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Temps d’accès aux urgences : des difficultés en Haute-Bretagne

Un professeur français en aménagement de santé à Montpellier (Occitanie), vient de réaliser la carte du temps d'accès aux structures d'urgences, soit dans les services dans les hôpitaux, soit à

Louis Bouveron pour ABP le 13/03/12 18:13
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Un professeur français en aménagement de santé à Montpellier (Occitanie), vient de réaliser la carte du temps d'accès aux structures d'urgences, soit dans les services dans les hôpitaux, soit à d'arrivée du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) : 90,4 % de la population y a accès en moins de 30 minutes.


Le verre à moitié plein ou à moitié vide ?

Mais comme en matière d'ADSL, ce sont les laissés-pour comptes de la rapidité d'accès qui importent. Seuls 10%, oui, mais 6 millions en métropole, auxquels il faut ajouter les habitants des DOM-TOM. Emmanuel VIGNERON, le professeur français auteur de la carte, pense que le développement d'antennes du SMUR et du transport par hélicoptères, peut permettre de recoudre la fracture médicale territoriale.

Mais cela signifie aussi un véritable volontarisme politique, et des moyens, à l'heure où l'argent manque et que les transports par hélicoptère sont remis en cause, notamment pour les hôpitaux du centre de la France. François Hollande, candidat du PS, a déclaré fixer comme objectif national que tous les français soient à 30 minutes maximum d'un service médical d'urgences. Au risque de répondre à la tentation française du chiffre et de disperser encore un peu plus les moyens ?

En Bretagne, la Loire-Atlantique sous-équipée

En Bretagne, la situation la plus tendue est dans le cœur du Finistère, près de Carhaix, mais aussi curieusement en Haute-Bretagne, dans les communes très étendues de la Loire-Atlantique (pays de Retz, pays de Coislin, presqu'ile de Guérande) ou d'Ille-et-Vilaine (Bain-de-Bretagne, Dol). Rien d'étonnant pour la Loire-Atlantique, département notoirement sous-équipé, à raison d'un service d'urgences pour 212 887 habitants. Sous-équipement qui a tendance à se renforcer alors que le solde migratoire et le solde naturel du département augmentent : d'ici 2040, le département doit gagner 380.000 habitants.

Surseoir à la fermeture des hôpitaux ruraux voire d'en rouvrir, partout où cela peut être possible, semble être la seule solution viable et d'avenir pour remédier à des années de politique purement comptable. Une politique du chiffre selon laquelle l'hôpital, le service public, doit d'abord être rentable et non rendre service à l'intérêt général… combien de morts pour des bilans comptables équilibrés ? Urgence n°1 en Bretagne : l'Hôpital de CARHAIX où les maternités et les urgences sont menacées (voir le site) alors même que la population du bassin augmente.

Notons tout de même que les Bretons se trouvent tous à moins de 45 minutes d'un service d'urgence. Rien à voir avec la situation des Corses, des Hauts-Provençaux ou d'une partie des Landais qui sont parfois à plus d'une heure du SAMU le plus proche. Alors que chaque minute compte…

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Étudiant en droit-histoire expatrié en Orléans, passionné par l'histoire et le patrimoine de la Bretagne. S'intéresse aussi à l'économie bretonne et à l'actualité de Loire-Atlantique.
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