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- Communiqué de presse -
Réunification : le faux fuyant Grosvalet affaiblit la démocratie et les élus
En refusant un référendum demandé par 105 000 électeurs, M. Grosvalet affaiblit la démocratie et renvoie une image d’élus complètement déconnectés de la population.
Par Sébastien Girard pour Parti Breton le 18/12/18 19:59

En refusant un référendum demandé par 105 000 électeurs, M. Grosvalet affaiblit la démocratie et renvoie une image d’élus complètement déconnectés de la population.

En réunissant plus de 100 000 signatures sur le seul département de la Loire-Atlantique appelant à un référendum sur la réunification de la Bretagne en Loire-Atlantique, l’Association Bretagne Réunie a réalisé quelque chose d’inédit qui témoigne de la volonté populaire des habitants de la Loire-Atlantique de s’exprimer sur le sujet de la réunification.

Photo Parti Breton Gael Fleurent

Rappelons que 100 000 signataires représentent 10% du corps électoral, soit 5 millions d’électeurs transposé à la France entière, là où les débats actuels sur le RIC s’orientent vers 1% du corps électoral (1% qui est également le seuil pour un référendum européen).

Si la réforme du gouvernement Hollande avait donc largement verrouillé l’impossibilité effective du droit d’option, il n’en demeure pas moins que la force d’un référendum doit permettre au peuple d’être entendu quand les élus font preuve d’un autisme coupable.

L’émission d’un simple vœu pour que l’Etat organise un référendum à l’échelle des PDL pour poser au final la question de la fusion Bretagne-Pays de Loire constitue une manœuvre grossière visant à flouer le peuple de sa parole tout en essayant de conserver l’image de la démocratie.

Pourtant, la Démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

C’est donc à l’issue de prises de paroles pitoyables que la majorité des élus PS principalement, mais aussi LR et UDI ont refusé aux électeurs de Loire-Atlantique le droit de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne.

Une fois de plus, trop d’élus se seront comportés comme des fidèles serviteurs de leurs partis et non comme de véritables représentants du peuple.

Finalement, pour nombre de citoyens, la leçon qui risque d’être retenue est qu’il vaut mieux, en France, une expression violente que démocratique pour être entendu.

Pour le Parti Breton il convient de poursuivre le combat pour la Démocratie et pour la Bretagne, pour que, autour de Bretagne Réunie mais aussi lors des échéances électorales, les Bretonnes et les Bretons soient entendus et que la Bretagne recouvre ses droits imprescriptibles.

Pour le Parti Breton,

Le Président

Gaël Fleurent

Voir aussi :
Le Parti Breton a pour but de rassembler, d'unir et d'organiser tous les bretons et amis de la Bretagne décidés à réveiller la conscience nationale du Peuple Breton afin que celui-ci se dote enfin des structures politiques, économiques, sociales et culturelles lui permettant d'assurer en tant qu'entité internationalement reconnue, son avenir et son épanouissement dans le cadre d'une Europe des Peuples et de la Solidarité
[ Voir tous les articles de Parti Breton]
Vos 6 commentaires
Lucien Le Mahre Le Mercredi 19 décembre 2018 14:35
J'ajouterai à ce constat pertinent, qu'en cas d'application de la procédure du "droit d'option" vers laquelle la Ministre en charge des "territoires" vient de renvoyer la demande de référendum du Conseil du 44, il ne faudrait quand même pas se laisser enfermer dans la nasse sans réagir, ni tout accepter sans se battre, pacifiquement bien sûr.
En effet, sous couvert de démocratie, la somme des obstacles injustifiés à surmonter dans notre cas - par le fait d'une raison d'Etat issue d'un centralisme attardé car obtus - nous soumet plutôt à une forme inquiétante de démocrature.
D'autant que la base du contentieux reste "la partition illégale de la Bretagne", coupable de s'être faite dans les sphères du Pouvoir, sans consultation aucune de la population concernée. En démocratie de bonne foi on pourrait donc parfaitement en rester là et exiger qu'un nouveau décret annule ce qu'un ancien décret a fait, et ce, au titre légitime de la réparation historique.
Car ce fut déjà le cas, mais à bien plus grande échelle, lorsque, par son Ordonnance du 9 Août 1944, le GRPF (Gouvernement Provisoire de la République Française) déclara nulles et non avenues toutes les décisions du régime de Vichy, y compris donc la reconstitution des provinces par Pétain, consacrant malheureusement en même temps la partition de la Bretagne. L'argument d'alors fut que ce régime collaborationniste était désormais considéré comme une parenthèse dans le fonctionnement de l'Etat français …
Dans le cas qui nous occupe, l'argument-miroir serait qu'il y eut une faille démocratique à revenir sur cette ordonnance de 44 en profitant des pleins pouvoirs votés à la faveur de la guerre d'Algérie, ramenant, par le décret de 1956, la Bretagne à sa situation de 1941. Puis, avec la Régionalisation, ce fut l'assentiment tacite et généralisé de toutes les majorités depuis.
Les décrets à sens unique, ne le perdons pas de vue, sont à la base de notre contentieux et de notre souci démocratique.
Dès lors ne nous laissons pas enfermer naïvement par manque de vigilance !
Pourquoi accepter comme un oukase définitif et sans appel qu'il nous soit imposé une majorité qualifiée de 3/5ème, c'est-à-dire 60% des votants, alors que la règle générale est la majorité à 50% ? Comment admettre sans broncher que le Président de la République en fonction a été élu en 2017 avec 26% des voix exprimées et que le candidat à la mairie d'Evry vient de l'emporter en 2018 avec moins de 12% des voix ? N'y a-t'il pas là à notre égard - comme pour le 10% exigé au lieu du 1% européen que dénonce l'article - une discrimination notoire et du coup attaquable ou du moins négociable ? En France ou dans le cadre de l'UE ?
Rappelons au passage et pour remettre les choses en perspective que, bien que le Brexit soit une affaire infiniment plus grave que le simple changement de Région d'un département dans le cadre de la République, le Royaume Uni s'est déterminé - pour le meilleur ou pour le pire - avec 52% des voix lors de la consultation référendaire.
Enfin, le fait de présenter hypocritement comme un louable souci de Justice la fausse égalité de la Région Bretagne lésée par le larcin territorial d'Etat et la Région qui se trouve bénéficiaire, elle, du recel, ne mérite-t-il pas à lui seul que les Bretons, si actifs sur leurs nombreux réseaux politiques et culturels, s'inquiètent enfin de voir passer, les bras ballants, le train de l'obstruction discriminatoire ?
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Martin Le Mercredi 19 décembre 2018 14:40
Et sinon, le Parti breton pourrait lire la pétition de Bretagne Réunie. Cela lui aurait permis de comprendre que la pétition demandait non pas un référendum mais une simple consultation ; et qu’elle ne portait pas sur la réunification mais sur le fait de pousser le Département de Loire-Atlantique à se prononcer sur le droit d’option... soit précisément ce qui a été fait !
Car en fait, le Département n’a pas le droit d’organiser un référendum sur le rattachement !
Donc plutôt que de cogner aveuglément, ce parti gagnerait à travailler ses dossiers pour éviter de raconter des mensonges.
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Joël Riboul Le Jeudi 20 décembre 2018 09:14
@Martin : je vous invite à prendre connaissance de la pétition M. Martin ainsi que de la mise en demeure transmise hier à M. Grosvalet
OBJET DE LA PÉTITION –
Concerne uniquement les électeurs de Loire-Atlantique

