
Ces derniers jours, la passivité de nos parlementaires bretons, dans l'ensemble et à quelques exceptions près, est devenue criante. D'abord, le rapport de force exercé par le Parti des Radicaux de
Ces derniers jours, la passivité de nos parlementaires bretons, dans l'ensemble et à quelques exceptions près, est devenue criante.
D'abord, le rapport de force exercé par le Parti des Radicaux de Gauche sur le gouvernement Valls a fait reculer ce dernier sur la première mesure-phare de sa réforme territoriale. Ce petit parti a obtenu que soit maintenue une soixantaine de départements, alors que le premier Ministre avait fièrement promis leur totale disparition !
Ensuite, la mobilisation des élus alsaciens, qui savent, eux, respecter leurs électeurs, celle des élus de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon ont poussé le Sénat à maintenir ces trois régions. C'est la deuxième mesure-phare du projet Valls qui est battue en brèche : non plus 13 régions, mais 15.
Et la Bretagne pendant ce temps-là ? Aucun parlementaire, seul ou en association, ne s'est risqué à exercer la moindre pression pour réunifier le territoire. Ils arguent du fait que la réunification procède du droit d'option, qui est en théorie le droit pour un département de quitter sa région actuelle, alors que ce droit en réalité n'existe pas. Ce droit d'option est la troisième mesure-phare du projet.
La posture de nos parlementaires est une imposture. Elle masque leur incapacité à faire leur métier, à savoir défendre la Bretagne et ses habitants. Incapacité sur fond de reculades successives du gouvernement !
La réforme territoriale permettra à la Normandie de se réunifier, à l'Alsace de survivre, et empêchera la Bretagne de se développer. Nos parlementaires n'ont apparemment ni le courage ni le sentiment breton qui leur permettraient de faire reculer ce gouvernement.
Au bout du compte, cette réforme n'apportera ni économies budgétaires ni dynamisme économique ni simplification administrative. Si elle avait le mérite de montrer aux Bretons la vacuité de leurs parlementaires, ce serait déjà ça.
Carolin Ollivro, présidente de Breizh Europa
Commentaires (9)
Cela fait 50 ans que dans ma sphere je lutte pour ce peuple . Aujourdhui 85 ans .... j'ai perdu mon temps .Beaucoup de regrets pour ce temps gaspille .
Comme l'écrit ailleurs Youenn Rosmorduc : "Pour avancer, il appartient aux partis bretons de s'entendre sur l'essentiel pour se présenter unis aux prochaines échéances électorales. [...] Si les écossais ont su faire avancer leur cause, ce n'est pas en se présentant divisés aux élections."
Comme le dit Pierre CAMARET , "la soupe est bonne" et les élus bretons , surtout lorsqu'ils ont été ou sont ministres sous ce gouvernement socialistes Jacobins , n'ont pas intérêt à trop se faire remarquer en se positionnant pour une Bretagne à 5 et émancipée s'ils veulent se resservir une louchée. C'est un manque de courage politique et une désertion vis à vis d'une Bretagne dynamique qui veut progresser dans beaucoup de domaines et que l'on torpille au nom d'une sacro-sainte République jacobine. Sans doute, comme dit P.P. MATHIAS , pour se dégager de cette situation inextricable , les divers partis bretons doivent faire l'effort de s'unir et d'avancer comme un seul Homme . La sanction sera dans les urnes , BEVET BREIZH UNVAN.
Les militants Bretons sont, en general des gens passionnes ( trop quelques fois ) sans analyse profonde...... mais les elus sont ..... RIEN , et le peuple Breton est assiste et habitué a l'etre .
La quadrature du Cercle .
Les jacobins , n'ont rien dit , au debut ils ont prepare une contre offensive , jouant sur notre manque d'unite , et ils ont reussi . J'ai l'impression que les "Bonnets Rouges "auront le meme sort .Toute ma carriere en Asie . Je reviens pour la retraite en Bretagne ( il y a 20 ans ) dans un charmant manoir que j'avais restaure .30 mois après je repartai , tellement decu et puis et surtout , la lettre de l'elu du Coin , qui m'encourageait a partir .Il avait peur , je crois que je lui fasse de l'ombre ( Nota . J'ai garde la lettre )
Je pense qu'il faut mieux cibler les propos, citer ceux qui font ou ne font pas le boulot car dans pas longtemps, nous irons aux urnes et nous devons faire savoir que nous ne voterons pas pour ceux qui ne défendent pas réellement les intérêts de la Bretagne. Jean-Jacques Urvoas par exemple est de ceux qui ont le cul entre deux chaises : il est pour la Bretagne, il nous fait des livres nous expliquant le projet d'assemblée de Bretagne mais par amitié avec Valls, il accrédite maintenant l'idée que la réunification n'est pas une priorité. Je passe aussi sur le fait que ce monsieur est à l'origine d'un amendement permettant aux députés européens de ne pas avoir à se soumettre aux nouvelles lois obligeant les parlementaires à rendre publique leur patrimoine (cf canard enchainé). Ce monsieur n'a plus à être le porte parole des citoyens bretons.