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Couverture Bretons janvier 2016
Couverture Bretons janvier 2016
- Chronique -
UPPB 2016
Bloavezh mat d’an holl, Bonne année 2016 à tous, L’UPPB reprendra son cycle 2015-2016 le 6 février prochain (voir calendrier ci-dessous). Nous poursuivrons notre lecture des "Règles pour la direction de l’esprit"
Simon Alain pour ABP le 2/01/16 19:32

Bloavezh mat d’an holl,

Bonne année 2016 à tous,

L’UPPB reprendra son cycle 2015-2016 le 6 février prochain (voir calendrier ci-dessous). Nous poursuivrons notre lecture des "Règles pour la direction de l’esprit" où nous l’avons laissée en décembre 2015 (Règles 9 et 10) : (voir le site)

L’année 2015 se sera donc terminée en Bretagne avec l’élection parfaitement insignifiante d’un président de région qui, certes, « saura gérer les dossiers depuis Paris » (il y demeure ministre...), mais qui, hélas, n’aura vraisemblablement rien de substantiel à apporter concernant la question bretonne...

Déjà en 2013 (en pleine révolte des Bonnets Rouges), le maire de Carhaix Christian Troadec, avait dû monter à Paris pour expliquer à Jean-Yves Le Drian « ce qui se passait en Bretagne ». L’intéressé avouait « ne rien y entendre », mais en outre, « ne rien en savoir » (c’est dire...).

Or la question bretonne demeurera extrêmement vive en 2016. Il n’est qu’à en juger par le nouveau numéro de la revue « Bretons » qui sort actuellement en kiosque avec l’interview de Gilles Martin-Chauffier (auteur en 2008 du "Roman de la Bretagne" publié aux Editions du Rocher). Pour Gilles Martin-Chauffier, la Bretagne aurait perdu son identité « à force d’être raisonnable » (sic).

Nous avons répondu à Gilles Martin-Chauffier à de nombreuses reprises "que c’est moins de la faute de la Bretagne que de la perception française à son égard". Car parlant de « raison », de « raisonnable » ou de « rationnel », c’est toujours le même « dossier Descartes » qui revient à la surface... Gilles Martin-Chauffier en convenait lui-même dans les dernières lignes de son livre en 2008, en rappelant que les parisiens du 19e siècle qualifiaient le philosophe Descartes de "Breton".

Quel tour de force d’avoir réussi à faire du célèbre penseur « un modèle de rationalité française » en rappelant, dans le même temps, « qu’il venait de Bretagne ». C’était, d'un seul et même coup, imposer la raison française en Bretagne et l’obliger à reconnaître "que cette raison venait d’elle-même" ! Comble de l'humiliation...

Nous n’avons plus à faire face à ces mensonges au 21e siècle... Rappelons utilement ici, en ce début 2016, que « la Bretagne » qui nous intéresse à l'UPPB n’est pas historique, géographique ou politique, mais philosophique (ou symbolique), à savoir que nous entendons essentiellement par cette notion de « Bretagne » ce qui s’est construit dans l’opposition à la France ces derniers siècles. Soit un certain esprit, une certaine solidarité et des objectifs communs aux uns et aux autres (ainsi que cela est apparu lors de l'automne 2013 avec la révolte spontanée des Bonnets Rouges).

Car la Bretagne n’est pas, et ne sera jamais, ce que la France a voulu, et veut, faire d’elle. La Bretagne ne sera jamais cet « ouest » de la France (ou cet « ouest » de Paris) dans lequel on souhaite en 2016 construire un aéroport (pour un meilleur commerce américain en Europe). Et cela, sans consulter la population !

Les Bretons ne sont certainement pas "cartésiens" comme les Français pensent l'être, mais ils ont de "l’esprit de Descartes", à savoir cet art de la réflexion, ou du "retour sur soi", qui n'a rien à voir avec la sèche et froide "raison". Nous ne sommes pas Français au sens où les Français l’entendent. Nous ne l'avons jamais été et nous ne le serons jamais. Dans les papiers peut-être, dans le cœur pourquoi pas, mais dans l'âme jamais. Et c'est bien sur cette âme, ou cette "force d'esprit" (pour parler comme Descartes) que la République n'a pas de prise... Cette force d'esprit est aussi une force de vie. Elle ne cessera pas de tous nous inspirer en 2016,

