Les compagnies aériennes US Airways et American Airlines vont supprimer des emplois. US Airways souhaite se concentrer sur ses hubs américains de Charlotte (Caroline du Nord), Philadelphie (Pennsylvanie), Phoenix (Arizona) et Washington. Elle coupera dans les liaisons victimes de la baisse des voyages : cinq trajets à destination de l'Europe au départ de Philadelphie (Birmingham, Londres-Gatwick, Shannon, Milan et Stockholm) sont supprimés.
Qui atterrira à Nantes-ND alors, et qui en décollera ?
- L'Aéroflot nationale, sans doute, à grands renforts de taxes et d'impôts payés par le plus grand nombre pour servir l'intérêt de quelques uns. - Quelques compagnies low-cost, peut-être, à la condition toutefois qu'il en reste quelques unes. La pression sur les coûts atteint ses limites.
Le débat sur la construction de cet aéroport est devenu surréaliste comme l'est celui sur la réforme territoriale ou sur la suppression de la taxe professionnelle.
Le goût obsessionnel et immodéré de la dépense publique sans obligation de résultat paralyse toute réflexion : Mon Etat, ma Région, que serais-je sans toi ?
Face au mythe de la puissance publique, qu'il faut remettre en cause, il existe une autre voie : la création d'entreprises avec salariés.
Augmenter les impôts et les prélèvements sociaux ne favorise pas la création d'entreprises. Sait-on que la capacité d'autofinancement de nos entreprises et à peine égale à la moitié de celle des entreprises britanniques ou allemandes ?
Cet écart de la capacité d'autofinancement est une des conséquences fâcheuses d'un taux de prélèvements excessivement supérieur en France.
Un taux excessif de prélèvements empêche la création d'emplois quand il ne les détruit pas. L'argent public n'est pas seulement le fruit d'un simple prélèvement, il est souvent à l'origine de la destruction d'emplois. (dépôts de bilan, délocalisations…) C'est pour cette raison qu'un denier public coûte très cher.
L'aménagement de Nantes-Atlantique est possible.
C'est plus modeste, plus raisonnable. Certes, c'est moins ambitieux, moins Colbertiste, mais on doit se résoudre à avoir l'ambition de nos moyens…
En 2009, le taux de défaillances des entreprises est en Bretagne nettement supérieur à la moyenne nationale Il faudra bien s'interroger sur le montant insoutenable des dépenses courantes de l'Etat et aussi de nos collectivités locales et se décider, enfin, à moins prélever.
Si on ne réduit pas la voilure, nous allons couler.
La centralité conférant, dans ce pays, prestige et immunité, l'Etat central gaspilleur déteint sur les collectivités locales qui n'ont pas d'autres ambitions que de le singer
Il existe pourtant un mode d'organisation à géométrie variable : le fédéralisme. C'est un acteur vivant, susceptible de se modifier, de s'adapter en fonction du temps, de l'environnement culturel, social et économique.
C'est un mode d'organisation qui n'est pas inerte. Il prend des formes multiples et est modulable pour permettre le vivre-ensemble (la philia).
Face au Léviathan dépensier, le fédéralisme libère l'économie car il place l'individu et le volontariat au centre des préoccupations.
Le 29 octobre 2009
Jean-Yves QUIGUER
Président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne