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- Interview -
Sans le breton, pas de Bretagne : ABP interviewe Michel Treguer l'auteur de Gwir

Après une longue carrière à la télévision à Paris et à Rennes, Michel Treguer est revenu vivre dans son Bas Léon natal où il se consacre désormais à l'écriture. Sur la notion d'identité, il a notamment publié "La Nuit celtique", "Aborigène occidental" et "Espèce d'homme!". Il nous donne aujourd'hui "GWIR", un livre (en français) aux éditions Yoran Embanner .

Philippe Argouarch pour ABP le 4/12/08 9:30

Après une longue carrière à la télévision à Paris et à Rennes, Michel Treguer est revenu vivre dans son Bas Léon natal où il se consacre désormais à l'écriture. Sur la notion d'identité, il a notamment publié "La Nuit celtique", "Aborigène occidental" et "Espèce d'homme!". Il nous donne aujourd'hui "GWIR", un livre (en français) aux éditions Yoran Embanner (distribution Coop Breizh).

[ABP] : GWIR, c'est à dire « vrai », et aussi « juste, conforme au Droit » en breton. Pourquoi ce titre pour votre dernier ouvrage ?

[Michel TREGUER] : Un peu par provocation, bien sûr, comme c'est souvent le cas pour un titre. Mais aussi pour essayer de sortir le débat franco-breton des ornières habituelles. Si les uns comme les autres s'enferment dans des attitudes qu'on sait inconciliables, on ne risque pas d'avancer. Jusqu'à la fin des temps, les Français accuseront les Bretons de "communautarisme". Les Bretons conscients répéteront que les Français ont tort, ce qui est vrai : mais pendant ce temps-là rien ne changera, et la Bretagne s'évaporera.

"GWIR", cela veut dire qu'il faut regarder la vérité en face. Les Français existent, les jacobins existent, ils pensent ce qu'ils pensent. Nous ne sommes pas d'accord avec eux, mais nous n'avons pas l'intention de leur couper la tête, « guillotine » n’est pas breton. Qu'est-ce qu'on peut faire néanmoins pour éviter la catastrophe ?

[ABP] : Vous écrivez que « l'attitude de la France à l'égard de le Bretagne est éminemment politique ». Que voulez vous dire ?

[Michel TREGUER]  : En un sens, ce sont les Français qui sont les plus clairs. Ils ne veulent pas d'une Bretagne indépendante, ils le disent et ils prennent des mesures dans ce sens. Les Bretons voudraient bien préserver quelque chose qui s'appelle « la Bretagne », mais ils ne votent pas pour les partis indépendantistes ni même autonomistes. Ils se contenteraient apparemment de sauver un mode de vie, c'est-à-dire une culture bretonne.

Donc, l'attitude des Français est politique (parce qu'ils peuvent se le permettre), tandis que la réponse de la majorité des Bretons ne l'est pas (parce qu'ils ne veulent pas la guerre). La partie n'est pas égale, et à ce jeu on va droit à la disparition de la Bretagne. Que peut-on faire ?

Ici se place dans mon raisonnement un point philosophique. À l'inverse des marxistes et des jacobins, mais comme d'autres penseurs, je crois que la culture est plus fondamentale que les formes politiques. Personnellement, je me moque de vivre en France ou en Bretagne indépen­dante ou en Europe ou dans « les États-Unis d'Occident », s'il s'agit bien d'une démocratie qui me garantit toutes les libertés. Mais je me sens relié à mes ancêtres bretons, et la diversité culturelle est un trésor inaliénable de l'humanité. Aujourd'hui, tous les bretonnants sont bilingues et donc universalistes : tandis que les jacobins monolingues sont des communautaristes français.

Comme Roparz Hemon je pense que, si la culture bretonne est préservée, « le reste » viendra un jour : entendez une certaine forme d'autonomie. Tandis que si la différence bretonne disparaît, nous ne serons plus qu'une région de l'Hexagone comme les autres, et cette dégradation sera irréversible. L'intérêt de cette position, c'est que c'est une revendication qui n'est pas directement politique à court terme et que les jacobins pourraient donc accepter.

Reste donc à définir ce que c'est que cette culture bretonne que nous voulons préserver. À mon avis, sa première caractéristique, c'est d'être bilingue. Bien entendu, les Bretons qui ne parlent pas breton sont aussi bretons que les autres. Mais l'existence d'une langue non française parlée par une fraction de la population définit la Bretagne au moins autant que son histoire ; et sans doute davantage, parce que l'indépendance bretonne est morte il y a cinq cents ans, tandis que la langue bretonne existe toujours.

