Paimpol sous le soleil, Paimpol qui chante et danse, dans les rues et sur les places et comme pour se souvenir du temps glorieux des Terre-neuvas, dans le port une flotte de navires, petits et gros, là rien que pour régaler les yeux des festivaliers !
''Vers les îles'' annonce d'entrée ce 11 e Festival du Chant de Marin, et les îles sont présentes, les bretonnes, evel just, et d'autres venues, avec leurs insulaires habitants, des sept vents la planète ! Australie, Japon, Réunion, Madagascar... et leurs spécialités culinaires propres à émoustiller les papilles... En effet à Paimpol, au Chant de Marin, on déguste, on savoure... en un mot on mange, et plutôt bien cela pour un coût tout à fait raisonnable.
Quant aux oreilles, ah ça les oreilles !
Eclectique, ici Bagad Gwengamp, là jazz déjanté, tout à côté des chorégraphies et des percussions, ce sont aussi des pas d'andro esquissés le long des quais, ou encore le rock festif de la ''Fanfare aux Pruneaux''... sans parler des joyeuses provocations des ''Inutiles du Monde''... On s'en délecte !
Sure la grande scène du ''Champ de foire'', après les ''Marins d'Iroise'', ''Tri Yann'', 43 ans d'âge, pas une ride, une énergie, une fougue, propre à enflammer un public venu nombreux... très nombreux sur l'esplanade.
Moment d'émotion lorsqu'en tenue estivale, Bernard Baudriller, ancien violoncelliste et contrebassiste du groupe, monte sur scène, après presque 25 ans d'absence, et interprète avec ses complices d'antan ''Si mort à mors'', chanson en mémoire de Anne de Bretagne dont, l'an prochain, on célèbrera le 500 e anniversaire de la disparition.
A peine plus loin, aux carrés des artistes, on croise, ''Marie-Jeanne, Gabrielle'' ne sont certainement pas très loin, Louis Capart, un habitué du festival, cachant, à peine, dans sa guitare, les charme indicibles de son univers poétique.
Mme Pascal Robert, dans un domaine beaucoup moins réjouissant, est présente avec un stand, pour les otages du Sahel.
Tout ça pour dire que Paimpol et son Festival du Chant de Marin, c'est rudement bien et ce n'est pas Pierre Morvan, son président, qui affirmera le contraire.
Fait d'importance toute la signalétique du Festival est bilingue... Ce qui n'est pas toujours le cas sur d'autres manifestations.
Anecdote médiatique : les journalistes, comme à l'accoutumé, sont dotés de leur indispensable sésame sous forme d'un élégant sautoir avec photo et tout le tremblement, des fois qu'ils se perdraient !
Plus à Paimpol, ils ont droit à un seyant bracelet rose - en fait c'est lui qui nous ouvre toutes les portes- dont il ne peuvent se séparer... même pour aller se coucher... Paimpol quand tu nous tiens !
Louis Gildas avec Alexandra Descellière