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- Dépêche -
Yann Fouéré part accompagné d'un dernier Bro gozh
Environ 400 personnes ont assisté à l'enterrement du leader breton Yann Fouéré à Notre-Dame-de-Bon Secours à Guingamp parmi une nuée de gwenn ha du et même de bannières tenues par des représentants de cette Europe aux cent drapeaux
Philippe Argouarch pour ABP le 25/11/11 17:30
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Réalisation :

Environ 400 personnes ont assisté à l'enterrement du leader breton Yann Fouéré à Notre-Dame-de-Bon Secours à Guingamp parmi une nuée de gwenn ha du et même de bannières tenues par des représentants de cette Europe aux cent drapeaux pour laquelle Yann Fouéré s'est battu toute sa vie. On ne pouvait plus distinguer la vierge noire, cette fameuse vierge qui trône au coeur de cette basilique bretonne, tant il y avait de drapeaux bretons et européens ; comme si chacun avait voulu brandir le sien en témoignage de son soutien au disparu.

Entré au son du biniou, le cerceuil du défunt est ressorti accompagné d'un ultime Bro gozh va Zadoù. Les enfants et les petits-enfants de Yann, dont certains venaient d'Irlande, étaient tous là – ainsi que la vieille garde bretonne composée d'anciens du Front de Libération de la Bretagne (FLB) ou d'anciens résistants et patriotes bretons comme Pierre Le Moine, un des amis du défunt, et même d'un ou deux survivants de l'époque d'avant guerre.

Image rare, mais forte de symboles, des nationalistes de droite comme de gauche étaient présents pour ce dernier hommage.

Le dernier message de Yann Fouéré est un poème qu'une de ses filles a lu durant la cérémonie :

En guise d'adieu

"C'est mon corps seulement que vous mettez en terre"

Car je vous laisserai l'écho de mes combats;

Que l'exil, la prison, la crainte ni la guerre

Qui ne m'ont arrêté, ne vous arrêtent pas !

