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- Lettre ouverte -
Tribune d'un sénateur, d'une députée europérenne, d'un conseiller régional de Bretagne et d'un écologiste dans le cadre de la manifestation de samedi 31 à Kemper
Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse ! Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d'autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.
Yannik Bigouin Par Gardiens de mémoire le 27/03/12 21:37

Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse !

Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d'autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.

Les langues et cultures de Bretagne constituent un élément fondamental de l'identité plurielle et de la personnalité si singulière de notre région ; elles contribuent au renforcement du lien social et à l'ouverture au monde. Elles sont un patrimoine unique que nous devons préserver, promouvoir et développer. Souvent caricaturées, dénigrées, parfois combattues avec force, au mieux négligées par la plupart des mouvements politiques, nos langues sont en danger de disparition. Plus que jamais cette élection présidentielle doit être l'occasion de placer la question de leur reconnaissance officielle au cœur des débats. Cette reconnaissance passe notamment par la ratification par la France de la Charte européenne des langues minoritaires et par l'adoption d'une loi cadre définissant leurs statuts. Au regard des propos tenus par certains candidats à l'élection présidentielle, ce combat semble loin d'être gagné d'avance.

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Marseille du 19 février, fustige la charte européenne des langues minoritaires affirmant qu'il n'est pas concevable de la signer si "on aime la France". De l'autre coté de l'échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon tente de rivaliser en stigmatisant les mouvements culturels et linguistiques, n'y voyant que communautarisme et confondant égalité avec uniformité. Quant à François Hollande, s'il affirme vouloir ratifier la charte européenne des langues minoritaires, il reste frileux quant à l'adoption d'une loi cadre et à la mise en œuvre des moyens nécessaires pour développer les langues régionales.

Nous croyons pour notre part que la force de notre pays, c'est son ouverture sur le monde ; une France qui s'appuie sur la diversité de ses cultures, des banlieues parisiennes au centre Bretagne, pour préparer son avenir. Quand certains rêvent d'une France homogène, repliée sur elle-même, nous affirmons que c'est précisément notre diversité culturelle qui nous permet de nous adapter aux mutations du monde. Alors oui, il est temps que la France regarde enfin la diversité de ses langues et de ses cultures comme un formidable atout.

Oui, il est temps qu'en tous lieux de Bretagne, il soit désormais possible à toute personne qui le souhaite d'accéder à la connaissance des langues et cultures de Bretagne. Cela passe immanquablement par la reconnaissance officielle des langues de Bretagne et le développement d'une politique d'offre généralisée des enseignements en langues bretonne et gallèse.


Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne EELV ;

Joël Labbé, sénateur du Morbihan EELV ;

Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne EELV ;

Olwen Denes, coordinateur du mouvement des Jeunes Écologistes de Bretagne.

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