Sans exception, la totalité des formations politiques actuelles du Conseil régional de Bretagne s’est prononcée « pour » un référendum en Loire-Atlantique. L’ambition est relayée dans ce département par diverses forces bretonnes. De façon curieuse, le projet est immédiatement appuyé par des gens comme Philippe Grosvalet qui se sont toujours opposés à l’unité bretonne. Pourquoi pas. Toutefois, ce procédé paraît dangereux et traduit un manque...
Sans exception, la totalité des formations politiques actuelles du Conseil régional de Bretagne s’est prononcée « pour » un référendum en Loire-Atlantique. L’ambition est relayée dans ce département par diverses forces bretonnes. De façon curieuse, le projet est immédiatement appuyé par des gens comme Philippe Grosvalet qui se sont toujours opposés à l’unité bretonne. Pourquoi pas.
Toutefois, ce procédé paraît dangereux et traduit un manque d’audace. Pourquoi aucune personnalité politique n’exige pas l’évidence Bretagne ? Par simple décision. N’a-t-on pas solutionné le problème de la division de la Normandie (classiquement avec une « Basse » et une … « Haute » Normandie à deux départements) sans aucun référendum ? En disant tout simplement aux gens que c’était comme cela. Car c’était une évidence. Et qu’une poignée d’acteurs (environ 60 personnes selon le Figaro) l’avait demandée le 10 mai 2014 sur le pont éponyme ?
Et voilà que l’évidence bretonne de la Loire-Atlantique devrait, elle, passer par un référendum. Pourquoi deux poids deux mesures ? N’y a-t-il pas eu cinq cents fois plus de manifestants le 27 septembre 2014 à Nantes, évidemment sans résultat ? Pourquoi ce qui a été résolu sans souci en Normandie devrait être en Bretagne un parcours du combattant ? Une éventuelle et probable chausse-trappe.
Car, contrairement à ce qu’ont raconté les élus bretons, il n’y aura en raison de la procédure actuelle par un référendum mais trois votes. Car l’Etat, comme d’habitude, a politiquement mis des verrous de tous côtés et un bazar sans nom limitant les choix démocratiques. Uniquement créé suite à la loi NOTRe de janvier 2015 et autorisé de 2016 à 2019, le droit d’option pour un département de changer de région était un trou de souris institutionnel dans lequel, avec un immense courage, les militants de Bretagne Réunie se sont engouffrés, parvenant comme un exploit à collecter physiquement 105 000 signatures. C’est-à-dire qu’on avait, dès le début, verrouillé institutionnellement l’affaire, créé une véritable usine à gaz pour qu’un département, rendez-vous compte, puisse changer de région ! Empêcher dans les faits toute parole populaire. L’option référendum, pour qu’il ne puisse se tenir et dans les faits échoue. Alors que l’histoire prouve des antécédents, par exemple le 12 mai 1960 lorsque, par simple décret, le département des Pyrénées-Atlantiques fut rattaché à l’Aquitaine et celui des Pyrénées-Orientales au Languedoc. Pourquoi ce qui peut être ici très simple doit devenir en Bretagne un jeu d’obstacles ? De surcroît très coûteux. Celui de Nouvelle-Calédonie en 1988 coûta 125 millions de francs, soit près de 20 millions d’Euros. La somme souvent estimée, hors frais éventuels de campagne, est de 3 Euros par habitant. Le coût d’un seul référendum en Bretagne serait sans doute de plusieurs millions d’Euros. Et au vu de la législation actuelle, il devra être validé par deux votes aux 3/5e d’une part de la Région Bretagne, d’autre part de la Région… Pays de Loire. Autant lui demander de se tirer une balle dans le pied.
