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- Lettre ouverte -
Réunification des cinq départements bretons. Réponse du président de région Pays de la Loire et lettre ouverte de Bretagne Réunie

Mise à jour le 9 octobre Les associations bretonnes ont, le 18 juin dernier, manifesté devant l'Hôtel de région des Pays de la Loire. Lors du passage du cortège devant l'Hôtel de région, Bretagne Réunie avait déposé un courrier à l'attention du président de région Jacques Auxiette.

Paul Loret pour Bretagne Réunie le 7/10/11 3:14

Les associations bretonnes ont, le 18 juin dernier, manifesté devant l'Hôtel de région des Pays de la Loire. ( voir l'article ) et ( voir l'article )

Lors du passage du cortège devant l'Hôtel de région, l'association Bretagne Réunie avait déposé un courrier à l'attention du président de région Jacques Auxiette.


Vous trouverez, ci-dessous et en pièces jointes, la réponse du président de la région Pays de la Loire, puis la lettre ouverte de Bretagne Réunie en date du 15 septembre.


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Région Pays de la Loire

Le Président

[à] Paul Loret

Bretagne réunie

BP 49032

44090 Nantes cedex 1

Nantes le 20 juin 2011


Monsieur le Président


Samedi 18 juin, avec d'autres associations et divers mouvements politiques, vous avez organisé à Nantes une manifestation en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. À cette occasion, vous m'avez fait remettre un courrier reprochant vivement aux élus régionaux des Pays de la Loire, pêle-mêle, de « falsifier l'histoire », de « détourner [vos] impôts et taxes », de « violer la liberté de conscience et de pensée de [vos] enfants », de mettre en oeuvre une « politique d'assimilation forcée » ; rien que cela.

Comme quelques autres partisans du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, vous ne résistez pas à la tentation de faire l'amalgame sordide qui fait d'une institution républicaine récente (le conseil régional des Pays de la Loire est une collectivité locale de plein droit avec des élus du suffrage universel depuis 1986), la « survivance d'une des périodes les plus troubles et sales de l'Histoire de France ».

Permettez-moi tout d'abord de m'étonner du ton de votre courrier. Si je ne partage pas la cause qui est celle de « Bretagne Réunie », j'ai toujours considéré que votre association, de manière récente ou précédemment quels que furent vos prédécesseurs à sa présidence, était une association responsable et mesurée, en un mot : éloignée des petits groupes radicaux qui décrédibilisent votre cause.

A cet égard, je déplore les débordements et les incidents qui ont émaillé votre manifestation du18 juin. Je m'étonne, comme d'ailleurs beaucoup de manifestants venus en famille dans une ambiance festive et conviviale, que les groupes les plus radicaux aient pu ouvrir votre cortège, au risque de créer des incidents graves. Au risque aussi de discréditer votre mouvement, ce qui en revanche a, une nouvelle fois, été probablement le cas.

En tant qu'organisateur de la manifestation, vous êtes responsable des dégradations intervenues. Comme systématiquement, le Conseil régional des Pays de la Loire déposera une plainte pour obtenir le remboursement des frais de nettoyage et de réparation que les contribuables locaux n'ont pas à payer.

***

Venons-en au fond.

Je considère pour ma part que la question de la place de la culture bretonne en Loire-Atlantique est importante. Elle renvoie à des pratiques culturelles et à des réalités incontestables. Elle est à ce titre totalement prise en compte par le Conseil régional des Pays de la Loire depuis 2006, de deux manières.

100.000 euros par an sont consacrés au développement et à la promotion de la culture bretonne en Loire-Atlantique, comme élément culturel constitutif de la diversité culturelle des Pays de la Loire. La région des Pays de la Loire est membre fondateur de l'Office de la Langue bretonne, qui s'est réuni en ses murs il y a quelques semaines ; elle finance l'lnstitut culturel breton et l'Agence culturelle bretonne (qui appelaient à manifester avec vous le 18 juin), parmi beaucoup d'autres. Toutes ces associations reconnaissent, par convention, l'action de la région des Pays de la Loire en faveur de la culture bretonne en 44. Si vous trouvez que cette situation vous impose de « quémander » quelques subventions, iI est simple d'y remédier…

Les coopérations culturelles entre la région Bretagne et la Loire-Atlantique sont soutenues. En accord avec le Conseil régional, au sein de la « commission mixte », les coopérations culturelles, mais aussi sportives ou touristiques, ont été renforcées entre la Bretagne et le département.

