
Le Lobby breton (Lobi Breizh) n'a pas son pareil en France. Clarisse Lucas lève pour la première fois le voile sur cet ensemble protéiforme composé aussi bien de capitaines d'industrie (Le Duff, Pinault, Leclerc, Yves Rocher, Bolloré, Hénaff, les frères Guillemot, etc.) que d'hommes et de femmes d'influence persuadés qu'une identité forte de la Bretagne va en retour dynamiser un élan collectif à visée économique, culturelle et politique.
Le Lobby breton (Lobi Breizh) n'a pas son pareil en France. Clarisse Lucas lève pour la première fois le voile sur cet ensemble protéiforme composé aussi bien de capitaines d'industrie (Le Duff, Pinault, Leclerc, Yves Rocher, Bolloré, Hénaff, les frères Guillemot, etc.) que d'hommes et de femmes d'influence persuadés qu'une identité forte de la Bretagne va en retour dynamiser un élan collectif à visée économique, culturelle et politique.
Qui sont-ils ces décideurs du Groupe des Trente ou de l'Institut de Locarn ? Quel rôle jouent les Dîners celtiques ? Les clubs bretons à Paris ? Et tant de structures plus informelles encore… Lobby comme aucun autre, innervé par des réseaux multiples, à tel point que les divisions gauche/droite, laïcs/religieux passent au second plan face à la cause commune à défendre. En témoignent les batailles pour l'indemnisation des communes souillées par la marée noire de l'Amoco-Cadiz, la lutte victorieuse contre le projet d'une centrale nucléaire à Plogoff, les campagnes pour la réintégration de la Loire-Atlantique en Bretagne, prévue par certains en 2014, le combat pour la sauvegarde de la langue bretonne…
C'est encore l'épopée de la Brittany Ferries, la bataille des labels « Produit en Bretagne », réseau hors norme en Europe. Et parfois un « lobby écartelé » entre associations pour la défense de l'environnement et tenants de l'agriculture intensive. Voici enfin au grand jour les « réseaux partagés » des Bretons au cœur des administrations françaises d'État (police, armée, diplomatie, services secrets). En France, mais aussi partout dans le monde avec la diaspora de la Breizh Connection.
Un pan du lobby plonge ses racines dans l'associatif, le monde de la culture, des arts, de la musique et de la danse, par exemple grâce aux Cercles celtiques et aux bagadoù. Pourquoi la Bretagne de 2011 a-t-elle tellement le vent en poupe ? Les ramifications multiples du Lobby breton entendent-elles s'engager à l'avenir dans la voie tracée par d'autres grandes régions européennes, Écosse ou Catalogne ? Telles sont les questions que pose l'enquête pionnière de Clarisse Lucas.
Tour à tour journaliste en Afrique, dans le monde arabe et dans sa Bretagne natale, Clarisse Lucas est actuellement correspondante de l'Agence France Presse à Rennes.
Cet ouvrage est publié dans la collection Les Enquêteurs associés, dirigée par Roger Faligot et Rémi Kauffer.
Le Lobby breton Nouveau Monde Éditions Clarisse Lucas 21 € Prix public
Commentaires (10)
Des associations comme "Bretons du monde" ou autres s'attèlent à cette tache, à savoir fédérer les bretons du monde entier, au delà des opinions politiques religieuses etc
Ce vivier des bretons qui veulent faire bouger les choses et qui vivent à l'étranger ne sont pas seulement des grands P.D.G mais toutes sortes d'associations, de simple quidam, des Bretons de sang ou de cœur.
Pour prendre un exemple que je connais très bien; la terre d'Israël a un lien très fort avec sa diaspora, l'un ne peut vivre sans l'autre, voir la pression qu'exerce l'aipac sur le gouvernement d'Obama.
En bref, cela implique impérativement un lobby puissant (économiquement entre autres) de la diaspora bretonne et non pas plusieurs personnalités disparates qui fasse infléchir la France ou bien l'Europe sur des décisions impliquant la Bretagne, sans cela la route vers l'indépendance ou une certaine autonomie sera beaucoup plus longue.
Kenavo
שלום מארץ יהודה
La question qui me vient en tête face à à ce type d'ouvrage : description ou prescription ?
Effectivement, il ne doit pas avoir son pareil, car un lobby puissant qui n'obtient aucune avancée sur aucun sujet , c'est assez rare.
Encore un livre un livre qui va endormir les bretons sur des lauriers virtuels en attendant le messie venu du ciel.
N'ayons pas peur de dire ce que l'on veut, sur des sujets comme le réunification en précisant que c'est non négociable.
Comment ces patrons de multinationales qui regardent la City, Wallstreet ou Shangaï, tous les matins pour prendre leurs décisions peuvent ils se soucier réellement des 4 millions d'armoricain-e-s?
Si la Bretagne se sauve, ce sera par son peuple lui-même mais par par ces mercenaires qui, comme Du Guesclin en son temps, préférait servir le roi de France que défendre ses compatriotes.