A-t-on du temps et de l’argent à perdre sur ce qui est déjà une évidence dans le droit (la Cour d’appel de Rennes depuis 1804), les entreprises (Produit en Bretagne), le tourisme (la nouvelle destination Bretagne pour Nantes) ? Faut-il renouveler la longue et neutre expertise du Comité Balladur qui, de façon formelle, demandait trois régions claires (Normandie, Bretagne, Val-de-Loire) ? Cette évidence loin d’être nouvelle , validée par les géographes, exprimée par les gens avec des appellations populaires et notoires (le Val-de-Loire est classé patrimoine de l’Unesco, les châteaux et vignobles portent ce nom). Existe-t-il une seule personne à regretter la « Basse »-Normandie ? De même, l’invraisemblable tour de passe-passe de dernière minute du 2 juin 2014 (trois communiqués entre 17h30 et 19h30 ) n’a-t-il pas créé un imbroglio avec deux régions proches, mal fichues, mal nommées (les « Pays de la Loire » placés jusqu’aux années 1930 à Saint-Etienne) qui jouxtent une région désormais appelée… « Centre-Val-de-Loire » ?
Car il y a en plus l’enjeu de la question ou des questions posées. Chaque mot pouvant compter. Le contexte car ce type de scrutin est on le sait très « piégeux » (le référendum du 27 avril 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat qui entraîna la démission du général de Gaulle). Avec par définition pour seule réponse un « oui » ou un « non », ce vote se prête plus que tout autre à des réponses « à côté », peut ponctuellement être l’expression d’un ras-le-bol populaire pour des raisons nombreuses. C’est donc très cher, incertain, compliqué. Laisse la place à tous les croche-pieds de dernière minute. Alors que toute l’histoire de la République s’est fendue de décrets pyramidaux faisant voltiger les territoires non seulement de provinces aux départements ou Régions, mais plus sûrement de noms à d’autres noms (l’Alsace devenu le « Grand-Est », le Nord devenu les « Hauts de France »…) sans jamais demander l’avis de personne, il n’y a vraiment que les élus bretons pour se fourvoyer dans cet alambic. Sans parler de la Corse ou de la Martinique qui disposent d’un statut spécial, les Basques (la Communauté Pays Basque le 1er janvier 1997) ou les Alsaciens (la collectivité européenne d’Alsace programmée pour le 1er janvier 2021) n’ont-ils pas récemment créé un vivre-ensemble, leur collectivité, le commun de la communauté, en obtenant l’aval de l’Etat ?
Voilà précisément ce que nous proposons. Retrouver le courage d’une affirmation si l’on veut politique. En harmonie avec les gens, déclarer la Bretagne sur cinq départements. Le principe de libre association des collectivités territoriales le permet et le dispositif est parfaitement légal. Précéder la décision parisienne par une unité de fait est la seule stratégie efficace, rapide pour résoudre un problème évident. La Bretagne, comme elle le fut, doit redevenir motrice des dynamiques régionales. Cessons d’implorer Paris pour créer une unité de fait.
Jean Ollivro
Commentaires (40)
La Loire-Atlantique est une perte territoriale infligée par la France.
Pas une division comme la Normandie.
Ce département du 44 ne revendique par ailleurs que très vaguement et sporadiquement son appartenance bretonne (pour résumé : quand on parle de Batz-sur-Mer et du sel de Guérande, soit 2 % du département) et prohibe l'usage du mot Bretagne de sa communication.
La Normandie c'était une fusion techno-administrative. Le président de la Région Haute-Normandie militait pour une fusion avec la Basse-Normandie...et la Picardie.
Le référendum c'est la solution démocratique. Sans cela nous aurons soit la disparition techno-administrative (et sans référendum comme vous le préconisez) dans le magma de l'Ouest intérieur chouan et vendéen, soit le statut-quo sans possibilité d'avancées institutionnelles (puisque le peuple est écarté des décisions).
La " mise sur orbite" d'un appel à référendum, voie dans laquelle s'engouffre les partis politiques français et certains partis bretons, est in leurre lancé par le pouvoir visant à faire trainer l'affaire et finalement la faire Capote.