Ces politiques, engagées depuis 2006 dans le cadre de coopérations renforcées avec la région Bretagne, ont été confirmées en mars 2010 dans la plateforme électorale des élections régionales. Ce point a d'ailleurs contribué au soutien de l'UDB et la liste que je conduisais au second tour des élections régionales, faut-il le rappeler ?

Forts d'une réalité culturelle que personne ne conteste, les partisans d'un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne voient leur opinion respectée. Ils doivent aussi respecter l'opinion de celles et ceux qui ne partagent ce dessein et croient dans le développement de la région des Pays de la Loire autour de sa capitale Nantes.

***

Vous placez le débat, et la polémique, sur le terrain de l'histoire. Je ne peux que vous inciter à la prudence. La question historique est délicate. Pas plus ici qu'ailleurs, elle ne peut souffrir, pour un traitement sérieux, les raccourcis et les amalgames.

Faire des actuels élus de la région des Pays de la Loire les héritiers de Pétain est indigne politiquement, inacceptable idéologiquement, et intolérable sur le plan démocratique.

Alain Croix, historien reconnu et qui affirme que « Nantais, il se sent breton », a produit une étude remarquable dans la revue Place Publique (juillet-septembre 2008), tentant de répondre à la question : « Nantes est-elle bretonne ? ». « M'insupportent », dit-il, « les donneurs de leçon qui avancent leurs certitudes irréfutables fondées sur l'histoire. L'histoire aide à réfléchir, mais n'apporte jamais de certitude ». Reprenant les faits connus depuis la mort de Nominoé en 851, il raconte l'histoire de la cité ducale, une cité ducale parmi d'autres, pour affirmer qu'au sens moderne du terme « Nantes n'a jamais été la capitale de la Bretagne ». II explique aussi l'histoire du Château des Ducs de Bretagne, l'un des châteaux des ducs, devenu château royal, puis redevenu « des ducs de Bretagne » au 20e siècle.

De nombreux autres éléments, culturels notamment, à défaut de pouvoir être Iinguistiques, plaident en revanche pour une reconnaissance forte du caractère breton de la Ville de Nantes. Les choses sont complexes, qui en douterait.

Mais « est-ce Pétain qui a séparé Nantes de la Bretagne ? » La réponse est sans appel. « Un argument de pure polémique, fondé sur la mauvaise foi et / ou l'ignorance : iI s'agit d'associer l'idée du découpage actuel à un homme, ou un régime, qu'à peu près personne ne défend aujourd'hui, et de bénéficier ainsi de l'effet d'opprobre». Les faits illustrent le propos : l'évêque de Rennes ignore Nantes en 1859, les régions administratives et économiques de l'entre-deux guerre font une Bretagne à 3 (1919) puis à 4 départements (1938),…

Très concrètement, « l'actuel découpage régional, mis en place en 1956 (... ) et consacré en 1972 est donc l'héritier d'un processus historique long, complexe, et ne peut se réduire à un simple choix du régime de Vichy ».

II est donc souhaitable d'éviter la polémique historique et les amalgames douteux. Les républicains et les démocrates, partisans respectables et respectés d'un rattachement de la Loire-Atlantique, doivent le dire publiquement pour être crédibles, et pour espérer être entendus.

Les amalgames entre les Pays de la Loire et le régime vichyste ne sont pas plus acceptables que ceux entre les associations actuelles que vous représentez et les dérives avérées de certains groupuscules autonomistes durant la seconde guerre mondiale, ou pas plus que le rappel systématique des polémiques nées des noms de certaines écoles Diwan débaptisées aujourd'hui.

