
Dans un récent article, Rue 89 parlait de privatisation des langues régionales
L'article http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/04/12/la-france-na-rien-craindre-de-ses-langues-230961?sort_by=thread&sort_order=ASC&items_per_page=50&page=1 écrit le 12 avril par le Corse Julien Rossi, laisse croire que Diwan est une école payante.Voici le passage en question : " Les parents parlant ces langues régionales voulant scolariser leurs enfants de sorte à ce qu’ils puissent apprendre leur langue sont obligés de recourir au secteur privé, parfois fortement critiqué, comme dans le cas des écoles Diwan. Que tout le monde ne peut pas payer ". Alors que l'article, par ailleurs, est bien documenté et prône les avantages de l'apprentissage précoce des langues régionales, on ne peut laisser passer pareille erreur. Cette réalité est inscrite depuis le début dans la charte de Diwan, portée par 3.000 préleveurs, le Conseil régional de Bretagne, plusieurs conseils généraux, et un dynamisme bénévole important. Diwan est aujourd'hui et a toujours été une école gratuite et laïque.
Commentaires (7)
Plus personne n\'y croit voyons !
Même en tant que grands-parents, on n\'arrête pas d\'être sollicités.
Allons ! allons ! ces préceptes sans cesse énoncés de laïcité et de gratuité par Diwan sont à géométrie trop variable. Comme la gratuité, il faudrait également interroger la notion de laïcité. Evidemment, nous ne voulons pas discuter de de la nouvelle frontière du racisme posée par les \"républicanistes\" qui voient du communautarisme partout derrière leurs oeillères (un foulard, un mariage homosexuel, une langue régionale, un droit à la continuité territoriale,…) Non, évidemment ! Mais ça ne peut pas être non plus un fourre-tout qui ne concernerait uniquement la chose religieuse, sans être attentif et préventif quant au risque de mélange des genres : économie libérale/marchande et école ; rigueur scientifique (historique notamment) et dogme politique ; liberté de conscience individuelle et pression communautaire, etc. etc.
Vaste chantier ! Vastes débats dont je ne vois jamais les prémisses être seulement abordés à Diwan ou ailleurs dans le mouvement breton. Pas le temps… faut faire des crêpes, chercher des locaux, s\'occuper de la garderie, s\'occuper de la foire-bio, monter les dossiers de subventions, …
Un peu plus de 50 % des élèves bretons suivent leur cursus scolaire dans les écoles catholiques. Requalifions donc l'entrain des bretons à la laïcité !
Les Parents sont sollicités, c'est vrai, pour acheter les fournitures, les livres, donner quelques deniers aux kermesses : finalement autant que pour les écoles de la république ! La seule différence est que le modèle pédagogique est le meilleur de France, de Bretagne du même coup ! (voir classements des meilleurs lycées de France)
On ne fera pas ici débat de la répartition de l'argent collecté par les écoles publiques républicaines...
Confier ses enfants à Diwan est un CHOIX, une LIBERTÉ, une action MILITANTE en faveur de la LANGUE BRETONNE, qu'AUCUNE AUTRE ECOLE ne prend la peine de SAUVER "pour de vrai dire" (evit gwir lavaret !).
J'ai suivi le cursus républicain, en école gratuite, laïque et jacobine :
- on m'a appris que je n'étais pas BRETON
- on m'a appris que NANTES est historiquement dans les Pays de la Loire
- on m'a appris que j'étais un LIGERIEN
- on m'a appris que je n'avais pas d'Histoire
- on m'a appris que mes ancêtres étaient les gaulois venus de Lutèce
- on m'a caché l'indépendance de la Bretagne, l'autonomie jusqu'à la Révolution (principauté)
- on m'a appris que le breton était une langue morte (desket m'euch brezhoneg gant ma zud-kozh !)
En classe de seconde j'ai reçu dès le premier jour un fascicule de la région PDL bidon, expliquant le tout de leur action comme étant garant de la démocratie et autres blablas...
Vous ne souhaitez plus payer pour que vos enfants n’apprennent pas de conneries et ne se fassent pas lobotomisés par le système Education National (j'oserai en privé remplacer le t de National par un z !), alors il faudra convaincre les régions, départements, mairies, entreprises et autres mécènes, de donner + encore pour sauver le breton...
On peut rêver, alors OUI AU PARLEMENT BRETON, je n'ai que ça à ajouter !
Ce que je veux dire c\'est qu\'aujourd\'hui on peut être par exemple : être née à Istanbul, libre penseuse, critiquer les collabos du système nazi, s\'intéresser à l\'islam, manger du jambon, être homosexuelle, avoir un père indien et une mère norvégienne et… parler breton et être Bretonne. Je ne suis pas sur qu\'elle existe, et quand bien même… Je ne défends pas ici un melting-pot multiculturel — ce qui en soi se discute aussi — mais une simple invitation à ce qu\'elle participe à nourrir ce que nous sommes…
Sur la gratuité, on regardera du coté du don…
Désolé mais après avec lu deux fois vos deux commentaires je ne comprends toujours pas de quelle religion à Diwan vous voulez parler. J'ai moi-même suivi le cursus Diwan et je crois qu'aucune école "républicaine" ne peut se targuer d'une telle ouverture sur le monde. Mais je veux bien des contre-exemples, je ne suis pas dogmatique et serai ravi d'enrichir mon esprit critique de votre analyse qui pour l'instant reste pour moi bien obscure et, excusez-moi l'expression, particulièrement vaseuse.
Peut'on encore parler de laicité quand du cathéchisme est proposé au collège durant les heures scolaires?
Ce n'est pas parce que ces derniers sont proposés en langue Bretonne qu'il faut tout accepter?
Mais ce n'est que mon avis.
Gratuité, ça veut dire que même ceux qui ne donnent et ne font rien peuvent mettre leurs enfants.