Pour l’UPPB-BI,

Simon Alain

Calendrier de l’UPPB 2016 - "Les Règles de la direction de l'esprit de René Descartes" :

- 6 février : Règles 11 et 12

- 27 février : Règles 13 et 14

- 12 mars : Règles 15 et 16

- 2 avril : Règles 17 et 18

- 14 mai : Règles 19 à 21

Auteur aux Editions Yoran Embanner de Descartes, Breton ? (2009), Berkeley, l'Irlandais (2010), Hume, l'Ecossais (2010), Locke, le Gallois (2010), Un Siècle de Lumières (2011), Descartes et la Bretagne (2011), Spinoza, l'Eclaireur (2012). Initiateur avec "Breizh-ImPacte" de l'Université Populaire de Philosophie Bretonne.
Voir tous les articles de de Simon Alain
Vos 4 commentaires :
Youenn Penhador Le Dimanche 3 janvier 2016 11:25
Mat eo da embann pennadennoù diwar-benn identelezh Breizh met daoust hag eñ e vez komzet brezhonneg gant an dud-se? Ha komz a reont brezhonneg d'o bugale?
D'am sonj ret e vez atav d'ar re all da zifenn identelezh Breizh.
Me am eus gouvezet un toullad bloavezhioù zo ne oa ket bet roet ar brezhoneg d'e vugale gant Glennmor (hervez ar pezh am eus klevet)
C'est bien beau de faire des textes sur l'identité bretonne mais ces messieurs eux-mêmes parlent-ils bretons ou ont-ils appris le breton à leurs enfants? Parlent-ils bretons à leurs enfants?
J'ai l'impression que défendre l'identité bretonne c'est toujours l'affaire des autres.
J'ai appris il y a quelques années que même Glenmor n'avait pas transmis sa langue à ses enfants (parait-il).
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Luigi Barsagli Le Jeudi 7 janvier 2016 13:52
Je partage assez votre ressenti.
La langue est trop peu importante pour les bretons...Je ne vois pas le sens du combat breton sans la langue. Cela na rime à rien. C'est la première pierre de tout, d'autant plus s'il n'y a aucune existence politique ! Quand je vois toutes ces nouvelles communes aux noms grotesques, éloignée des citoyens dans des espaces politiques de plus en plus non-démocratiques, notre seule réponse n'étant plus que des spectateurs dépossédés du territoire est l'apprentissage du breton où que l'on soit, de faire apprendre, et d'utiliser le breton.
Quand je vois qu'à Paris, l'école Diwan a fermé parce qu'il n'y avait que 6 éléves, c'est juste hallucinant ! Incompréhensible. Là il y a une faillite.
Se sentir breton c'est de la sympathie pour la Bretagne.
Etre breton c'est apprendre, transmettre et utiliser le breton.
Etre citoyen breton, c'est voter pour des Partis bretons.
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Luigi Barsagli Le Jeudi 7 janvier 2016 13:52
Je partage assez votre ressenti.
La langue est trop peu importante pour les bretons...Je ne vois pas le sens du combat breton sans la langue. Cela na rime à rien. C'est la première pierre de tout, d'autant plus s'il n'y a aucune existence politique ! Quand je vois toutes ces nouvelles communes aux noms grotesques, éloignée des citoyens dans des espaces politiques de plus en plus non-démocratiques, notre seule réponse n'étant plus que des spectateurs dépossédés du territoire est l'apprentissage du breton où que l'on soit, de faire apprendre, et d'utiliser le breton.
Quand je vois qu'à Paris, l'école Diwan a fermé parce qu'il n'y avait que 6 éléves, c'est juste hallucinant ! Incompréhensible. Là il y a une faillite.
Se sentir breton c'est de la sympathie pour la Bretagne.
Etre breton c'est apprendre, transmettre et utiliser le breton.
Etre citoyen breton, c'est voter pour des Partis bretons.
(0) 

Pôtr ar skluj Le Lundi 11 janvier 2016 11:48
Me zo zod gand zoñj Bertrand Russell hag on o klask goûd hag-eñv e orin galloa oa important en eur mod bennaked. War e leoriou lar-eñv lar eo-eñv eun den-jentil med ne lar ket lar eo-eñv galloa gwech ebéd. Petra zoñj Simon Alain diwar-benn an dra-ze ?
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