Les expériences malheureuses du passé doivent nous rendre particulièrement vigilants sur cette autorisation d'exploitation d'un stockage de charbon en provenance de Colombie et à destination des serristes du Finistère. Comme il est stipulé dans l'enquête publique, les quantités pourraient augmenter, dans les années à venir, suivant la demande des serristes, nous pensons qu'il serait dangereux d'accorder une sorte de blanc-seing à cette activité dont on peut penser qu'elle sera source de pollutions supplémentaires.
L'activité de transit de charbon entraînera des manipulations (déchargement des navires, chargement des camions…), ce qui ne manquera pas d'augmenter les nuisances (pollution du sol, de l'air, de l'eau, bruit…). Une fois de plus, les particules dispersées par les vents dominants de Sud-Ouest se déposeront sur les quartiers Nord-Est et Est de la ville. Seront-elles contrôlées, mesurées ? La réponse est négative, elle se trouve dans le dossier de l'enquête publique, on y indique que 'l'implantation des stations Air Breizh étant urbaines, elles ne sont pas représentatives de la qualité de l'air à proximité du site, et l'estimation est de qualité moyenne.
D'autre part, l'insuffisance chronique et bien connue du nombre d'inspecteurs des installations classées, n'est pas, là non plus, pour nous rassurer.
Enfin, ce dossier pose la question de l'usage final du charbon. En effet, les serristes ne pourraient pas être les seuls utilisateurs de ce charbon, car l'objectif de la CCI serait la construction d'une centrale à charbon dans les 10 années à venir.
La France a fait du dossier 'énergie climat' une des priorités de sa présidence européenne. La diminution de nos émissions de gaz à effet de serre doit commencer dès à présent et non attendre 2015 comme prévu. Tout doit être fait pour lutter contre le réchauffement climatique. L'utilisation du charbon comme combustible est en totale contradiction avec les décisions du Grenelle de l'environnement.
Pour les raisons précitées, les associations signataires demandent que l'autorisation de stockage soit refusée.
Si l'autorisation devait être accordée, l'ensemble des associations riveraines exige un suivi de l'application rigoureuse de toutes les dispositions préconisées dans l'enquête et le contrôle de celles-ci.
Le collectif appelle les citoyen(ne)s à consulter le dossier de l'enquête publique en mairie centrale de Brest, jusqu'au 15 octobre 2008. Le commissaire-enquêteur recevra les déclarations des tiers en mairie le 15 octobre de 14 à 17 heures.
Les associations signataires :
Association comité de vigilance pour la qualité de l'environnement de Brest métropole Océane
Agir pour l'Environnement et le Développement Durable (AE2D) (voir le site)
Réseau d'Initiatives et d'Actions Climat Finistère (RIAC29) (voir le site)