A l'instar de ce qui se passe dans le sud au niveau du projet LGV sud Europe Atlantique (le figaro.fr du 15 février), la Fédération Alto interpelle les candidats aux régionales des Pays de la Loire pour qu'ils affirment leur opposition au projet LGV Bretagne – Pays de la Loire. En effet la tête de liste Europe Écologie en Aquitaine place la barre des alliances du deuxième tour des régionales sur le sujet de l'abandon du projet LGV. C'est cette position que la Fédération ALTO souhaiterait voir partagée par les listes Europe Écologie en régions administratives Bretagne et Pays de la Loire. Le principe de financement, adopté pourtant par les présidents sortants (Le Drian et Auxiette), se verrait remis en cause, ce que demande la Fédération Alto, pour qu'en priorité la régénération des lignes soit « la première action ferroviaire » des régions.
Dans le courrier adressé aux candidats aux régionales la Fédération Alto insiste sur « le coût du projet de LGV Bretagne Pays de la Loire estimé à 3,4 milliards d'euros, dont la Cour des Comptes, en avril 2008, rappelait que ce type d'évaluation concernant les nouvelles lignes TGV est toujours sous-estimé de 45 %, d'où une dépense globale prévisible de 4,93 milliards d'euros ». La participation de la région administrative Pays de la Loire à la construction de la LGV peut donc être estimée à plus de 140 millions d'euros (10 % du budget de la Région).
La Fédération Alto demande ainsi aux candidats de s'engager à refuser que la Région participe au financement de la LGV Bretagne - Pays de la Loire et à prioriser, par une inscription au Schéma National des Infrastructures des Transports avant juin 2010, la régénération des lignes ferroviaires existantes. Cette régénération vise à la fois fret et voyageurs sur les liaisons inter comme intra régionales. En particulier la modernisation des sections Nantes/Bordeaux, Nantes/Rennes, Nantes/Quimper ; l'électrification de Caen/Le Mans/Tours permettant la jonction entre les ports de la façade Atlantique et Manche du Grand Ouest avec le port sec de Vierzon ; l'homogénéisation et l'optimisation de l'ensemble du réseau existant pour le Grand Ouest (ce qui est vrai et justifié après Rennes vers Brest et Quimper, doit l'être pour la section Le Mans Rennes avant Rennes).