Reste la question du débat institutionnel. Habilement – tout ce qui peut affaiblir les régions françaises très majoritairement dirigées pas des élus socialistes est bon à prendre –, Nicolas Sarkozy s'amuse du débat qui nous oppose. Soyons lucides ensemble : la réforme territoriale de 2010 ne permet absolument pas d'apporter une réponse à la question des contours des régions. Pas plus ici qu'ailleurs.

En renvoyant la question à un éventuel référendum régional, le Président de la République a jeté dans la mare un pavé que nous aurions tort de vouloir saisir. Sondage après sondage, il y a eu parfois débat sur l'opinion réelle des citoyens bretons et de Loire-Atlantique face à la perspective du rattachement départemental que vous appelez de vos voeux. En revanche, iI est certain qu'une grande majorité des habitants des Pays de la Loire sont opposés à ce redécoupage territorial.

Renvoyer aux élus locaux la responsabilité de l'organisation d'un référendum est une pirouette dont le chef de l'État a le secret : il ne règle rien, fait semblant de s'occuper des problèmes, et invente un dispositif qui dresse les français [sic] les uns contre les autres. L'hypocrisie de son conseiller, Franck Louvrier, qui siège sur les bancs du Conseil régional, est à cet égard éclairante.

II y a une revendication forte de votre mouvement qui dépend du seul bon vouloir du Gouvernement : la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, qui impose notamment le « respect de l'aire géographique » de chaque langue, et concerne donc la Loire-Atlantique. L'action du Conseil régional des Pays de la Loire auprès et au sein de l'Office de la langue bretonne, dont les modalités ont été définies en étroite association avec le Conseil régional de Bretagne, mérite sans doute d'être saluée, tout comme l'action gouvernementale peut sans doute être villipendée.

Enfin, et pour revenir à l'opinion, il est une autre évidence, attestée au fil des études : le sujet du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne n'est pas une priorité pour nos concitoyens. II passe loin derrière les préoccupations d'emploi, de santé, d'éducation, de pouvoir d'achat... ou même de coopération inter-régionale renforcée (recherche, enseignement supérieur...).

Conscient de la réalité profonde de nos désaccords concernant l'avenir de nos territoires, je veux, en guise de conclusion, insister sur la nécessité de prolonger nos débats dans un cadre démocratique clair, respectueux des valeurs d'ouverture et des traditions républicaines de l'Ouest de la France.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l'expression de mes salutations distinguées.


Jacques Auxiette

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Lettre ouverte de Bretagne Réunie au président de la région administrative des Pays de Loire

Nantes, le 15 septembre 2011

Monsieur le Président,

Nous vous remercions, Monsieur Jacques Auxiette, président en exercice de la région dite « des Pays de la Loire », pour votre réponse à l'association Bretagne Réunie qui vous interpellait sur les pratiques attentatoires aux libertés induites par l'existence même de votre construction territoriale artificielle.

Votre missive offre l'avantage d'en fixer à jamais les fondations autour du triptyque suivant :

1. Falsification

– De l'Histoire évidemment, puisque nous apprenons une nouvelle fois que l'appartenance bretonne de Nantes serait sujette à caution. Comment rayer mille ans d'histoire et une remarquable continuité humaine, sinon en recourant à l'historien de service qui se fera un devoir de complaire pour affirmer qu'effectivement, il y a toujours matière à douter. Sert-il de vous rappeler que la Bretagne repose sur l'alliance de la Basse-Bretagne (à l'ouest de la Vilaine) et de la Haute-Bretagne (jusqu'à l'est de Nantes). Le département de Loire-Atlantique ne saurait se résumer à Nantes, qui, si elle ne peut être considérée comme la capitale historique de la Bretagne, en fut assurément l'une d'entre elles. Eh oui, la Bretagne a toujours fait dans le multiple, et il y a fort à parier que celle de demain connaîtra deux capitales. Si l'on peut toujours douter de ce qui existe – parfois même au risque de déraper, en assimilant, comme vous l'avez fait en 2009 (1), les Bretons soucieux de voir réunifier leur territoire à de vulgaires colonisateurs de celui-ci – il est bien plus difficile de certifier de l'inexistant !

