Sarah Auffret, la militante bretonne anti-plastique n'est plus
Sarah Auffret était une militante bretonne engagée. Elle se battait pour diminuer ce qu'elle appelait l'"empreinte plastique" de chacun.
Par Philippe Argouarch pour ABP le 11/03/19 23:53
Le 27 décembre dernier, elle animait encore une conférence sur la pollution des plastiques en Antarctique dans son village natal de Querrien dans le Finistère. Sarah Auffret était une militante bretonne engagée. Âgée de 35 ans, elle se battait pour diminuer ce qu'elle appelait l'"empreinte plastique" de chacun. Alors qu'elle devait participer à l’assemblée de l’environnement de l’Onu, qui s’est ouverte ce lundi à Nairobi, et où se trouve le siège du Programme des Nations unies pour l’environnement, elle a disparu lors du crash du Boeing 737 juste après son décollage d'Addis-Abeba, ce dimanche matin fatidique du 10 mars.
On a tendance à attendre que les gouvernements agissent, mais on peut faire nous-mêmes de petites actions en ramassant les déchets au bord de l’océan et en achetant moins de plastique. On se sent peut-être impuissant et un peu tout seul quand on fait ces gestes, mais il faut le faire_ Sarah Auffret dans Le Télégramme du 27-12-2018
De mère britannique, Sarah Auffret avait fait des études supérieures à Plymouth, puis à Darmstadt en Allemagne, et avait enseigné au Japon à Tokyo Elle avait aussi vécu en Argentine, en Australie et à Port Lockroy, au bout de la péninsule Antarctique de l'autre côté du Cap Horn. Travaillant au sein de l' ONG Arctic Expedition Cruise Operators (AECO) comme chef du projet Clean seas initiative depuis mai 2018, elle résidait en Norvège à Tromsø, mais revenait régulièrement en Bretagne. En plus du français et de l'anglais, elle parlait l'allemand, l'espagnol, et avait des notions de japonais et de norvégien.
La famille de Sarah Auffret, en accord avec AECO, a mis en place une campagne de financement en faveur d’un fonds commémoratif au nom de Sarah, qui sera utilisé pour faire progresser la protection de l'environnement. L'objectif de ce fonds sera de rendre hommage à l'héritage de Sarah, à son engagement en faveur de la protection de l’environnement, et poursuivre son combat.
Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Merci à ABP de rappeler à nos compatriotes combien l'action de Sarah Auffret était déterminée et efficace dans la lutte contre la pollution des mers par les plastiques , loin des gesticulations médiatiques de certaines figures parisiennes . Sa tragique disparition nous attriste et nous saluons sa mémoire.
(0)
Dadou Le Mardi 12 mars 2019 19:46
Hommage à Sarah pour sa lutte contre la pollution des mers. Beaucoup de courage à sa famille et à ses amis. Une bretonne qui l admirait
(0)
Ar c'heveleg Cheun Le Mardi 12 mars 2019 21:08
Merci ABP Hommage à Sarah Je ne quitte jamais une plage sans avoir ramassé les déchets en plastique que j'y trouve. Sans prétention mais avec fierté, surtout lorsque des enfants que je ne connais pas s'approchent et m'aident.
(0)
Elke Bendig Le Mardi 12 mars 2019 23:59
Hommage à Sarah Sehr schlimm, dass solch eine für die Umwelt angagierte Frau, die in ihrem viel zu kurzen Leben so viel geleistet hat, bei solch einem schrecklichen Unglück ums Leben gekommen ist. Sie wird ihren Mitstreitern fehlen. Den Angehörigen mein herzliches Beileid und viel Kraft, dieses schwere Schicksal zu meistern.
(0)
Élisabeth Le Mercredi 13 mars 2019 00:07
Je ne connaissais pas du tout cette jeune femme avant ce drame... Une belle personne qui disparaît. Quelle tristesse pour sa famille et ses amis et quelle perte pour la planète. Qu'elle repose en paix, courage aux siens.
(0)
Caroline Le Douarin Le Mercredi 13 mars 2019 07:30
Cette photo où on la voit dans un port (la tourelle d'un bateau de guerre le prouve), du côté de la décharge sans doute, où elle soulève ce cordage en synthétique parmi d'autres déchets en plastique (même s'il y a de vieux cordages de chanvre...) est magnifique et si parlante. Sachons que le plastique n'existe que depuis qu'on raffine le pétrole, c'est un des déchets, recyclés. Quel drame qu'elle soit morte si bêtement... Condoléances à sa famille.
(0)
Rafig Le Vendredi 15 mars 2019 13:21
Triste nouvelle en effet. Sarah Auffret est morte "à son devoir", à nous de suivre son exemple et de modifier nos modes de vie dans le sens de plus de respect de notre Terre. Je voulais simplement dire que la sauvegarde de la planète et de l’environnement donc l'écologie active sont les engagements les plus importants et qu'ils dépassent tous les autres causes mêmes légitimes. Il faut d'abord avoir une Terre viable pour avoir par la suite une Bretagne propre, respirable, entretenue par des bretons responsables. C'est une affaire de respect : respect du vivant (plantes animaux), des langues vivantes et respect de notre Bretagne dans sa dimension historique (B5). En espérant être compris par les lecteurs.