La " mise sur orbite" d'un appel à référendum, voie dans laquelle s'engouffre les partis politiques français et certains partis bretons, est in leurre lancé par le pouvoir visant à faire trainer l'affaire et finalement la faire capoter.
e vo ret gortoz ma nijo ar moc'h...
Puisque le principal problème est d’ordre tactique – comment parvenir à restaurer cette Bretagne péninsulaire ? Comment retrouver le lit de l’Histoire ? - pourquoi ne pas tenter sans attendre ce que les Alsaciens ont fait pour contourner le désastre de la réforme Hollande ?
Cela donnerait ici : créer une collectivité européenne Bretagne 5/5. Peut-être une manière de réaccoutumer une partie de la population LA à comprendre que Nantes, ville maritimo-fluviale (ce que tout Nantais comprend), se situe dans une péninsule atlantique (ce qui semble moins immédiatement évident pour les arrivants « continentaux » des dernières décennies, surtout quand images et statistiques sont conçues pour empêcher de bien se situer) ?
N’on ket me barrek a-walc’h war an dachenn bolitikel. Ur goulenn eo nemetken…C’est une simple question....
Autrement, merci pour ses précisions tout à fait salutaires. A-du on ganeoc'h penn-da-benn / tout-à-fait d'accord avec vous.
D'où sortez vous vos chiffres ? La Loire-Atlantique est un département issu de la Bretagne et les habitants du 44 le revendiquent à 60 ou 75 % depuis la séparation de 1972. Donc le souhait de la réunification est largement le sentiment majoritaire.
Par contre les élus du 44 et de la région bretagne sont souvent hésitants, voir hostillent à cause de leurs appartenances politiques et de leurs ambitions personnelles. Le pire des freins est ce Grand-West qui pourrait bien nous être imposé par le biais de ce référendum en 44.
Nous n'avons pas besoin d'un vote pour ou contre mais le respect d'un fait historique. Le vrai pouvoir est entre les mains du président de la République ou de son 1er ministre.
Faire confiance aux notables et pas à la population, quelle misère. Je n'arrive vraiment pas à comprendre.
Mr Macron ne serait pas capable de décréter une réunification administrative pour la petite Bretagne ?
Quelle perte de temps et d’efficacité.
La France se fait la guerre à elle-même tandis que les autres avancent.
Personne ne dit, ce qui se passerait en cas de victoire du non !
J'ai toute confiance en les opposants à une Bretagne unie et autonome, pour faire feu de tout bois contre un "oui" à ce référendum.
Rappelez vous du flot d'infos et de déclarations des médias et personnels politiques français lors de la déclaration d'indépendance de la Catalogne à l'automne 2017...
Mr le Treguer nous avons été détachés sans votes ni référendum...le savez vous?
Et un réferendum sur ce sujet à un an des régionales de la Bretagne croupion B,à 2 ans de la présidentielle ne verra jamais le jour.
On n'a pas à quémander un droit inaliénable:
la Loire Atlantique est en Bretagne?
Le Maine et Loire est dans le Val de Loire,avec la Sarthe?
J'attends que les "responsables" bretons présentent un projet audacieux pour les prochaines élections et des actions concrètes économiques et sociétales....
En outre, le contenu du référendum devrait absolument éclaircir le problème de la future capitale de la B5. Rennes et Nantes pourraient se partager le gâteau, mais, l'institution régionale étant un nain politique, il n'y a pas grand chose à partager, et surtout pas la gloriole d'être la capitale.
L'idée d'un référendum est venue du fait que le Conseil départemental refusait de se prononcer pour le droit d'option. C'était le seul outil potentiellement disponible...sauf qu'il n'a pas eu lieu.