[ABP] : Avez vous peur de l'histoire ? En quoi est-il plus légitime de s'attacher à la langue de nos ancêtres qu'à leur l'histoire, au récit des malheurs et des succès qu'ils ont vécus ensemble et qui ont formé une communauté de destin ?

[Michel TREGUER]  : Je n'ai peur de rien ni de personne ! Je cherche à être « malin », à trouver un chemin qui nous permette de rester nous-mêmes et vivants. A quoi sert « d'avoir raison » si c'est pour mourir sur place ? Il faut s’adapter à la réalité de la situation historique. Les Bretons ne sont pas prêts dans l’ensemble à revendiquer leur ancienne histoire de pays indépendant. Si vous demandez trop aux jacobins, si vous leur faites peur, vous n’aurez rien. Si nous nous limitons à demander un traitement décent de l’enseignement bilingue, nous l’obtiendrons peut-être. Et ce sera un grand pas en avant.

[ABP] : Vous pensez que l'on peut « sauver la Bretagne sans attenter aux fondements de la République ».  Cela semble impossible puisque la République en question ne reconnaît aucune minorité nationale mais seulement « la Nation française ». Même si les langues minoritaires sont maintenant citées dans la Constitution, la culture et la langue françaises continuent de régner sans partage. Il semble impossible de faire admettre à une France qui ne soit pas fédérale la nécessité d'institutions bretonnes.

[Michel TREGUER]  : Bien entendu, j'espère que la France changera. Mais ce n'est pas nous qui l'imposerons. La France changera si les jacobins comprennent eux-mêmes qu'ils ont tort. Et notamment s'ils s'aperçoivent qu'ils sont ridicules aux yeux du monde entier. L'Onu, l'Unesco et l'Europe ne cessent de faire des remontrances à la France sur le traitement de ses minorités, et il suffit de lire les réponses embarrassées du Quai d'Orsay pour constater que la France a de plus en plus de mal à justifier son fameux « modèle », voire à y croire elle-même. En attendant que le vent tourne en notre faveur (par exemple en nous rendant Nantes et la Loire-Atlantique), préservons l'essentiel pour que le jour venu il reste bien un peu de Bretagne à mettre dans des institutions bretonnes, et non pas seulement un fantôme vide.

[ABP] : Seriez-vous satisfait si l'enseignement du breton était généralisé dans l'enseignement ? ou bien demandez-vous aussi le droit à l'usage du breton dans la vie publique et les cours de justice?

[Michel TREGUER]  : Ah, je sens que je vais vous étonner : je ne demande ni l'un ni l'autre, et même je suis contre ! Dans l'état actuel du breton, ce serait une folie inutile et coûteuse, hors du champ de la vérité, hors du champ « gwir », que de vouloir publier en breton tous les documents officiels : à peu près personne ne les lirait. Sur ce plan, les jacobins ont gagné, tout au moins provisoirement : « La langue de la République est le français ». On en reparlera peut-être dans cent ans, mais actuelle­ment cela n'aurait guère de sens de remettre en cause cette réalité.

Quant à l'enseignement, imposer l'apprentissage du breton à tous les enfants, même à ceux dont les parents y seraient hostiles, déclencherait évidemment une nouvelle forme de guerre scolaire beaucoup plus dommageable que le consensus mou actuel. La bonne piste n'est pas de faire du breton un pensum obligatoire mais de le rendre « branché », à la mode, pour que les enfants et les parents réclament son enseignement ; d’en faire un moyen moderne d’accéder plus facilement au multilinguisme de la planète mondialisée.

Ma demande se limite donc à « un droit opposable » pour ceux qui souhaitent un enseignement bilingue : que tous trouvent effectivement une école adéquate dans leur voisinage. A la vérité, je voudrais même qu'il s'agisse d'écoles trilingues, breton-français-anglais, comme ont su le faire les Basques de l'autre côté des Pyrénées.

[ABP] : Mais pourquoi accepter, à l’inverse, l'enseignement obligatoire de l'histoire de France et celui de langues étrangères, plutôt que celui de la langue de nos ancêtres ? 

[Michel TREGUER]  : Je « n’accepte » rien sur le fond, mais je ne prétends pas détruire une forteresse avec une pelle à gâteau ! Tels sont les Bretons aujourd’hui. Je suis un démocrate. Si les Bretons changent dans le sens que vous souhaitez, je n’en serai pas attristé ! Cela dit, le breton n’a jamais été la langue que d’une fraction de nos ancêtres. Je ne veux donc l’imposer à personne. Je demande, en bon démocrate, que ceux qui le souhaitent puissent y avoir accès.

