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- Communiqué de presse -
Un plan énergie pour la Bretagne
Le 22 janvier 2006 .UN PLAN ENERGIE POUR LA BRETAGNE une démocratie à faire naître L’Assemblée régionale de Bretagne prend l’initiative de la mise en place d’un plan régional de l’énergie. Si la préoccupation semble légitime, la Bretagne produisant moins de 5% de sa consommation, le discours en dit déjà long
Jean Yves Quiguer Par Mouvement fédéraliste de Bretagne le 22/01/06 9:47

Le 22 janvier 2006

.UN PLAN ENERGIE POUR LA BRETAGNE une démocratie à faire naître

L’Assemblée régionale de Bretagne prend l’initiative de la mise en place d’un plan régional de l’énergie. Si la préoccupation semble légitime, la Bretagne produisant moins de 5% de sa consommation, le discours en dit déjà long sur les intentions et pratiques du Conseil Régional. Il s’agit d’un « plan », et non d’une « politique de l’énergie ».

Le plan n’est pas autre chose qu’un trait essentiel d’une économie planifiée. Il repose sur les compétences affichées et les intérêts clandestins du fonctionnaire responsable et du décideur. L’économie dirigée n’est que l’expression de décisions arbitraires, dont Jacques Rueff disait qu’elles étaient dictatoriales. Il ajoutait que la dictature est une condition et une conséquence de l’économie planifiée.

« Les systèmes malthusiens donnent à leurs auteurs toutes les apparences de l’action généreuse, alors qu’ils organisent la misère et la pénurie »

Ainsi le Président du Conseil Régional, qui a préalablement arrêté les thèmes qui seront débattus lors de la phase de concertation entre certains acteurs, évoque : la maîtrise de la consommation, la promotion de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.

La maîtrise de la pression fiscale de la Région pourrait être un bon préalable à la maîtrise de la consommation énergétique.

Le Mouvement Fédéraliste de Bretagne entend être un mouvement démocratique. Mais une fois ce postulat prononcé, il constate la confusion habituelle sur le thème de la démocratie.

Considérant que la démocratie représentative est oxymorique, le M.F.B privilégie la démocratie participative. Alors que dans la démocratie modérée, le pouvoir du peuple se limite à désigner des représentants ou des élus, dans une démocratie participative, (radicale) les citoyens interviennent dans la préparation et l’exécution des décisions.

La démocratie participative s’appuie sur la reconnaissance de la compétence citoyenne. N’importe quel individu est compétent en matière politique. C’est un acte de reconnaissance et de confiance qui s’oppose radicalement au prétendu savoir politique.

Il ne faut pas confondre la démocratie participative avec la démocratie directe, qui est une démocratie d’assemblée susceptible de dérives démagogiques, de manipulations et aussi le prélude à la confiscation de la parole par les 51% au détriment des 49 % restants.

Le système anti-démocratique dans lequel nous sommes enserrés n’hésite pas à intégrer la participation dans son vocabulaire. La pratique des enquêtes publiques peut faire illusion. IL s’agit de la reconnaissance d’un droit formel et d’une procédure réduite à un rituel d’adhésion. Le public est convoqué et auditionné, souvent par écrit, dans le contexte d’un rapport hiérarchique. Il n’existe aucun lien obligé entre les résultats de la consultation et les décisions ultérieures.

ENERGIE EOLIENNE

Depuis qu’on a installé une voile sur une embarcation, on connaît l’énergie éolienne; on la connaît si bien que depuis on ajouté un moteur.

Mais l’heure serait à la création de sites éoliens.

On peut anticiper deux écueils :

1) Le syndrome NIMBY

Un site éolien modifie le paysage, altère l’écosystème et fait payer un tribut aux espèces animales, notamment l’avifaune et les chiroptères. Il abaisse la valeur du foncier et de l’immobilier de proximité.

Il en résulte un conflit de localisation. Il est labellisé par l’acronyme NIMBY, « not in my backyard » (pas dans ma cour).

On peut être d’accord sur la nécessité et l’utilité publique d’implanter des sites éoliens (ou un centre d'enfouissement des déchets) et on ne voit aucun inconvénient à ce qu’un tel projet soit développé ailleurs. Ailleurs, mais pas chez moi.

Des recommandations pour surmonter le syndrome NIMBY ont été produites lors du National Facility Siting Wotkshop. Elles sont regroupées sous l’appellation Facility Siting Credo.

Est-ce un hasard si les recommandations s’inspirent d’une véritable démocratie participative ?

2) Promesses non tenues

L’implantation d’un grand nombre d’éoliennes peut amener des problèmes sévères et coûteux relatifs à la transmission de l’énergie ; elle mène aussi à de sérieuses nuisances à la faune sauvage ainsi qu’à la valeur esthétique du paysage terrestre et marin pour peu ou aucune réduction des émissions de C02. Un gros potentiel éolien est quelque chose de très lourd et coûteux. Rapport MASON – 2005, bilan de l’éolien au Danemark.

BONNE PRATIQUE DURABLE

Il ne s’agit plus de chercher prioritairement à optimiser le développement économique à court terme, mais d’éviter les pièges et les pertes irréversibles.

C’est donc une stratégie centrée sur le constat des sources d’énergie multiples et sur la notion de compromis et maîtrise des contradictions qu’il faudrait développer.

Il s’agit davantage de laisser libre cours à la capacité d’initiative que de formuler un « gosplan » de l’énergie.

Beaucoup seront peut-être surpris d’apprendre que la simple amélioration de l’opération et de l’entretien des bâtiments commerciaux et institutionnels peut réduire leur consommation d’énergie de 20 % et même plus, et encore davantage pour des locaux à usage d’habitation principale Il est encore plus surprenant d’apprendre que la période de récupération de l’investissement peut être très courte. Du bâtiment intelligent aux différentes sources de production de l’énergie, l’éventail des possibilités d’action et de maîtrise est large.

Multiforme et protéiforme, la solution d’avenir ne peut se laisser enfermer dans un plan réducteur.

Ici encore, le fédéralisme encourage l’initiative, l’innovation et la prise de décision personnelle et communautaire. La production de l’énergie peut être le fruit de l’individu comme celui d’une entreprise communautaire créée à cet effet, produit de la démocratie locale. Cette production ne fait pas l’économie totale des services des grands opérateurs nationaux, mais elle en diminue la dépendance et ouvre ainsi de nouvelles perspectives.

Le Mouvement fédéraliste de Bretagne pose une question : qu’elle Bretagne voulons-nous construire et comment allons-nous l’édifier ?

J.Y QUIGUER Président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne

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Le Mouvement Fédéraliste de Bretagne plaide et milite pour l'adoption d'une architecture fédérale en Bretagne, en France et en Europe. Membre de l'Union des Mouvements Fédéralistes (UMF), il défend le concept de fédéralisme contractuel dans le cadre des institutions et celui du fédéralisme intégral dans le cadre de la société. LE MFB n'adhère pas à l'idée d'une fédération d'états-nations qui n'est qu'une forme de confédération conduisant aux mêmes échecs que l'actuel état-nation dont nous allons prochainement porter le deuil. C'est ce qui justifie un fédéralisme inspiré de la doctrine contractualiste en opposition avec la doctrine étatiste. Ce qui est bon pour le tout, l'est aussi pour les parties. Il ne saurait exister de fédéralisme européen sans un fédéralisme local, d
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