– Votre région, née de décisions arbitraires, ne repose sur rien, sinon le vent. Et si d'aucuns évoquent l'ascendance vichyste, ils pourraient même remonter un peu plus loin, jusqu'au découpage retenu pour les Kommandanturen allemandes, le fameux décret de Vichy ne faisant jamais que le reprendre…

– Enfin votre région, construction purement administrative, sans lien avec ses habitants (leur histoire et leur identité), sans lien avec son économie (le port du Mans n'est pas Saint-Nazaire mais bien Le Havre...) sans lien avec ses projets de développement (voir l'échec des projets calqués sur les limites administratives des Pays de la Loire pour bénéficier des 35 milliards d'euros du grand emprunt) présente le symbole lissé mais encore vivant des idéologies totalitaires du XXe siècle : construire de nouveaux territoires et de nouvelles identités, afin de créer l'Homme Nouveau. Dans votre région, l'Homme Nouveau serait-il « le Ligérien » tant de fois cité par vos services ?

2. Corruption

Bien sûr. Une région qui ne représente rien ne repose que sur le besoin ou la répartition des prébendes. Les subventions que l'on concède pour se donner l'illusion d'exister et celles que l'on reçoit pour préserver sa culture, au risque de légitimer la région fondée sur la négation de celle-ci. « Maintenir de force ce qui n'est pas en rapport avec le temps déprave le cœur humain au lieu de l'améliorer » soulignait Mme de Staël.

Rassurons-nous ! Ceux qui reçoivent quelques subsides ne vous doivent rien. Ils ne recouvrent jamais que le produit de leurs impôts, jetant leur mouchoir opaque sur l'autorité qui les restitue et dont ils n'ignorent rien de la dimension attentatoire à leurs droits culturels et surtout au premier d'entre eux, celui qui consiste à être respecté dans son identité (2).

3. Le syndrome chinois

Pour rejeter l'aspiration maintes fois exprimée par les habitants de Loire-Atlantique de retrouver l'unité bretonne, vous ne trouvez rien de mieux à dire que « une grande majorité des habitants des Pays de la Loire sont opposés à ce découpage territorial ». Faut-il rappeler à l'éminent sinologue que vous êtes qu'il s'agit du même argument chinois consistant à subordonner les droits des Tibétains au bon vouloir de la majorité des Chinois qui considèrent que le Tibet leur appartient pour l'éternité. Avec le postulat de l'appropriation de populations et des territoires par l'ensemble englobant, c'est sur l'universalisme des droits de l'Homme que vous vous asseyez, Monsieur le Président, et lourdement. Les Bretons, et plus largement tous les démocrates, ne peuvent plus ignorer que des responsables éminents du Parti socialiste – alors qu'une élite a su, par le passé, rompre avec le jacobinisme – s'affichent désormais clairement du côté de l'oppression culturelle et identitaire.

Les Bretons sauront s'en souvenir lors des prochaines échéances électorales…

Enfin l'expression « (…) et croient dans le développement de la région des Pays de la Loire autour de sa capitale Nantes » démontre bien une fois de plus votre idéologie dépassée, jacobine et centralisatrice, avec la construction déséquilibrée d'un territoire autour d'une capitale et non une construction basée sur la coopération et des projets communs de développement. Qu'en pensent les Angevins, les Mayennais, les Sarthois et les Vendéens ?

Il y aurait tellement d'autres choses à dire : qu'une administration régionale protégée par les CRS contre sa propre population, qui la conteste dans son existence même, est dénuée d'avenir ; que ceux qui manifestent se montrent au contraire soucieux des deniers publics, cherchant à se défaire d'une collectivité publique qui dépense sans compter pour affermir dans les esprits une « identité ligérienne » qui ne rime à rien…

Mais fermons-là le ban !

Soyez assurés, Monsieur le Président, de notre ferme et constante volonté de dénoncer sans relâche et de résister à l'aliénation identitaire et culturelle qu'incarne votre belle région, au nom d'une certaine idée de l'Homme et jusqu'à la réunification de notre territoire historique.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, mes salutations bretonnes, françaises et européennes.


