Dans une interview accordée à l'ABP, le 21 octobre dernier, Émile Granville me met en cause à plusieurs reprises ; je tiens à réagir à ses propos.
Contrairement à ses affirmations, je ne me suis pas opposé au choix des aliments non-OGM dans les cantines municipales. J'ai simplement expliqué qu'une municipalité ne pouvait garantir une alimentation sans OGM qu'en utilisant des produits d'origine biologique, et que de ce fait le vote proposé relevait du vœu pieu. D'autre part, concernant « l'association qui développe l'agriculture biologique » en Pays de Redon, l'opposition de gauche a émis des réserves sur le fait que la mairie adhère à des associations. Cela n'a rien à voir avec une quelconque critique de l'association elle-même, ni de l'agriculture biologique.
Une autre attaque concerne les interrogations des élus de l'opposition lors du vote relatif à la création du « conseil consultatif de la culture et de l'identité bretonne ». La demande de création de ce conseil a tout simplement été faite en début de séance de conseil municipal sans que cela n'ait pu faire l'objet d'une réflexion préalable et d'un débat entre les membres de l'opposition.
Enfin, concernant la charte Ya d'ar brezhoneg, l'opposition de gauche a demandé un report du vote, constatant l'ignorance de trop nombreux collègues quant à la nature et au contenu de la Charte - y compris d'ailleurs au sein de la majorité de droite. Le niveau élevé choisi d'emblée et la précipitation du vote posaient manifestement problème à nombre d'élus. Favorable à la signature de la Charte par définition – j'enseigne le breton – j'aurais souhaité que soit organisé un débat préalable. Une réelle concertation aurait permis de donner la possibilité aux Redonnais de cerner les enjeux concernant la langue bretonne et le parler gallo et ainsi entraîné une adhésion plus large.
Jean-François Lugué
Conseiller municipal UDB de Redon