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Comme chaque année, le 19 mai était le jour de la Saint Yves Gouel Erwan, c'est-à-dire la fête nationale de la Bretagne à l'instar de la Saint Patrick en Irlande, de la Saint David au Pays de Galles, de la Saint Andrew en Écosse ou encore de la Sant Jordi en Catalogne.
Créée à Nantes il y a 11 ans maintenant, Saint Yves a été choisi pour les valeurs qui sont attachés à cet homme du XIIIe siècle, originaire du Trégor : "le partage, la générosité, l'hospitalité, le mutualisme, le respect de l'autre et de ses identités".
Cette édition 2008 a été marquée par une augmentation des événements, en particulier à l'international. Des initiatives privées ont en effet vu le jour officiellement pour la première fois en Argentine, au Brésil, en Allemagne, à Taïwan, en Chine, au Japon. Ils s'ajoutent donc à la liste déjà longue des villes et pays fêtant la Saint-Yves. Selon l'association Saint Yves Gouel Erwan, coordinatrice de l'événement au niveau mondial, d'autres pays deviendront en 2009 des lieux officiels : Madagascar, le Vietnam, la Belgique, les État-Unis, l'Irlande, le Canada… en tout 4 continents sur 5 (il manque encore l'Océanie).
Pour l'heure, de nombreuses animations culturelles, de la fête locale au grand défilé, ponctuent encore les célébrations de la Saint Yves jusqu'au 25 mai, portés par les particuliers et les associations. En Bretagne en particulier, il y a déjà eu de vrais succès populaires, comme la 3ème Breizh Parade le 17. La foule nantaise a visiblement apprécié les chars des Comités des Fêtes de Nantes et Saint-Herblain, le Bagad Naoned, le cercle celtique nantais Tréteau et Terroir ou encore Bombardes & Co défilant dans le centre-ville.
Vous avez dit mondialisation ?
Mais il n'y a pas que les associations et les particuliers à vouloir fêter la Bretagne le 19 mai. Lors d'une conférence de presse le 16, Jean-Yves Le Drian, président de la région administrative B4, et Patrick Mareschal, président du conseil général de Loire-Atlantique, se sont rencontrés dans le cadre de la commission mixte des deux institutions. A cette occasion, ils ont exprimé leur souhait de « renforcer leur soutien et leur implication dans l'organisation de ses prochaines éditions. » Une perspective qui enchante Claudie Poirier, directrice de l'association Saint Yves Gouel Erwan, ravie de voir que les politiques s'intéressent enfin à l'événement.
Le monde économique est maintenant de la fête. Claudie Poirier, justement, développe aujourd'hui le Club Saint-Yves Entreprises autour de l'événement et de l'identité bretonne en général. Quant à Jean-Pierre Pichard, jusqu'à récemment directeur du Festival Interceltique de Lorient, il a annoncé son intention de fêter la Saint Yves à Paris-Bercy en 2009. Seuls les médias semblent encore traîner quelque peu des pieds dans la couverture de la fête nationale et internationale de la Bretagne.
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