[ABP] : Si nos ancêtres parlaient breton ou gallo, il ne parlaient donc ni français ni anglais ; pourtant l'enseignement de ces langues est obligatoire, et ça ne semble pas vous chagriner ?

[Michel TREGUER]  : Deux réponses. D’une part, il y a toujours eu aussi en Bretagne des gens qui parlaient français : notamment toute l’administration ducale ! D’autre part, il faut se dégager des rêves idéologiques et garder les deux pieds dans le réel. Des millions de gens parlent anglais et français. Chacun a le droit de défendre sa culture et de pousser ses idées, mais la démocratie consiste à accepter la loi de la majorité. Croyez-vous vraiment que, dans le monde présent, l’ensemble des Bretons accepterait qu’on rende le français et l’anglais facultatifs, et le breton obligatoire ?

Cela dit, n’égarons pas les lecteurs de cet entretien. Permettez-moi de rappeler que ma principale revendication est un enseignement décent du breton, pour les parents qui le demandent, dans des écoles bilingues ou trilingues.

[ABP] :  Sans doute l'obligation est un faux débat. En Californie, aux États-Unis, les programmes des écoles sont cadrés par le gouvernement de l'État, mais le school district de chaque county conserve des possibilités d’adaptation. Ces territoires sont à l'échelle d’un « pays » breton, et le school district intendant est élu par les habitants ! Le résultat est que, dans les comtés à forte proportion d'hispanophones, les écoles sont bilingues anglais-espagnol. C'est en fait les parents qui décident via l'intendant qu'ils ont choisi. Oui, le bilinguisme à l'école est une décision locale par un élu. Comment faire pour obtenir en Bretagne un tel système de démocratie locale à des années lumière en avance sur l’uniformisation française ?

[Michel TREGUER]  : En faisant annexer la Bretagne par les États-Unis ! Personnellement, je serais d’accord… (peut-être pas tous les militants bretons, d’ailleurs !) Mais nous sommes en France, où depuis l’Ère Secondaire les dinosaures ont gardé le contrôle de l’Éducation Nationale.

[ABP] : Aux Indes il y a une centaine de langue régionales qui sont aussi des langues officielles et il est intéressant de noter que cette diversité linguistique n'encourage pas les mouvements séparatistes, lesquels sont plutôt basés sur la religion que sur l'origine ethnique.

[Michel TREGUER]  : Il faut donc emmener les jacobins se promener en Inde ! Il faut leur montrer tout le reste du monde ! Comme je le signale dans mon livre, même la Chine est plus ouverte que la France sur le plan linguistique.

Cela dit, en effet, si je limite ma revendication identitaire à une question linguistique, c’est aussi pour fuir l’accusation d’« ethnicisme » qu’un vilain menteur comme Jean-Luc Mélenchon ne cesse de nous jeter au visage depuis la tribune du Sénat. Quand j’assiste à des réunions de parents d’élèves Diwan dans l’école de mon fils, je me dis qu’il est vraiment monstrueux d’insulter ainsi ces gentils démocrates, en général de gauche.

[ABP] : Si les Catalans ou les Écossais vous avaient écouté, ils n'en seraient pas là. Sans un pouvoir politique catalan, la langue catalane aurait sans doute disparu.

[Michel TREGUER]  : La Bretagne n’est ni la Catalogne ni l’Écosse. Vous me ressortirez cet argument le jour où l’UDB et le Parti Breton seront majoritaires dans l’Assemblée régionale ?

[ABP] : Merci vivement de nous avoir fait part de vos réflexions.

