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La Roumanie aura mis treize ans pour ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. La signature était intervenue le 17 juillet 1995. La ratification date du 29 janvier dernier. La Charte est entrée en vigueur ce 1er mai.
Pour ceux qui s'intéressent à la situation linguistique en Roumanie, reportez-vous à l'Université de Laval (Québec), qui fournit une information très claire et très exhaustive. Suivez ce lien (voir le site)
La Roumanie est le vingt-troisième État à mettre la Charte en application sur son territoire. La Charte est en vigueur dans les pays suivants :
- La Croatie (1/3/1998)
- La Finlande (1/3/1998)
- La Hongrie (1/3/1998)
- Le Liechtenstein (1/3/1998)
- La Norvège (1/3/1998)
- Les Pays Bas (1/3/1998)
- La Suisse (1/4/1998)
- L'Allemagne (1/1/1999)
- La Suède (1/6/2000)
- Le Danemark (1/1/2001)
- La Slovénie (1/1/2001)
- Le Royaume-Uni (1/7/2001)
- L'Espagne (1/8/2001)
- L'Autriche (1/10/2001)
- La Slovaquie (1/1/2002)
- L 'Arménie (1/5/2002)
- Chypre (1/12/2002)
- Le Luxembourg (1/10/2005)
- L'Ukraine (1/1/2006)
- La Serbie (1/6/2006)
- Le Monténégro (6/6/2006)
- La République tchèque (1/3/2007)
Parmi les pays membres du Conseil de l'Europe, dix États, dont la France, ont signé la Charte, mais ne l'ont jamais ratifée :
- Malte (signature le 5/11/1992)
- L'ancienne République yougoslave de Macédoine (signature le 25/7/1996)
- La France (signature le 7/5/1999)
- L'Islande (signature le 7/5/1999)
- L'Italie (signature le 27/6/2000)
- La Russie (signature le 10/5/2001)
- L'Azerbaïdjan (signature le 21/12/2001)
- Moldova (signature le 11/7/2002 )
- La Pologne (signature le 12/5/2003)
- La Bosnie-Herzégovine (signature le 7/9/2005)
Les États qui suivent, tous membres du Conseil de l'Europe, ne ne l'ont jamais signée (et donc a fortiori pas ratifiée) :
- L'Albanie
- L'Andorre
- La Belgique
- La Bulgarie
- L'Estonie
- La Géorgie
- La Grèce
- L'Irlande
- La Lettonie
- La Lituanie
- Monaco
- Le Portugal
- Le Saint-Marin
- La Turquie
Ironie de l'histoire ! Quelques jours après l'entrée en vigueur de la Charte en Roumanie, le pouvoir exécutif français, par la voix de sa ministre de la Culture Christine Albanel, réaffirmait aux élus du Peuple (députés et sénateurs) convoqués par le Gouvernement à l'Assemblée nationale et au Sénat, son refus de ratifier la Charte.
La démocratie vivrait-elle mieux aujourd'hui en Roumanie qu'en France ?
Nos félicitations à nos amis roumains.
Notes
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