Et pour mémoire, il y a déjà eu un référendum en 1969. Certes celui-ci s'était transformé en vote pour ou contre de Gaulle, mais les Bretons avaient voté factuellement pour le découpage actuel. Ils pensaient que Nantes resterait bretonne de toute façon, sans penser que toute une politique de débretonnisation se mettrait en marche.
précision le référendum de 1969posait deux questions:
la suppression du sénat et la carte proposée par Michel Debré sur les 21 régions.
Ce fut un NON ,De grandes villes bretonnes votèrent non également.
Si vous avez la carte des résultats ce serait intéressant de la voir.
Et mettons la capitale de la Bretagne à Pontivy.....
France : non à 53,2%
Bretagne : oui à 55,8%
22 : non à 50,7%
29 : oui à 57,3%
35 : oui à 58,9%
44 : oui à 52,6%
56 : oui à 61,2%
Nantes : non à 54,7%
St-Nazaire : non à 57,6%
Rennes : non à 52,5%
Source : les Bretons et la politique (1958-1988)
par M.Nicolas et J.Pihan
avec uniquement des cartes à 5 départements
Non au moment de la création de la Région Pays-de-la-Loire, la Bretagne n'existait plus depuis la Révolution. Il y avait 100 départements. Si vous voulez faire un scénario à l'envers, sans tenir compte de la situation actuelle (sans parler des rapports de force), il faudrait passer par la case "suppression des Régions" en premier lieu.
Mais on a vu entre 1790 et la seconde guerre mondiale ce qu'il est advenu de notre péninsule linguistiquement, économiquement, politiquement, démographiquement.
Reste alors à agir aussi côté élections présidentielles. Soutenir un candidat portant un projet sur la révision de la dernière réforme territoriale. Projet qui serait placé dans la tête de la liste des projets-engagements. Avec le soutien de plusieurs Régions intéressées. Il existe des mouvements déjà populaires plus ouverts à cette idée que le parti d' Emmanuel Macron. Pour le moins le problème serait maintenu dans l'actualité.
Killian ,vous dites
Mais on a vu entre 1790 et la seconde guerre mondiale ce qu'il est advenu de notre péninsule linguistiquement, économiquement, politiquement, démographiquement.
La Bretagne était largement appauvrie à la veille de la révolution ,d'ailleurs ce n'est sans doute pas pour rien qu'elle a débutée en Bretagne .lLaristocratie refusant une représentation plus équitable aux états de Bretagne , la confusion entre les franchises bretonnes et ses privilèges ont contribué à perte d'autonomie et à l'abolition politique de la Bretagne .Les départements étaient déjà dans les tuyaux à la fin de l'ancien régime ,cependant il n'était pas question de l'abolition des provinces .Il y a eu aussi à la fin de l'ancien régime une tentative de retrait du pays nantais de la Bretagne ,c'est ce que j'avais entendu avec Guyonvarc'h lors d'une réunion sur la réunification.
Le dernier scrutin à 4, ce peut être la B5 comme un machin à 9.
Cela fait plusieurs années que j’alerte en vain Bretagne Réunie sur les risques d’un referendum qui ne sert à rien puisque la RF peut décider de tout et de son contraire.
L’entêtement à vouloir un referendum est dramatique et va conduire à entériner la séparation de la Loire-Atlantique de la Bretagne par un vote bidon à la française. C’est un véritable suicide auquel on voudrait nous convier.
Ne comptons pas non plus sur le courage et l’investissement des élus Bretons pour mener à bien la réunification. Ils ne mettront jamais leur place en jeu alors qu’ils pourraient, pas leur simple démission, mettre la pression sur Paris.
Les dés sont pipés d’avance. La France n’est pas un pays démocratique et la « voix du peuple » ne pèsera pas lourd face à la magouille républicaine.
La Loire-Atlantique doit réintégrer la Bretagne administrative de la même façon qu’elle en a été séparée.
Énoncer la capitale est très important pour convaincre l'électeur lambda.
Et Vannes est la meilleure solution sur l'ensemble de la Bretagne.