Le président de Bretagne Réunie, Paul LORET


1 – Citation de vos propos : « Il s'agit d'une annexion des temps modernes, voire d'une certaine forme de colonisation que je ne peux accepter ».

2 – Les 100.000 € de subventions que vous accordez pour la culture bretonne sont à mettre en rapport :

– avec les 5 millions d'euros que vous avouez en budget de communication – et que votre opposition évalue à 25 millions d'euros en 2009. Cette communication intensive étant faite pour pallier l'absence d'identité de votre région et d'essayer de créer un sentiment d'appartenance régional en gommant les identités locales.

– avec les 2,5 millions d'euros par département que la région Bretagne attribue (soit 10 M € au total), alors que la densité des associations bretonnes est la plus forte en Loire-Atlantique. Les habitants de Loire-Atlantique, du fait de l'amputation de la Bretagne, subissent donc clairement une discrimination par rapport aux autres Bretons dans la prise en compte de leur diversité culturelle.

Cette gabegie financière pour créer « l'Homme Nouveau » nous semble des plus irresponsables aujourd'hui, du fait que beaucoup de nos concitoyens sombrent dans la précarité, la pauvreté et la marginalisation.

L'urgence devrait nous obliger à être pragmatiques – d'autant plus que, selon le sondage de mars 2009 réalisé à l'attention du gouvernement, 68 % de la population de Loire-Atlantique est favorable à la Réunification et que, par conséquent, vos diverses propagandes sont vaines : les habitants de Loire-Atlantique se sentent toujours Bretons !

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Mise à jour, mise en ligne, le dimanche 9 octobre

De Bretagne Réunie : Après le révisionnisme historique, le mensonge ?

Toujours dans l’esprit de transparence nous vous livrons le message que nous a transmis monsieur Damien Perrotin, candidat UDB au premier tour de l’élection régionale de 2010 (voir PDF 3) a écrit à Bretagne Réunie au sujet de l’affirmation de Jacques Auxiette en caractères gras dans sa lettre du 20 juin (dans la partie 2) :

« Ces politiques, engagées depuis 2006 dans Ie cadre de coopérations renforcées avec la région Bretagne, ont été confirmées en mars 2010 dans la plateforme électorale des élections régionales. Ce point a d'ailleurs contribué au soutien de I’UDB à la liste que je conduisais au second tour des élections régionales, faut-il le rappeler ?

Mensonge ? Tromperie ? Manipulation ? À chacun son qualificatif.

Mais quelle crédibilité peut-on donner dorénavant aux écrits du président de la région des Pays de la Loire ?


