La chercheuse britannique Jacky Sutton a été retrouvée pendue samedi soir dans les toilettes de l'aéroport d'Istanbul alors qu'elle se rendait au Kurdistan irakien, à Irbil, pour y former des journalistes kurdes. Elle se serait pendue avec des lacets au porte-manteau d'une des cabines selon la version turque.
Les médias turcs rapportent que l'ancienne journaliste de la BBC, qui a atterri à l'aéroport d'Istanbul vers 22 heures par le vol TK-1986 en provenance de Londres, s'est donné la mort après avoir raté sa correspondance pour Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Ben voilà. Vous croyez à la version officielle ? Une de ses amies réfute la thèse du suicide, d'autant plus qu'elle ne portait jamais de souliers à lacets et amenait aussi des cadeaux pour les enfants d'Erbil !
Il y a quelques mois, une Américaine est décédée suite à des brutalités causées par la même police, dans le même aéroport sans doute dans le même bureau. Une police, qui aussi, lui avait fait louper sa correspondance lors d'une détention apparemment arbitraire. On a même la vidéo CCTV (voir le site) . Dans la vidéo on voit d'ailleurs un policier retirer sa ceinture pour on le devine la passer autours du cou de la victime. Dans le cas de Jackie Anne Sutton, les Turcs disent qu'une des caméras de sécurité "dysfonctionnait". Ben voyons.
Jacky Anne Sutton parlait cinq langues, dont le français et l'arabe et était la directrice du "Institute for War and Peace Reporting" (IWPR), l'institut du reportage de guerre et de paix.
Pour les "Bretons des amitiés kurdes de Bretagne" (voir le site) , qui se rendent régulièrement au Kurdistan, on ne peut que leur donner un conseil : bien prendre soin de pas faire escale à l'aéroport d'Istanbul-Ataturk. D'ailleurs, le président de l'association, André Métayer, a déjà été interpellé à l’aéroport d'Istanbul avant d'être expulsé du pays. C'était en mars 2000 alors qu'il accompagnait une mission de maires français et italiens.