Mais sur un référendum uniquement dans le 44, paslla peine de trop mettre cette idée en avant.
Un référendum ? Sa réussite peut paraître actuellement aléatoire.
Les bienfaits de la pétition des 100 000 sont cependant réels. Le nombre de signatures sert de repère puissant puisqu'on en parle encore. Elle a conduit le conseil régional de B4 à prendre des décisions importantes en juillet 2020. La duperie de l' Etat a été mise en évidence. Bretagne Réunie était évidemment consciente des difficultés à surmonter les réticences de monsieur Grosvalet.
D'après Mm.e Anne Merrien, au référendum de 1969 la Bretagne a dit oui à la région Bretagne 5 départements. Puis 1972, le pouvoir français nous impose une région bretagne sans le 44. Le 44 est placé dans un découpage Pays de Loire sans que les citoyens ne se prononcent avant 1986 avec les 1ères élections dites régionales. De 1972 à 1986 c'est un préfet qui nous dirige ! Enfin en 2009 la carte de la Commission de régionalisation prévoit le retour de la Bretagne dans son intégralité.Mais en 2015 de nouveau le pouvoir français (socialiste) ne respecte pas cette carte et redessine encore des nouvelles régions sans la consultation des habitants donc ces "régions" à la Françaises sont entachées d'actes anti-démocratiques et doivent être revues pour enfin respecter les territoires historiques.
C'est pour cela que nous ne voulons pas de référendum "piège" mais une restitution de notre territoire dans sa forme historique.
Les régions ne doivent pas être pensées par des technocrates mais vécues par les peuples de France.
De quel droit me traitez-vous de troll ?? J'ai bossé mon sujet contrairement à de nombreux intervenants qui se complaisent dans l'a-peu-près, la mythologie et le statut de victime permanente. Marre de lire des choses factuellement totalement erronées et en plus de se faire traiter de troll.
Vannes = capitale de la Bretagne : voilà qui ne fera rêver personne (hormis les vannetais et encore, beaucoup sont parisiens) et ne fera que des mécontents.
En filigrane cela sous-entend que les nantais n'acceptent pas de vivre dans une région ayant Rennes pour capitale, car factuellement Vannes n'est pas plus proche de Nantes que Rennes, et perdre un statut de capitale régionale au profit de Vannes n'est pas plus reluisant que de le perdre au profit de Rennes, si cette question de la capitale a un intérêt.
En Normandie la capitale régionale est Caen, la Préfecture de Région est Rouen. Voilà qui devrait clore tout débat. On pourrait faire de même avec Rennes et la Préfecture de Région à Nantes.
Le référendum : c'est la seule possibilité de parvenir à la réunification. Il suffit en cas de référendum sur le rattachement du 44 à la Région Bretagne de glisser un bulletin de vote. Cela ne demande pas un courage extraordinaire. Quand bien même Ouest-France militerait contre la réunification.
D'autres finissent en prison ou tabassés pour leurs convictions.
Quant à De Rugy, il a toujours la cote ici ce qui me conforte de plus en plus dans mon idée...certains jouent double-jeu avec cette question de la réunifcation.
On ne parle que de capitale et pas de Bretagne, on ne veut pas de référendum, on parle de De Rugy : ce sont les partisans du Grand-Ouest avec Nantes pour capitale.
Concernant les prochaines élections régionales ne pourrait-on pas imaginer de former un "front breton" en Loire Atlantique en demandant à tous les candidats favorables à la réunification de signer une déclaration par laquelle ils s'engageraient en cas d'élection à aller siéger avec les autres élus bretons dans le conseil de Bretagne. Nous aurions ainsi une réunification de fait devant laquelle l'état devrait réagir: soit il s'incline devant la volonté populaire exprimée démocratiquement, soit il donne une nouvelle preuve éclatante de ses tendances autoritaires et antidémocratiques ,ce qui ne ferait qu'augmenter la défiance des citoyens à l'égard des institutions....