Pour Bretagne Réunie, Paul Loret


Document PDF 23409_2.pdf Jacques Auxiette répond le 20 juin à la lettre déposée par Bretagne Réunie le 18 juin 2011 à l'Hôtel de Région à Nantes lors de la manifestation pour la réunification de la Bretagne.. Source : Conseil régional. Jacques Auxiette
Document PDF 23409_3.pdf Réponse du président Paul Loret de Bretagne Réunie à Jacques Auxiette président du Conseil régional de la région pays de Loire. . Source : Bretagne Réunie. Président Paul Loret
Document PDF 23409_4.pdf Message de Damien Perrotin candidat UDB au premier tour de l’élection régionale de 2010 au sujet de l’affirmation de Jacques Auxiette.. Source : UDB-Damien Perrotin
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Fondée en 1980, l'association Bretagne Réunie, Comité pour l'unité administrative de la Bretagne, régie par la loi de 1901, se donne comme but la reconnaissance comme collectivité territoriale d'une région Bretagne formée des actuels départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique et du Morbihan. L'association se définit comme démocratique, unitaire et apolitique. Elle agit pour et dans le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. Bretagne Réunie BP 49032 44090 Nantes/Naoned cedex 1
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Vos 14 commentaires
  Vincent Le Floc'h
  le Vendredi 7 octobre 2011 10:15
Concernant les fameuses subventions de la région PDL aux associations bretonnes à hauteur de 100.000 €, il faut relativiser ce chiffre aussi dans ce sens :
La région (PDL) donne près de 100.000 € aux associations de TOUTE LA REGION pour le secteur flou de "cultures traditionnelles" et donc bien évidement, une partie de ces 100 K€ vont aux associations de Vendée, de Maine et d'Anjou.
Je possède un document de 2009 qui n'est autre qu'un échange mail avec M.Rickerwaert Olivier, directeur (à l'époque en tout cas) du cabinet de M.Auxiette, où toutes ces questions sont informées.
Je vous l'envoi sur demande : visan.arfloch [at] gmail.com
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  Léon-Paul Creton
  le Vendredi 7 octobre 2011 11:50
La lettre de jacques Auxiette, est toute faite de l’argumentation « classique », « traditionnelle » et « cynique », attendue et sans surprise de la part des colonisateurs, annexeurs, recombineurs de territoires de toutes sortes.
Les jacobins gouverneurs régionaux en particulier, toujours intéressés par eux-mêmes surveillent scrupuleusement la maintenance et l’efficacité de leurs outils « professionnels » afin que rien ne change, ni ne dérange les affaires !
C’est-à-dire perpétuer « l’état système » tel qu’il est ! Et le « parti ascenseur », dans son état optimum pour gravir les étages, ou pour s’y maintenir car depuis le principe de L.J Peter, nous savons que désormais que : « Chaque employé tend vers son niveau d’incompétence » ! Je l’ai rencontré…Et atteint ! Alors imaginez un peu que grâce à l’efficacité de « l’ascenseur », tout ce petit monde se retrouve au sommet…
C’est peut-être à ce moment là qu’il faudrait couper les câbles ?
Les arrosages de subventions et le genre de verbiage comme le « …cadre démocratique clair, respectueux des valeurs d'ouverture et des traditions républicaines de l'Ouest de la France. », servant soit : de lubrifiant pour les câbles, soit de barrière électrifiée (ou psychique) pour qui voudrait bloquer le système et le « bon » fonctionnement de l’ensemble état-parti.
Cette lettre ne change donc absolument rien à la problématique de la Bretagne, et en conséquence à celle de la ré-unification. Temps et papier perdus !
NB: MR Lecuyer, votre fonctionnement de code et d'identification est chiant... Et est-il efficace?
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  Renée Mazé
  le Vendredi 7 octobre 2011 12:32
Plus aucune association bretonne ou organisme breton de Loire-Atlantique ne devrait accepter d'argent des PDL. Cela est parfois en débat dans les assoss'.
La dame des PDL continue à se pavaner au Festival du Livre en Bretagne de Guérande sous couvert de trois sous... Elle s'est d'ailleurs fait huer il y a quelques années. Per Loquet pas content du tout.
Quand se décidera-t-on vraiment à les bouder, à les ignorer, vue cette morgue, et les inexactitudes limite malhonnêteté, signalées par Vincent ?
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  Laurent J.
  le Vendredi 7 octobre 2011 13:41
Il est évident que Bretagne Réunie s'enfonce de plus en plus dans une forme extrémisme douteux (des mots et des actes) depuis la main mise de plus en plus grande de militants d'extrême gauche sur cette association.
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  Thierry Jolivet
  le Vendredi 7 octobre 2011 14:23
A Laurent J: Bretagne Réunie est apolitique, ses administrateurs sont d'horizons politiques, sociaux,... variés. Les consignes rappelées le 18 juin, reprises par la presse: "manifestation dans le respect des biens et des personnes" . Vos attaques sont gratuites, de l'ordre de la désinformation. D'oû nous parlez-vous? en quoi êtes vous démocrate et donnez vous des leçons en cachant votre identité ? Pouvez vous décliner votre identité précise et nous en dire plus en écrivant sur notre site www.bretagne-reunie.org
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  ex site bretagne unie
  le Vendredi 7 octobre 2011 14:29
je rejoins Léon Paul Creton, le systeme d'identification n'est pas facile d'utilisation : confusion de M et de W, il faut changer de logiciel !
je me suis fait bouler au moins 15 fois par ce systeme !
Je ne rejoins pas Laurent J. sur Bretagne Réunie.
B.Réunie ça fait 40 ans qu'elle est patiente !
c'est un peu normal de finir par s'impatienter.
Et les PDL ça fait combien de temps qu'ils sont extremistes ?
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  Caroline Le Douarin
