Nantes. Le Gwenn ha Du à l\'Hôtel du département. Juste “un bout de tissu sur un mât” ?
Nantes. Le Gwenn ha Du à l\'Hôtel du département. Juste “un bout de tissu sur un mât” ?

Communiqué de presse du Collectif 44=Breizh. Lundi 30 mai, Philippe Grosvalet et Jean-Louis Tourenne – respectivement présidents des Conseils généraux de Loire-Atlantique et d'Ille-et-Vilaine – se retrouvaient à Rennes pour évoquer les “convergences” des deux départements et les spécificités du Pays de Redon, à cheval sur 3 départements et 2 régions administratives

Communiqué de presse du Collectif 44=Breizh, 1er juin 2011. Lundi 30 mai, Philippe Grosvalet et Jean-Louis Tourenne – respectivement présidents des Conseils généraux de Loire-Atlantique et d'Ille-et-Vilaine – se retrouvaient à Rennes pour évoquer les « convergences » des deux départements. Ce qu'il en ressort semble être avant tout leur point d'accord sur leur refus commun de travailler sur la question de la Réunification. Alors qu'ils étaient censés évoquer les spécificités du Pays de Redon (à cheval sur trois départements et deux régions administratives), il semble que l'opportunité de mettre fin à au moins une de ces frontières administratives leur ait échappé. Quand des journalistes leurs posent la question de l'unité territoriale de la Bretagne, le nouveau président de Loire-Atlantique déclare « je ne suis pas un défenseur du rattachement [sic] de la Loire-Atlantique à la Bretagne ». Ce « Breton de coeur » semble avoir pris comme technique de communication le fait de jouer sur le côté “sentimental” : « le Gwenn ha Du flottera toujours à l'Hôtel du département », « mon sentiment est que la Loire-Atlantique est bretonne »…
Le problème c'est que la société civile mobilisée réclame un véritable cadre démocratique pour une Bretagne unie, un véritable changement institutionnel, pas un bout de tissu sur un mât !
En 2009, l'ancien président du Conseil général de Loire-Atlantique [Patrick Mareschal] disait « la nécessité » de se saisir du débat sur la réforme territoriale pour enfin avancer, qu'« il ne faut pas attendre ». Mais en 2011, Philippe Grosvalet déclare « La réunification poserait vraisemblablement plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait », ou encore « La priorité, c'est la décentralisation et la répartition des pouvoirs entre l'État et les pouvoirs locaux. Ensuite, il faudra évoquer la question des moyens, des compétences et de l'autonomie. La question des frontières se posera après ».
Le degré d'irresponsabilité par rapport à la question posée par les milliers de citoyens qui se mobiliseront à Nantes le 18 juin pour la manifestation  Bretagne en résistances http://www.bretagneenresistance.eu/index.html , est une véritable attaque contre les volontés démocratique et populaire des citoyens de Loire-Atlantique. Dire que la réunification poserait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait, sans qu'aucune collectivité n'ait commandé de véritable étude indépendante sur le sujet, c'est avant tout prendre une position plus idéologique que pragmatique, d'autant que l'éternel argument de Nantes et Rennes concurrentes est un faux problème. Attendre encore une décentralisation, puis les possibilités de « l'autonomie », c'est rendre le processus de réunification de la Bretagne impossible. Qui peut dire que la question « se posera après », quand les découpages administratifs ne seront que plus présents dans la réalité institutionnelle, et alors que ceux-ci trouvent ce processus déjà trop compliqué ?
Alors que Philippe Grosvalet refuse de répondre aux demandes de rendez-vous de 44=Breizh et de Bretagne Réunie, à nous de lui faire comprendre que des milliers de gens dans la rue pour une revendication vieille de 40 ans, ça commence à être un problème ! Mobilisez-vous pour la Bretagne en résistances, le samedi 18 juin à Nantes ! http://44breizh.com/2011/06/01/reunification-le-probleme-de-grosvalet/ avec le communiqué de 44=Breizh Rappel : http://www.bretagneenresistance.eu/index.html spécifique 18 juin.