Concernant les prochaines élections régionales ne pourrait-on pas imaginer de former un "front breton" en Loire Atlantique en demandant à tous les candidats favorables à la réunification de signer une déclaration par laquelle ils s'engageraient en cas d'élection à aller siéger avec les autres élus bretons dans le conseil de Bretagne. Nous aurions ainsi une réunification de fait devant laquelle l'état devrait réagir: soit il s'incline devant la volonté populaire exprimée démocratiquement, soit il donne une nouvelle preuve éclatante de ses tendances autoritaires et antidémocratiques ,ce qui ne ferait qu'augmenter la défiance des citoyens à l'égard des institutions....
Si la fusion B4+PdlL nous est imposée, la pétition B5 sera un argument pour nous plaindre auprès du Conseil de l'Europe. Ce que je redoute, c'est qu'on se dise que le machin à 9 permet la réunification, alors que ce sera un moyen de diluer encore plus l'identité bretonne.
Les pétitionnaires que j'ai rencontrés ne m'ont pas parlé du choix de la capitale, à croire que la Ligérie les exaspérait tellement que cette histoire de capitale devenait secondaire. Il faudrait étudier ce qui se passe en Normandie, mais la Bretagne aurait besoin d'un troisième centre, au moins.
Il faut enfoncer les clous,faire sans attendre les "bons de sorties "des préfets.
Revenir à des élections sur un tour serait auusi préférable.Pas de magouille pour les postes au second tour.
J'ai déjà modestement eu l'occasion, dans des commentaires sur ce thème de la réunification, d'exprimer toutes mes réserves et toute ma méfiance concernant l’organisation d'un référendum.
Comme rappelé par certains commentateurs, Bretagne Réunie milite, avec certains politiques, pour la mise en place d'un référendum pour la réunification administrative. Je pense que c'est une énorme erreur dont nous pourrions nous mordre les doigts. C'est le risque d'un échec que nous regretterons pendant des décennies. Car les adversaires à la réunification sont capables de toutes les traitrises et de tous les coups fourrés.
Et puis, comment penser que les Nantais (pour beaucoup venant d'ailleurs) et même les habitants de LA pourraient, pour rendre légitime un résultat, se mobiliser pour une institution administrative sans réel pouvoir, sans moyens politique ni financier, et encore plus éloignée de leurs préoccupations que leur ville et leur commune qui déjà ne les intéressent plus? (voir le taux d'abstention record- 69,04%!!!- aux dernières élections municipales de Nantes).
Certes, Bretagne Réunie a obtenu 105.00 signatures pour la réunification. Bravo à ses adhérents et je la félicite sincèrement. Cependant, signer une pétition papier, ne mange pas de pain. Et n'engage à rien. De plus, tout le monde a vu ce qu'en ont fait les institutions républicaines!!!. Cette pétition me fait penser à la grande majorité des Bretons qui est très attachée à la langue bretonne, -à une écrasante majorité lorsqu'ils sont interrogés- mais, qui, dans la vie réelle, lorsqu'il s'agit de se mettre à réapprendre la langue, sont trop paresseux pour se mobiliser. Ce qui explique qu'on ne trouve pas grand monde à se mettre à son apprentissage.
Par ailleurs, vous savez bien, tous (sauf manifestement, M. Killian Le Treguer) que les dés sont pipés. Gare à l'enfumage et à la manipulation, à l'utilisation de mensonges et de la peur de l'inconnu en cas de consultation. Les adversaires à la réunification bénéficient de tout le poids des institutions et de la parole publique. Ils seront aussi relayés par les médias subventionnés (on sait déjà lesquels).
On l'a déjà vu, ils sont capables de toutes les perfidies.
