuvre est (très) étroite.

La réalité est là, il suffit de la regarder.

On peut aussi l'apercevoir dans un article de François Schneider sur l'effet-rebond, paru dans la revue l'Ecologiste d'octobre 2003, où est expliqué comment une attitude écologique sert au final l'économie de marché. Exemple : "Une maison mieux isolée réduit les dépenses qui peuvent être réinvesties dans une deuxième voiture".

Un autre aspect magnifiquement positif de la réalité est présenté dans un article de Libération sur le Rajasthan.

A lire absolument.

La vie continue...

P.S : Il est fortement recommandé d'adhérer à KEEP IT BLUE.

La liberté de parole a un coût qu'il serait agréable de partager.

Cordialement

JO LE GUEN

Soutenir moralement c'est bien. Adhérer c'est mieux.

KEEP IT BLUE

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