Avec la démission de Christiane Taubira le 27 janvier, c'est un autre Breton, Jean-Jacques Urvoas, qui entre au gouvernement pour la remplacer comme Garde des Sceaux.
Avec Marylise Lebranchu, Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll, les ministres bretons sont à nouveau quatre. Ils n'étaient plus que trois depuis la démission de Benoît Hamon. Et pourtant rien de spécifique n'est fait ou ne sera fait sur la question bretonne-- car oui il existe une question bretonne avec de nombreuses facettes et problématiques au regard des institutions de la République. Tous les ministres bretons mettent en veilleuse toute revendication régionaliste dès qu'ils arrivent au gouvernement. Telle est la règle. Oui, Le Drian aurait sauvé la Bretagne d'une fusion avec les Pays de la Loire mais quand on y pense vraiment, cette fusion aurait probablement causé une vraie révolte qui n'aurait pu déboucher que sur la réunification alors que le statu-quo n'a débouché sur rien. ( voir notre article ) en ce qui concerne les louvoiements d'Urvoas sur la réunification ou ( voir notre article ) les vidéos sur ses illusions en ce qui concerne le Droit d'option.
Professeur de Droit né à Brest, socialiste depuis l'âge de 18 ans, Urvoas était dans le sillage de son ami l'ancien député-maire de Quimper, Bernard Poignant, avant d'être élu lui-même à l'Assemblée nationale en 2007 et d'en devenir en 2012 le Président de la Commission des Lois.
Rapporteur du projet de loi controversé sur le Renseignement, il a aussi été rapporteur d'un projet de loi sur la ratification de la Charte européenne des langues régionales, adopté par l'Assemblée mais rejeté par le Sénat.
En 2014, il a publié un ouvrage intitulé "Pour l'Assemblée de Bretagne" dans lequel il se prononce en faveur d'une collectivité unique via la fusion des Départements et de la Région.