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 3 commentaires
  Alan Stivell
  le Mardi 31 août 2010 23:27
Un abeg eo 'vidon kejal ganez peogwir n'eo ket ken alies ha gwechall pa oamp hon daou o chom tostoc'h.
J'apprécie ta démarche très psychologique vis à vis de la majorité des Bretons. Il serait antiproductif de présenter un programme sous l'aspect "répressif" de l'emploi de mots comme "obligation". Il n'y a effectivement pas de honte à choisir les mots. Qu'on dise clairement qu'on ne souhaîte pas imposer des heures de Breton obligatoire dans toutes les écoles, de faire traduire tous les textes officiels, ceci dans l'année ou les trois ans qui viennent, oui. Par contre, qu'on casse l'espoir des Bretons conscients d'accéder à des normes internationales en matière de respect des droits de l'humain, de la dignité, de l'égalité, ceci, comme tu le dis , pas avant 100 ans: pas d'accord. Nous devons trouver la force de convaincre que, dans un assez court terme, une Initiation minimale (une demi-heure par semaine?) puisse être installée dans la totalité des écoles de Basse et Haute-Bretagne; ou alors il faudrait logiquement faire disparaître tout ce qui a rapport avec une Culture générale. En effet, "Hep Brezhoneg Breizh ebet", mais aussi "Hep Brezhoneg, pas de Culture générale". Donc initiation. Dans un premier temps, ça n'empêche pas d'installer, partout où c'est possible, sans obligation, le bilinguisme ou trilinguisme. Bien sûr, ça va aussi avec un enseignement équilibré de l'Histoire. A moyen terme, un enseignement véritable pourrait s'installer (sauf dérogation?) dans les programmes normaux (pas besoin du mot "obliger), dans une part importante des communes de Basse-Bretagne.
Pour les textes officiels, il s'agit pour moi, dans le court ou le moyen terme, de donner une visibilité symbolique, le Breton doit surtout montrer une vraie présence.
Pour ce qui est du pouvoir politique, l'espoir est que le feeling général, toutes tendances confondues, me semble aller vers l'autonomie, même si ce n'est pas le mot employé -ou souhaîtable?-; on peut toujours dire "Dévolution", vive la Dévolution.
A galon, alan
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  Jacques Fleurent
  le Mardi 31 août 2010 23:27
Je comprends les interrogations de Michel Tréguer qui sont celles d'un démocrate et d'un honnête homme. Cependant je me souviens de deux exemples ponctuels, dans les années 80, susceptibles d'apporter un éclairage au débat. Le premier se situe au Pays de Galles. Lors d'une visite de l'usine atomique d'Anglesey, l'ingénieur qui nous servait de guide se plaignit au cours de la conversation du caractère obligatoire du gallois "subi" par ses fils à l'école. Il était Anglais ! Le second, en Catalogne espagnole, où un voisin critiquait de la même façon l'obligation faite à ses enfants d'étudier le catalan à l'école. Bien que parfaitement hispanophone, il était Suisse ! A noter que dans ces deux cas, l'enseignement de la langue régionale était limité et complémentaire de l'anglais ou du castillan ... De mon point de vue, l'enseignement bilingue devrait s'imposer (donc clairement être rendu obligatoire au fur et à mesure des moyens, notamment en enseignants) en Bretagne, sur la base de départ suivante : franco/breton en Basse-Bretagne et franco/gallo en Haute Bretagne (sauf exceptions ou dérogations). Concernant la rapidité de la "reconquête" linguistique : le Pays Basque espagnol est passé en une génération d'1/4 de ses enfants instruits en basque aux 2/3 actuellement. Un demi siècle (= deux générations) pourrait donc être une bonne approximation pour la ré-implantation de nos langues. En Catalogne je ne sais pas, mais les deux langues étant de la même famille latine (un peu comme gallo/français) il est reconnu que cela a incontestablement facilité les choses. Le retour du breton aurait plus à voir avec celui du basque (langue latine et non latine). Il est toutefois à noter que 60% de sa population étant d'origine extérieure récente, Andalous pour beaucoup, la langue régionale joue évidemment un grand rôle dans la catalanisation de ces nouveaux arrivants. Chez nous, la venue programmée de non bretons (80.000 en Morbihan au cours des prochaines décennies, parait-il) rend cet exemple très actuel. Nos langues constituent à la fois un pan irremplaçable de notre identité et un patrimoine à préserver comme un joyau de la seule manière convenable : en les faisant revivre. L'Histoire de la Bretagne, de son côté, me parait de plus en plus capitale dans la prise de conscience des Bretons... Plus de dévolution aiderait incontestablement la culture bretonne à se renforcer sous ses différents aspects et à ce propos, ne soyons plus troublés par les Jacobins. Si leurs lignes Maginot sont encore présentes partout, leur combat d'arrière- garde est déjà perdu sur le terrain des droits de l'homme et dans le cadre européen qui finira, avec notre concours, par imposer ses normes.
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  alan stivell
  le Mardi 31 août 2010 23:27
pour répondre à Jacques Fleurant, sa proposition de créer à ce point une frontière entre Haute et Basse Bretagne me choque plutôt. On préparerait une Bretagne à la belge. Le Breton est la langue nationale qui signe l'identité differente des bretons. Le Gallo affirme non pas une identité distincte, mais son appartenance au moins à l'Ouest de la France qui parle tout autant Gallo. Je respecte les gens de Haute Bretagne qui veulent une certaine place pour leur culture, même si elle ne leur est pas propre. Mais une initiation au Breton est nécessaire partout. Comme on n'imagine difficilement de supprimer la langue française de l'enseignement en Bretagne occidentale. Les cours de Français pourraient très bien, en Haute Bretagne, s'ouvrir à une initiation aux parlers d'Oil locaux.
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