  le Vendredi 7 octobre 2011 15:10
Moi je suis ravie. Les guerres larvées ou guéguerres ont le mérite maintenant d'être sur papier avec un max d'arguments. Pour références quand besoin.
On avance !
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  jean-luc potin
  le Samedi 8 octobre 2011 12:02
la région PDL accorde les subventions aux mouvements culturels en général juste avant des élections ou entre les deux tours d'une élection.
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  Y SYZ
  le Samedi 8 octobre 2011 14:36
Un passage du courrier d'Auxiette évoque l'UDB. Je tiens donc à mettre en commentaire cette réponse de l'UDB. Mr Auxiette n'est pas à une contre-vérité ^de plus ou de moins, mais quand même!
http://www.udb-bzh.net/spip.php?article1627
Dans un courrier au président de Bretagne Réunie qui nous a été communiqué, le président du Conseil Régional des Pays de la Loire, Monsieur Auxiette, prétend, au détour d’une digression, que l’UDB soutenait sa liste en 2010.
Voilà qui s’appelle prendre ses désirs pour des réalités. Celui qui peine à faire croire à la cohérence d’une région où bretons, vendéens et angevins regardent dans des directions opposés, pense et tente de faire croire qu’il est soutenu par un parti qui n’a jamais appelé à voter pour lui ! Au contraire !
L'UDB avait annoncé dès sa convention de Pontivy en novembre 2009 qu'elle n'appellerait pas à voter pour M. Auxiette, dont les propos concernant la réunification de la Bretagne étaient inadmissibles ("nouvelle colonisation" entre autres). Au premier tour, nous étions donc présents sur la liste Europe-Ecologie/ Union Démocratique Bretonne en vertu d’un accord portant entre autre sur la réunification. Entre les deux tours, un représentant de l’UDB 44 expliquait :
« Notre représentant sur la liste EE n'est pas présent sur la liste de second tour. Volontairement. Et l'accord de second tour entre Europe écologie et la liste socialiste n'engage pas l'UDB, qui comme annoncé n'appelle pas à voter pour M. Auxiette (ni pour M. Béchu). ».
Alors non, Monsieur Auxiette ne peut se réclamer de notre soutien. Mais un tel détournement de la vérité politique ne peut étonner de la part d’un élu « républicain et laïc » qui dans le même texte confond évêché et institution publique, s’appuyant sur l’histoire contemporaine de l’organisation de l’Église pour justifier la division de la Bretagne en deux entités administratives.
Que Monsieur Auxiette se rassure : nos élus dans différentes collectivités œuvrent toujours pour expliquer que les enjeux économiques, sociaux et écologiques d’aujourd’hui et de demain, du tourisme à la construction navale en passant par le transport ou l’attractivité territoriale sont autant d’argument pour une Bretagne entière et cohérente de Nantes à Brest.
Pour l’Union démocratique bretonne,
La porte-parole Mona Bras
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  Jean-Loup LE CUFF
  le Samedi 8 octobre 2011 15:53
D'accord avec Caroline: Une réponse écrite qui vaut son pesant de cacahuètes jacobines (mauvaise foi et malhonnêteté intellectuelle, citation d'un "historien"-mercenaire-propagandiste, etc...), cela a au moins le mérite de nous faire officiellement rentrer dans le vif du sujet: un débat (même ubuesque) est en train de naitre... C'est mieux que le silence hautain et dédaigneux que l'on nous sert trop souvent. Personnellement à la lecture des courriers soumis, je pense qu'un francophone ne connaissant rien au conflit jacobino-breton devrait, en toute impartialité, donner l'avantage à Bretagne Réunie dont les arguments plongent dans une culture vivante au passé plus que millénaire, face à une construction administrative hors sol, constituée de force sans même l'avis des "citoyens" concernés... L'Histoire face au mensonge, la vérité face au cynisme... BR = démocrate; PDL = autocrate !!!
(0) 
  PADRIG A.B.
  le Samedi 8 octobre 2011 18:07
Mr Auxiette est très fort en Palabres...
mais, c'est tout !!!
en Clair il dit : Jacobin je suis, Jacobin je resterai !!!
Que voulez-vous... il est lourd, très lourd !!! hein ?
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  Maryvonne Cadiou
  le Dimanche 9 octobre 2011 15:34
@ Yann Syz / UDB
Merci
ABP a ajouté ce matin dimanche, en complément et en PDF, une réponse dans votre sens de Damien Perrotin, reçue par Bretagne Réunie et transmise par courriel, concernant aussi les propos abusifs de M. Auxiette quant à l'UDB.
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  Rafig
  le Dimanche 9 octobre 2011 17:25
Analyse de la lettre PDL : Continuons à collecter des traces écrites de la part de nos "ennemis idéologiques" car cela nous servira pour prouver notre discrimination et le fonctionnement non démocratique de l'Etat français.
1 - élection du président PDL en 1986. Bien pour une Région crée en 1972 ! 14 ans avec le gouverneur O. Guichard.
2 – M. Auxiette pourrai nous dire qui a dessiné et dans quelle circonstance Sa région a été crée ? L’argument « Pétain 1941 » est toujours valable mais pas le seul et malheureusement trop détourné. Il faut aussi parler du fonctionnement de l’Etat avec ses hauts fonctionnaires qui redessine la France selon la vieille idéologie centralisatrice et colonialiste des Rois et des républicains. Citez 1956, 1964, 1972, 1983 … 2014 les étapes de notre destruction programmée. PDL C’est la Région de la Honte !
3 – « Les gens sont attachés aux PDL » d’où ?!? Quel sondage, date ? Par contre nous avons des coupures de presse des élus 72, 85, 53 et 49 qui ne travaillent pas naturellement avec le 44 sauf s’ils sont obligés par chantage régional. Chaque composante de ce découpage est un morceau de province arrachée et désorienté. Le 49 c’est l’Anjou, le 85 c’est le Poitou et 53-72 le Maine = Val de Loire…
4 – Réalisations bretonnes avant et après la séparation administrative :

