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- Communiqué de presse -
Volvo Race : Un air de rien mais deux transitions à négocier
Les calmes étendus au large de Rio de Janeiro bousculent les prévisions et le « club des cinq » s'est scindé en deux groupes : au large les Américains, les Espagnols et les Français ; près de la terre les Néo-Zélandais et les Émiratis.
Vincent Borde Par Franck Cammas - Groupama le 25/04/12 9:38
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Communiqué de presse du 24 avril 2012 à 16 h 38


Les calmes étendus au large de Rio de Janeiro bousculent les prévisions et le « club des cinq » s'est scindé en deux groupes : au large les Américains, les Espagnols et les Français ; près de la terre les Néo-Zélandais et les Émiratis. Et cette brise faible et instable risque fort de perdurer pour cause de zone orageuse devant le cap Frio. Groupama 4 a choisi la voie de l'Est pour s'extraire au plus vite de ce marasme météo...


Après un départ rapide dans un bon flux de secteur sud-ouest au large de Itajaí qui a permis à Groupama 4 et à ses concurrents de filer à plus de 18 noeuds de moyenne, le vent s'est franchement essoufflé à la longitude de Rio de Janeiro. C'est d'ailleurs au large de la grande cité brésilienne que la flotte s'est dispersée, Camper et Abu Dhabi choisissant de piquer vers le cap Frio quand Telefonica et Groupama 4 pointaient leur étrave vers l'Est. Quant à Puma, il s'installait sur une route intermédiaire alors que le soleil se couchait sur le Brésil.

« C'est assez paisible ce mardi midi (heure française) : cela fait maintenant 24 h qu'on se traîne, même si depuis le lever du jour, le vent est un peu rentré au portant de secteur Sud. J'espère que ça va tenir au moins une journée pour pouvoir faire un petit saut vers le Nord-Est... Après le départ de Itajaí, nous sommes revenu à la hauteur de Telefonica car nous étions un poil plus rapide. Quand le vent est tombé, les Espagnols se sont avérés plus véloces : on les a perdus de vue ce matin et ils sont désormais huit milles devant. Nous avons choisi une trajectoire qui s'éloigne du cap Frio, à une centaine de milles des côtes parce que nous estimons que c'est une zone à risque. Il y a pas mal d'instabilité à terre, mais il est difficile de savoir de combien de milles il faut s'écarter. Visiblement pour l'instant, c'est Puma qui s'en sort le mieux avec sa route intermédiaire », indiquait Franck Cammas lors de la visioconférence de ce mardi midi.

Deux transitions à négocier

En fait, la zone de calmes au large du cap Frio était prévue un peu plus tardivement et surtout ne devait pas s'étendre autant au large. Mais comme dans toute situation orageuse, il est très difficile d'anticiper l'évolution d'un tel magma météorologique. Avec moins de cinq noeuds de brise, la progression de la flotte n'était pas très rapide mais les différences de cap ont progressivement dispatché les équipages, chacun suivant sa voie une fois sa décision prise.

« Les alizés ne sont pas au programme avant 48 h : ce sera l'heure du bilan ! Mais on sait que le bateau positionné le plus à l'Est sera alors favorisé parce qu'il aura un meilleur angle d'attaque du vent. D'ici là, il y a beaucoup d'instabilité à négocier et notre objectif est de s'écarter progressivement des côtes brésiliennes. En fait, on va retomber dans une zone de petit temps mercredi avec même une forte probabilité de louvoyer, ce qui nous permettra de partir encore plus au large. Les transitions ne sont pas finies et il faudra attendre la deuxième zone incertaine pour faire un véritable point par rapport à nos concurrents ».

Échappatoire au large ?

Car au fil de la nuit dernière, l'éventail s'est ouvert de plus en plus puisque les néo-Zélandais pointés en tête avec les Émiratis, frisaient le cap Frio à une vingtaine de milles seulement quand Puma s'en écartait à 75 milles et que Telefonica et Groupama 4 naviguaient à près de cent milles des côtes. Le programme de cette journée de mardi s'annonçait assez ardu pour Franck Cammas et ses hommes car si la brise est de nouveau présente de secteur sud, il y a devant la région brésilienne de Espirito Santo, une barrière orageuse qui s'étale vers l'Afrique du Sud en diagonale, et de l'autre côté, ce sont des vents de nord à nord-ouest qui sévissent ! Cette masse nuageuse va se déliter très lentement mais plus rapidement par l'Est et c'est donc par le large que Groupama 4, en compagnie des Américains et des Espagnols cherche à s'échapper.

« Groupama 4 n'a jamais été le bateau le plus à l'aise dans ce type de temps, avec moins de huit noeuds de brise. Je trouve que nous n'avons pas été très rapides ces dernières 24h mais c'est peut-être aussi dû à notre décalage en longitude... Normalement, nous devrions avoir un vent qui s'installe à une dizaine de noeuds avec nous au fur et à mesure que nous grimpons vers le Nord-Est et nous sommes dorénavant sous grand gennaker. Il va falloir bien utiliser les masses orageuses et être performant dans les manoeuvres qui vont se multiplier en arrivant dans ce front. Notre situation à l'Est est plutôt confortable, même si nous sommes en retard par rapport à ceux qui ont opté pour une route plus directe. Mais on est là où on voulait ! »

Dans cet air brésilien qui souffle à presque rien, il n'est pas aisé de grappiller les milles quand les vitesses moyennes oscillent entre 3 et 7 noeuds ! Il est probable que les routes convergent la nuit prochaine car les deux bateaux leaders naviguant à terre savent que la porte de sortie se déplace vers le large. Reste à savoir si le front orageux qui se positionne 250 milles plus au Nord sera très actif et surtout s'il sera réellement plus étroit à 150 milles au large des côtes brésiliennes. Pour le moment, les écarts sont « raisonnables » mais l'incertitude des grains n'est pas pour éclaircir l'horizon des navigateurs...

Classement de la sixième étape entre Itajaí et Miami, le 24 avril à 13 h UTC :

1 - Camper à 4.328,7 milles de l'arrivée ;

2 - Abu Dhabi à 4,20 milles du leader ;

3 - Puma à 27,5 milles du leader ;

4 - Telefonica à 47 milles du leader ;

5 - Groupama 4 à 51 milles du leader.

Voir aussi :
Relation presse du maxi trimaran Groupama 3 de Franck Cammas et de son équipe.
Voir tous les articles de Franck Cammas - Groupama
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