Je ne comprends pas pourquoi Bretagne Réunie s'enferre, avec quelques politiques et certains Bretons bien naïfs -ou faussement pour la réunification-, dans cette demande de référendum au lieu de plaider pour la prise d'un simple décret. Car, est ce que les Bretons ont été consultés lors de la partition? NON! JAMAIS!
Ce sont des décrets qui on séparé le Loire Atlantique de la région administrative Bretagne.
En vertu de la notion juridique du parallélisme des formes, ce que des décrets ont défait, un décret peut le refaire. ça a l'avantage d'être une procédure très rapide et très simple. Il n'est pas nécessaire de mettre en place une usine à gaz lourde, complexe et coûteuse avec un référendum.
Non, je ne comprends pas pourquoi Bretagne Réunie s'enferre, avec quelques politiques, dans cette demande de référendum au lieu de plaider pour la prise d'un simple décret. Au pire, d'une loi... mais qui dans cette option, ne sera jamais votée.
L'association a déjà été interpellée sur cette difficulté ou cette interrogation. Jamais elle n'a daigné donner réponse. Pouvons nous espérer une réponse cette fois?, l'amorce d'un débat? Va-telle, ici, se fendre d'un commentaire à l'article de Jean Ollivro. Nous aimerions bien connaître ses arguments...
Oui si référendum, l'abstention pourrait être forte dans Nantes Métropole. Mais le reste de la population - la moitié du 44 - se mobilisera.
Référendum, décret. La réflexion est aussi interne dans BR : ce sont deux options. Il y en a d'autres. Et le comité BR de Morlaix entreprend de réveiller les citoyens par une « convention citoyenne » pour soumettre un projet de loi et le faire aboutir. »
Car la situation est complexe de par le fait de la division, de la concurrence entre les divers mouvements bretons s'activant chacun de leur côté pour la réunification - Voir les remarques de monsieur Ollivro concernant l'Alsace, la Corse... Merci à lui de faire un état des lieux sur la situation en Bretagne.
Le découpage de Debré datait de 1960 et pour ce qui est de la Bretagne, le décret datait de Daladier en 1938, quand Rennes avait réussi à sortir le sud-Finistère et le Morbihan de l'orbite de Nantes, en arguant des lignes ferroviaires. Tout cela était présenté comme un découpage technique qui ne concernait que les notables et l'administration. Les électeurs ont été focalisés sur le temps court (maintenir ou pas de Gaulle à la tête de l'Etat) au détriment du temps long : cinquante ans après, nous sommes toujours empêtrés dans ce découpage mensonger qui a pris de plus en plus de visibilité.
Vous avez réponse à votre question dans les deux premières phrases de l'article de Jean Ollivro. Donc dans son tout premier paragraphe.
Pour le reste, je ne sais pas si vous êtes habilité à vous exprimer au nom de Bretagne Réunie.
Si c'est le cas, et bien, c'est bien la toute première fois que nous avons réponse indiquant que serait menée une réflexion dans l'association sur la pertinence ou non d'organiser un référendum.
Si vous vous exprimez seulement en votre propre nom, et bien encore une fois, le silence continu de BR sur le sujet est inquiétant et pose véritablement question!
- En 1960, un décret aurait pu suffire, mais de Gaulle déclarait "placer l'entité bretonne au-dessus des découpages administratifs."
- En 2016, le droit d'option prévu par la loi aurait pu être mis à l'ordre du jour du Conseil départemental de la Loire-Atlantique.
- En 2019, un référendum aurait pu être organisé, si la pétition de 10,5% du corps électoral avait été entendue. En cas de victoire du rattachement, le Conseil régional des PdlL aurait eu du mal à faire prévaloir durablement son droit de véto.
Je crains cependant que ce débat décret/loi/référendum soit "dépassé", la mode étant aux méga-régions de 12 ou13 départements. Que faire si une fusion se profile avec une ou deux autres régions? La Bretagne tomberait de Charybde en Scylla. Il faut s'y préparer.