a – Fondation de l’Etat breton avec Nantes comme Cité des ducs (capitale c’est pas breton)
b – Marine de commerce fleurissante avec des liens économique dans tout le monde connu.
c – 178x : Décision du creusement du Canal de Nantes à Brest mais réalisé sous Napoléon car entre temps la Bretagne a disparu remplacée par 5 départements.
d – 1960 : Plan autoroutier bretons grâce aux demandes groupées des 5 départements auprès de l’Europe …
Depuis 1972 : créations
Rien !
Notre Dame de Landes grand aéroport breton ? sur papier de 1965 ! Au cœur de la Haute Bretagne mais depuis 1972 au bout des PDL.
Invasion des Ouestitis, tribu jacobine dont les chefs croient diriger un vaste territoire depuis Nantes. Toujours pas en place après 40 ans pour un coût de 43 millions de franc (chiffre 2002)
Charte culturelle, née en 1977 mais en voie de « normalisation » fin 2011 et probable disparition du l’ICB fagocité par la Région bretagne … que devient le 44 ?
5 – Quelle est la Région d’avenir pour nos enfants ?
à 2014 !
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  J-Luc Le Floc'h
  le Mardi 11 octobre 2011 10:38
Sur la forme, la région PDL a trouvé un rédacteur rompu aux subtilités du style politico-administratif - à moins que la lettre n’aie été concoctée directement dans les ministères ?
Mais sur le fond ? Le signataire a-t-il lu le contenu ? Et s’il l’a lu, a-t-il compris ce qu’il signait ? On dirait du Woody Allen, en moins drôle, car il s’agit tout de même de la Bretagne, et de son avenir.
Simple remarque : que l’impétrant commence déjà par réduire drastiquement (ou même supprimer ces odieuses publicités peinturlurées – je veux parler des grands bandeaux PDL qui défigurent le carrossage des trains locaux).
Cà vous donne un petit air soviétique , dont on se passerait bien, et tout cela au frais du contribuable local.
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