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Un milliard et des poussières pour la région Bretagne

La crise met tout le monde d'accord sur le vote du budget primitif 2009, pièce principale de la dernière session de l'année du Conseil régional. Sur la réunification et la réforme territoriale, même consensus à peine troublé par Christian Troadec qui claque la porte de la majorité. Retour sur une session de crise.

Ronan Le Flécher pour ABP le 19/01/09 5:10

La crise met tout le monde d'accord sur le vote du budget primitif 2009, pièce principale de la dernière session de l'année du Conseil régional. Sur la réunification et la réforme territoriale, même consensus à peine troublé par Christian Troadec qui claque la porte de la majorité. Retour sur une session de crise.

Jean-Yves Le Drian, qui, il y a quelque temps encore, ne donnait pas l'impression d'avoir pris la mesure des vents contraires traversant l'économie bretonne, doit désormais affronter la réalité : chômage technique et dégraissage chez PSA et ses sous-traitants, difficultés du BTP, fermeture de Motorola, crise persistante de la pêche et de la construction navale… « Notre région est touchée de plein fouet. Depuis notre session d'automne, les nouvelles négatives se sont accumulées », reconnaît-il en ouverture des débats le 18 décembre à Rennes (visionner l'allocution du président Le Drian : (voir le site) Il ne se résigne pas pour autant : « L'heure est au volontarisme ! »

Le président de l'assemblée bretonne crée la surprise avec un amendement budgétaire de 11 M€, synonyme de mobilisation rapide d'investissements pour soutenir l'activité de secteurs fragilisés dont le bâtiment et les travaux publics. « Pour la première fois en quatre ans, nous y voyons un geste positif en direction de l'opposition », se félicite l'UMP Dominique de Legge pour qui « l'heure n'est pas à la polémique et aux procès d'intention mais au rassemblement » (voir le site)

Un budget de crise et de consensus

« Il faut qu'à notre place nous tenions notre rôle le mieux possible en sachant que nos moyens sont limités », précise Jean-Yves Le Drian au moment de mettre au vote l'avant-dernier de la mandature. Car, avec 1,099 Md€ (+ 2 %), la collectivité bretonne affiche le plus petit budget par habitant de toutes les régions françaises (344 € contre 413 € en moyenne) et la plus faible dotation d'État par habitant (110 contre 133 € en moyenne). Le Conseil régional enregistre une hausse de 3 % du produit des impôts et, pour le second exercice consécutif, ne propose pas de hausse de la fiscalité directe ni des cartes grises. Le niveau de l'emprunt reste constant à 150 M€, ce qui place la Bretagne administrative parmi les régions les moins endettées de France. Les groupes politiques adoptent à l'unanimité le volet recettes du budget primitif 2009.

Le lendemain, droite et gauche se retrouvent unies sur le vote du volet dépenses alors que les élus MoDem se réfugient dans l'abstention positive. « Une contribution qui se veut constructive et responsable », selon leur leader Bruno Joncour. « Les dépenses de fonctionnement, c'est moins pire qu'avant », souligne pour sa part Dominique de Legge au nom du groupe UMP-Nouveau Centre dont le « vote pour ce budget n'est ni un satisfecit ni encore moins un chèque en blanc ». L'opposition systématique et le dogmatisme ne sont plus de mise. « Notre volonté est d'accompagner économiquement et socialement la Bretagne dans cette période exceptionnelle », justifie le sénateur qui obtient la tenue de réunions mensuelles d'une commission régionale de la relance composée des présidents des différents groupes politiques. Sur le fond, la majorité PS-PC-PRG-Verts-UDB continue de dérouler son programme et n'initie pas de politiques nouvelles.

Nouvelle motion sur la réunification

La réforme des collectivités passionne une dernière fois en 2008 les élus réunis avant la trêve des confiseurs. « Le fait régional lui-même paraît en danger », s'alarme Jean-Yves Le Drian qui avoue : « Je n'en sais pas plus que ce que disent les journaux. » Le chef de l'exécutif breton révèle avoir invité Édouard Balladur à se rendre en Bretagne pour éclairer sa lanterne : « Nous sommes une région suffisamment identitaire pour mériter le déplacement. » Le groupe UMP-Nouveau Centre réussit à faire entériner sa proposition d'un groupe de travail chargé de plancher sur « ce que pourrait être la nouvelle architecture de la Bretagne dans le cadre de la réforme des administrations locales ».

Sur la lancinante question de la réunification relancée par les déclarations de Nicolas Sarkozy, Dominique de Legge, non sans arrière-pensées, met en garde : « Ne cherchons pas des faux-fuyants pour passer à côté d'une chance historique qui nous est offerte. » Son approche sur la façon de renouer avec l'intégrité territoriale bretonne paraît diverger de la position du Conseil régional : « Je ne suis pas certain que son bon accomplissement passe forcément par la revendication d'une consultation populaire. »

Cette session étalée sur trois jours est également marquée par l'adoption de nouveaux schémas pour les politiques Transports/déplacements et Innovation, les projets en faveur du patrimoine naturel (parc naturel Rance-Côte d'Émeraude, parc régional naturel du golfe du Morbihan) et le contrat pour le développement durable des îles du Ponant. Dans la vingtaine de sujets passés en revue pas les conseillers régionaux, pas de trace de la réflexion sur les outils de la charte pourtant promise lors de la précédente plénière. Rendez-vous en 2009 pour cet épineux dossier.

Le coup de sang de Christian Troadec

Christian Troadec claque la porte de la majorité régionale

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Ronan Le Flécher

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