Nous recevons cet appel d'un Collectif de Rezé (sud de Nantes) qui est contre l'aéroport prévu de Notre-Dame des Landes.
Le rassemblement du 22 novembre devait être dans le but de manifester à nouveau contre l'aéroport.
Mais " entre temps ", comme il est dit plus bas, " les gendarmes ont tué Rémi Fraisse "
Alors le but du rassemblement s'est élargi et devient un rassemblement contre les violences policières.
Aux syndicats, associations, collectifs de luttes : Ensemble, contre la répression et les violences policières.
Dans un contexte très préoccupant pour les libertés publiques nous vous proposons de diffuser cette information et d'être présents lors de cette initiative du 22 novembre 2014, à 14 h, devant le tribunal de Nantes (voir ci-dessous et en pièce jointe la lettre d'auto-dénonciation qui peut être envoyée jusqu'au 22 novembre).
Les courriers signés (faites signer autour de vous !) seront communiqués au Procureur de la République.
Par cette lettre, nous tenons à vous alerter sur la répression toujours plus grande que nous subissons lors de nos luttes.
Le 22 février dernier, lors de la manifestation contre le projet d'aéroport, un impressionnant dispositif de police interdisait le passage sur le parcours qui avait été annoncé. Il s'agissait pourtant du parcours traditionnel des manifestations à Nantes, la traversée du cours des 50 Otages. Il s'agissait également d'une manifestation d'ampleur avec quelque 40.000 manifestants.
Cette manifestation survenait dans un contexte tendu, où depuis des années le mouvement anti-aéroport gagne en force sans que l'État ne bouge d'un pouce dans sa volonté d'imposer le projet. Au cours de la manifestation, un local de Vinci a été saccagé et des engins de chantier détruits. Quelques projectiles sont venus s'écraser sur les grilles anti-émeutes et sur les boucliers des CRS. Pour nous, cela ne justifie pas que ces derniers aspergent l'ensemble de la manifestation de gaz lacrymogène. Cela ne justifie pas non plus les tirs de flash-balls qui ont fait perdre un ½il à trois personnes.
Suite à la manifestation, l'État s'est acharné à trouver des coupables. Non pas au sein des forces de l'ordre qui ont mutilé des manifestants, mais au contraire parmi ces derniers.
Pour contrer l'individualisation de la répression d'une manifestation que nous assumons collectivement, nous proposons à toutes celles et tous ceux qui souhaitent se solidariser avec cette manifestation d'écrire des lettres d'auto-dénonciation que nous allons remettre au procureur le 22 novembre au cours d'une nouvelle manifestation. Voir le modèle en pièce jointe (ph. 2).
Entre temps, les gendarmes ont tué Rémi Fraisse au cours d'une manifestation dans le Tarn. Nous avons donc élargi la manifestation du 22 novembre, pour en faire une manifestation contre les violences policières.
Nous pensons que chaque syndicaliste doit se soucier des rapports de force qui permettent à l'État de réprimer les mouvements sociaux. La mort de Rémi Fraisse n'est pas un accident. Elle est le résultat logique de l'utilisation massive de la force pour mâter les manifestations. Accepter cet état de fait, c'est se condamner à toujours plus d'impuissance dans nos luttes et laisser à l'État une plus grande marge de man½uvre pour contrôler et décourager les mouvements sociaux.
Au delà des manifestations, nous tenons aussi à dénoncer l'utilisation de la violence d'État. Chaque année la police est responsable de nombreux meurtres, notamment quand il s'agit d'imposer l'ordre dans les quartiers populaires, de protéger la propriété privée ou de contrôler les frontières.
Nous vous appelons à relayer cet appel auprès de vos adhérents, et à venir nombreuses et nombreux le 22 novembre.
Samedi 22 novembre, manifestation contre les violences policières,
14 h sur le parvis du palais d'INjustice de Nantes.
Signé Le collectif d'organisation de la manif, composé des membres de différents comités locaux contre le projet d'aéroport, de collectifs anti-répression et de membres de différentes associations.
Contact : col.reze.contre.aeroport.nddl [at] riseup.net>
Pour illustrer les propos du collectif de Rezé, une photo de ce qui se passe à Saint-Denis ce matin (13 novembre à 7 h 10) : on envoie la cavalerie, présente en permanence sur le parvis de la basilique...