Yann Fouéré

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 11 commentaires :
Etienne Le Lann Le Mercredi 26 octobre 2011 16:51
Concernant les drapeaux, sauf erreur de ma part c'était la volonté de Yann Fouéré d'avoir à son enterrement des drapeaux bretons et européens au lieu de fleurs.
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Yann Saïg Karadeg Le Mercredi 26 octobre 2011 20:40
E koun Aotrou yann Fouere
E koun Roazhon (la niche de la honte)
Gwenn ha du betek an trec'h
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Bernard Gestin Le Jeudi 27 octobre 2011 08:51
Fulub : daoust ha tu a vefe goulenn ouzh bugale Yann Skrivañ komzoù ar barzhonegoù brav-se distaget ganto en iliz : ne vezont ket klevet mat atao...
Trugarez
Bernez
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Thérèse MORIN Le Jeudi 27 octobre 2011 11:49
Cérémonie émouvante lors de l'adieu à Yann FOUERE ; une grande figure de la Bretagne.
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J-Luc Le Floc'h Le Jeudi 27 octobre 2011 12:05
@ Philippe Argouarc’h
« Entré …, le défunt est ressorti… ». Cette formulation est surprenante. voire maladroite, voire confuse. Je sais bien qu’un article peut être écrit à chaud et rapidement. Dans le cas précis, ce commentaire me rappelle exactement celui d’un journaliste de télévision à l’occasion de l’enterrement de Jackie Kennedy. Quand l’ABP et les grandes chaines nationales se rejoignent : - ) …
Certains parlent de « dépouille mortelle », d’autres de « corps », deux expressions qui ne sont pas idéales, et obligent à réfléchir sur un plan philosophique et théologique.
Pourquoi ne pas tout simplement parler de « cercueil du défunt »? Là au moins l’on est sûr de respecter les proches, et les convictions les plus diverses…, inévitables dans un public varié.
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P. Argouarch Le Jeudi 27 octobre 2011 13:56
@J-Luc Le Floc'h C'est corrigé. Note que je ne suis pas journaliste et que je suis obligé d'écrire sur certains sujets parceque la PQR ne les couvre pas. Elle ne fait pas son travail et en particulier sur Yann Fouéré, mis à l'index par le jacobinement correcte. Et que, si je ne le fais pas, personne ne le fera ou dans le cas de l'ABP, 3 jours après.
A l'origine je suis informaticien. Comme le site était vide après son lancement en oct 2003-- je me suis donc mis à meubler aidé par Jacques-Yves et Ronan ---et petit à petit, j'ai été pris dans l'engrenage. Je suis donc au four et au moulin alors qu'il y a plein d'autres choses à faire pour completer la refonte du site --que je dois repousser car l'actualité n'attends pas. On en est là. Une équipe de 5 personnes debordée, ayant souvent d'autres activité dans la journée pour certains. Nous devons faire face à une crise de croissance et le manque de moyens et de personnel.
Votre réaction montre toutefois que le journalisme citoyen et participatif commence à s'enraciner et pourra peut-etre faire perdurer l'ABP. Nous sommes tous des citoyens reporters.
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J-Luc Le Floc'h Le Jeudi 27 octobre 2011 14:53
@Philippe Argouarc’h
L’ABP est un outil ciblé mais précieux. Sans équivalent sur son support (le net).
Parler de Presse Quotidienne Régionale implique inévitablement de revenir 60 ans en arrière, à la période de la « Libération ». La Presse papier quotidienne, plonge ses racines dans cette époque. On en voit les traces et les conséquences, aujourd’hui encore.
Le fait que la Bretagne manque de médias régionaux autonomes, et que tout soit fait pour qu’ils ne puissent émerger et se structurer, pose évidemment la question de la pratique réelle de la démocratie dans un pays prompt à donner des leçons et à se prendre pour l’épicentre des Lumières.
Pourquoi les groupes de presse ont-ils peur de la liberté d’expression ? Voilà une contradiction qui explique que le public, très largement, adopte une attitude de prudence, de distance ou de méfiance, dès qu’il s’agit de sujets sensibles.
Dans ce contexte, l’Agence Bretagne Presse à toute sa place. Longue vie à l’ABP ! Bevet an ABP ! Gant ma gendalc’ho an ABP !
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 27 octobre 2011 14:57
"C'est mon corps seulement que vous mettez en terre"
Entré...ressorti... Je pense que l'esprit de Yann Fouéré _puisque Esprit _ doit hoché de la vibration, à la perception de cette...interrogation sémantique.
La Bretagne qui se meurt, de corps et d'esprit, occupez-vous en plutôt! Doit-il se dire sur Avalon... Au milieu des étoiles.
@Philippe:C'est quoi/qui la PQR?
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J-Luc Le Floc'h Le Jeudi 27 octobre 2011 15:01
@Philippe Argouarc’h
L’ABP est un outil ciblé mais précieux. Sans équivalent sur son support (le net).
Parler de Presse Quotidienne Régionale implique inévitablement de revenir 60 ans en arrière, à la période de la « Libération ». La Presse papier quotidienne, plonge ses racines dans cette époque. On en voit les traces et les conséquences, aujourd’hui encore.
Le fait que la Bretagne manque de médias régionaux autonomes, et que tout soit fait pour qu’ils ne puissent émerger et se structurer, pose évidemment la question de la pratique réelle de la démocratie dans un pays prompt à donner des leçons et à se prendre pour l’épicentre des Lumières.
Pourquoi les groupes de presse ont-ils peur de la liberté d’expression ? Voilà une contradiction qui explique que le public, très largement, adopte une attitude de prudence, de distance ou de méfiance, dès qu’il s’agit de sujets sensibles.
Dans ce contexte, l’Agence Bretagne Presse à toute sa place. Longue vie à l’ABP ! Bevet an ABP ! Gant ma gendalc’ho an ABP !
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Claude Guillemain Le Jeudi 27 octobre 2011 20:06
J'ai côtoyé son fils Erwann Fouéré, né en Irlande et de nationalité irlandaise, à Bruxelles lorsque nous avons créé l'Union des Bretons de Belgique. Erwann est un cadre de la Commission Européenne, en retraite aujourd'hui. Il fut Chef de la Délégation de la CE en Afrique du Sud et il travailla également en Macédoine. Il s'est toujours tenu à l'écart de la politique, mais il suivait avec attention tout ce que nous faisions à Bruxelles.
Je voudrais simplement à travers lui et ses sœurs, lui transmettre toute notre sympathie et notre fierté.
Bevet Yann Fouéré !
La mort n'est rien pour un homme tel que Yann Fouéré qui nous a légué un tel héritage.
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Michel prigent Le Vendredi 28 octobre 2011 06:17
Qu'hommage soit rendu à Yann Fouéré, ce visionnaire lucide d'une Europe Fédérale de "100 drapeaux".
Et voilà que son projet, par un curieux hasard de l'Histoire commence à prendre forme !
Non pas à cause de la volonté délibérée des chefs d'Etat européens empétrés dans un chauvinisme, un immobilisme, une absence de courage qui sert d'ailleurs bien leur intérèt électoral personnel, mais par la force de la conjoncture financière, qui fait de nos créanciers extérieurs les arbitres de notre destin.
Le projet d'une Europe Fédérale qui souleva tant d'espérance après guerre, s'est éteint à partir de 1981, dâte à laquelle les centristes de l'UDF incarnés par V.G.D'Estaing ont dû laisser le pouvoir aux 2 partis inconditionnels d'une France jacobine le PS et "Les Gaullistes" dont l'ultra conservateur Chirac.
Les Centristes étaient porteurs à l'époque d'une vision décentralisée de la France et d'une Europe puissante et fédéralisée.
30 ans après, l'omerta entretenu par nos politiques et les médias sur la notion même de Fédéralisme commence à se fissurer à l'épreuve du "Principe de réalité" exprimé par nombre d'économistes.
Nos élus usent de formules hypocrites, genre :"Il faut mutualiser les finances européennes", "Une gouvernance monétaire européenne s'impose", "un ministère européen de l'économie s'avère indispensable"...n'est ce pas le commencement du Fédéralisme, fusse t'il contraint et forcé.
Enfin, le foutoir institutionnel et décisionnaire européen (ses "présidences tournantes" de 2,5 ans, son "Président d'opérette Vom Rumpuy, sa "ministre européenne des affaires étrangères" Mme Ashton, son Président de commission, le si consensuel Barroso, le parlement, les 30 000 technocrates de Bruxelles au statut avantageux...) vont servir enfin à quelque chose d'autre que de larbins employés à courtiser les membres de ce Rotary-Club européen que sont les chefs d'Etat qui s'y retrouvent à l'occasion de grand-messes congratulatoires autant qu'inutiles.
Désormais, ils en feront des réunions de travail...à l'image de Merkel et Sarkozy, proches du "burn out" à force de voler au secours des dettes souveraines.
L'UE va devoir se doter d'un gouvernement forcément ...fédéral.
Yann Fouéré, en visionnaire réaliste a, surtout eu le tort, d'avoir raison trop tôt.
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