« Je demande,
en application des articles L. 1112-15, L. 1112-16 et suivants du Code général des collectivités territoriales, l’inscription à l'ordre du jour
de l'assemblée délibérante du CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LOIRE-ATLANTIQUE, de
l’organisation d'une consultation des électeurs
de ce département
sur la délibération à prendre par ladite assemblée
visant à la modification des limites régionales, en incluant le département
de la Loire-Atlantique dans le territoire de la région Bretagne. »
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Pierre Robes Le Jeudi 20 décembre 2018 15:03
Le vieux rusé socialiste Grosvalet (de La République) botte en touche, pour ses intérêts personnels et sa soupe quotidienne qu'il reçoit de Paris.
il s'adresse au nouveau Messie, Sa Majesté Jupiter qui est tellement "subtile et trop intelligente" (député Le Gendre) pour que les ploucs de Bretagne (ou journalistes) puisse comprendre "sa pensée complexe" qui à elle seule pourra régler cette chose de Bretagne, qui est pourtant une histoire ancienne, "du passé", contraire à la volonté "En Marche" du grand timonier.
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Sebgi35 Le Vendredi 21 décembre 2018 22:30
Monsieur Martin. Le CG44 se défile et à même fait voter pour ou contre la réunification lors de la séance avant de renvoyer la patate chaude à l'État. La région Bretagne est prête pour une consultation et la population de LA également. Combien de temps les élus se cacheront derrière des paravents. Le CG 44 est hors la loi vous le savez si vous lisez les articles du CGCT. En tout cas nous au Parti Breton nous préférons un référendum qui oblige plutôt qu'une consultation. Il est temps que les élus prennent leurs responsabilités et ils en répondront devant les électeurs. C'est cela démocratie.
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Lucien Le Mahre Le Samedi 22 décembre 2018 10:30
@Sebji35
Oui, mais à la condition, quoi qu'il en soit, de ne pas aller au vote la fleur au fusil, sans aucune précaution, c'est-à-dire aux seules conditions abusives qui nous sont imposées actuellement dans le cadre du "droit d'option".
Car que dire et que faire si nos compatriotes du 44 votent le rattachement à 59%, alors qu'il en faut 60% ? Nous serons là carrément le bec dans l'eau !
Faudra-t-il alors admettre en vertu de la règle imposée - et non contestée - qu'ils sont contre le rattachement, ou ne vaut-il pas mieux se prononcer dès à présent pour la règle habituelle des 50% et considérer que pour nous Bretons, le vote est valide au-dessus de ce pourcentage et donc largement gagné à 59% des voix ?
Il ne faut pas à mon avis sous-estimer à la fois l'importance de l'abstention (souvent égale ou supérieure à 50% des inscrits) dans n'importe quel vote actuellement, ni l'influence de la propagande pro-PdL en 44 depuis 3 générations, aboutissant forcément chez certains à une substitution ou du moins une confusion d'identité ...
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