Un parallèle est à faire avec l'histoire récente des télécoms & médias :
Au début des années 90, un sénateur français faisait de la question « A qui appartiennent les tuyaux au-dessus de nos têtes » le titre d'un rapport.
La conclusion apportée par la France fut : à l'État.
La conséquence de cette réponse dans un État jacobin a conduit à l'absence de développement d'opérateurs en Bretagne y compris dans le secteur des médias.
Concernant les seuls médias audiovisuels, rappelons que si l'on prend en exemple le Pays de Galles c'est un potentiel de 2000 emplois qui échappe à la Bretagne (non compris le soutien indirect au secteur culturel breton qu'aurait permis de tels médias).
S'agissant d'un secteur largement subventionné dont la clef de voûte est constituée par les diffuseurs (chaînes de télévisions), la maîtrise des « tuyaux » a conduit à la concentration de cette industrie en Île de France.
Au final les Bretons subventionnent largement l'économie francilienne.
Le secteur énergétique va-t-il suivre le même chemin ?
Si nous n'exigeons pas que le potentiel et la politique énergétique soient gérés conjointement par la Bretagne, le problème sera identique.
D'autant que l'État français a déjà montré à plusieurs reprises que cette filière répondait à d'autres exigences que celles du développement économique de la Bretagne.
A l'opposé de ce comportement, le Pays Basque du sud, sous l'impulsion du gouvernement autonome présidé par M. Ibarretxe (PNV) a su développer cette filière qui est le seul secteur à ne pas subir la crise .La création notamment du groupe public EVE (Ente Vasco de la Energia) et d'un cluster sur les énergies à permis de dynamiser ce secteur tant en matière de production que de créations de métiers connexes.
Les points clefs de cette réussite sont l'émancipation législative et fiscale du Pays basque du Sud qui ont permis de mener une politique énergétique dans le souci des intérêts des Basques et d'initier par des investissements, aux côtés de groupes privés basques et espagnols, une véritable politique d'industrialisation, de recherche et développement dans ce secteur, et notamment en matière d'énergies renouvelables.
Nos votes sont nos emplois
Si la maxime « nos emplettes sont nos emplois » ne manque pas de sens, la maxime « nos votes sont nos emplois » prend tout son sens dans des secteurs où la puissance publique joue un rôle d'orientation et de développement.
Il est important que la Bretagne puisse disposer des pouvoirs nécessaires au développement de son économie.
L'exigence démocratique légitime portée par le Parti Breton permettra aux Bretons de faire leurs choix énergétiques sans être soumis à un diktat de l'administration et des lobbies français.
Pour le Parti Breton, le président Gérard Olliéric